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Anya Shuey

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MessageAnya Shuey- posté le Mar 11 Mar - 16:16


Informations essentielles


Prénom(s) : Anya
Nom(s) : Shuey
Surnom(s) : /

Âge : 17 ans
Date de naissance : 21 Juin
Lieu de naissance : Los Angeles

Nationalité : Américaine
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle

Personnage sur l'avatar : Yin ~ Darker Than Black
Code de validation :

Vie étudiante


Groupe : Vocal Adrenalin
Pourquoi ? Bien que très banale, cela reste une assez bonne chanteuse. Sans compter ses débuts en piano et surtout en guitare.

Année scolaire : Troisième année

Cours optionnels : Musique & chant et Photographie
Club : Peut-être un jour...


Dans ta tête ♯ Caractère




On dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences, et c'est indéniablement vrai.

Certains diraient que ça m'arrange puisque je suis sujette à bien des critiques absolument non fondées. Ô que je déteste ça... Je ne suis pas ce qu'ils disent...

Tout ce que je suis rime avec dérision. Personne ne me remarque. Cela peut être un moyen de se protéger des autres et de toutes leurs conneries, et pourtant j'en souffre. Je sais, c'est paradoxal... Mais j'ai besoin de savoir que j'existe quelque part, et ce n'est pas en faisant de ma solitude ma seule compagnie que ça sera le cas. Alors que dois-je faire? Est-ce que cela signifie pour autant que je dois devenir ce que je déteste? Devenir comme tout le monde en espérant être remarquée au beau milieu de cette peuplade de gens tous semblables? Si tu es différent, on ne te remarque pas, si tu es comme les autres, peut-être auras tu une chance de te faire remarquer. Question logique, ce n'est franchement pas mieux...

Je ne veux pas être effacée... Mais plus que tout, je tiens à mes valeurs qui font que je suis moi. Je ne peux me permettre de les abandonner juste afin de prétendre finalement que j'existe. Je ne veux pas devenir comme vous tous. Les humains sonnent faux pour la plupart, vivent dans un monde superficiel où de leur bouche ne salive rien d'autre que l'hypocrisie. Si c'est ainsi qu'on se fait des "amis"... Désolée, mais ce jeu ne m'intéresse aucunement. Mais tout ce que je gagne, c'est de rester seule... Peut-être est-ce mieux ainsi? J'endure depuis trop longtemps la bêtise humaine et tout ces regards qui me dévisagent de la même manière... J'ai l'habitude dirait-on, mais je ne suis pas sûre que ça soit ça une vie.

Alors je me suis tournée vers la seule et unique chose qui peut me soulager. La musique. Elle me permet d'extérioriser tant de choses. Bien que pas très grandiose venant de moi, elle est devenue mon immuable voix. Durant un instant, tout ce qui s'est amoncelé en moi s'efface. Seule la mélodie compte. Pour moi, c'est vital. Je joue également un peu de piano depuis environ quatre ans, et j'ai commencé la guitare il y a très peu. Alors malgré cette passion indéniable, je suis loin d'exceller.

Mes goûts en terme de style sont assez variés. Je ne suis pas difficile et j'écoute un peu de tout, allant de la musique classique à du R'n'B. Seul le rap ne m'a jamais convaincue. J'ai une préférence pour le rock métal. Je sais, personne ne me croit lorsque je le dis, à croire qu'il faut s'approprier un look bien particulier pour avoir la permission d'aimer ça. Désolée, mais ça ne marche pas comme ça. Alors désolée si vous êtes choqués en voyant une jeune fille "aussi inoffensive" écouter des musiques de "gros bourrins". Ne vous avais-je pas dit qu'il ne faut pas se fier aux apparences?

Il existe chez moi de récurrents moments de "vide" que j'apprécie passer en allant me poser dehors, dans de l'herbe, les écouteurs vissés à mes oreilles. Je me contente ainsi de contempler le ciel et les nuages qui défilent en plein jour, ou le crépuscule s'avancer, ou parfois le rideau d'étoiles tomber. Cela permet à mon esprit de se vider entièrement, comme s'il allait carrément s'envoler ailleurs le temps d'un instant. Etrangement, tout parait plus agréable dans ces moments là, dans ce calme. Il n'y a que là où j'ai la sensation de pouvoir profiter pleinement, où j'ai presque l'air d'être en paix avec ce que je suis.

Je ne suis pas quelqu'un de très démonstratif, je n'exprime que trop rarement mes sentiments. Rien que tenir une conversation est de loin ma spécialité. J'aimerai pouvoir communiquer plus ouvertement avec les autres, mais je me sens inexplicablement gênée au moindre contact. La méfiance que j'éprouve à l'égard de certains ne doit sûrement pas aider. A cause de mon repli sur moi-même, sûrement est-il malgré tout plus compliqué de voir combien je suis lunatique. En un rien de temps je suis capable de basculer de la gaieté à la plus profonde tristesse, du blanc au noir, puis du noir au blanc...

Je suis difficile à comprendre, voire impossible à saisir, comme une vague qui vient et qui s'en va. Je peux être tout et à la fois rien. C'est comme si finalement je n'avais pas de réelle identité. Ca peut être extrêmement difficile à vivre pour les autres, ce qui explique assez aisément mon isolement. Mais croyez-vous que ça l'est moins pour moi-même? Bien au contraire. Pourtant, rien ne semble à même de changer l'idiote que je suis, pas plus que les idiots que vous êtes. Néanmoins, j'ai tellement souhaité changer tout ce que je suis au point de devenir carrément quelqu'un d'autre, j'aimerai tellement pouvoir le faire! Mais rien ne sert de se bercer d'illusions. Et en même temps, c'est pour ce que je suis que j'ai mieux appris de ce monde étrange.

Je n'aspire qu'à ces bonnes valeurs que représentent la sérénité, l'harmonie et l'authenticité. J'imagine un monde plus juste. On dit que je suis une grande rêveuse. Pourtant je ne suis pas Candide et j'ai conscience des atrocités qui maculent cette terre. Alors l'utopie ne reste qu'un beau songe. La réalité est plus brute et ne fait pas de cadeaux à qui que ce soit. C'est ainsi que j'ai appris à me prémunir. C'est mon éternelle guerre pour la paix. C'est triste de devoir en passer par là, mais personne ne nous laisse le choix. En tout cas, moi je ne l'ai pas, et je n'en aurai jamais. D'où je suis incapable d'en faire, mais ça c'est toute une autre histoire.

Pour quelqu'un qui préfère à la base éviter toutes tensions et conflits, je suis prête à les créer s'il le faut, si la raison en vaut grandement la peine. Malgré que j'ai souvent l'air dans la lune et la faiblesse dont je semble faire preuve, je ne reste pas spectatrice d'une mauvaise prestation, je préfère agir. Je n'en reste pas moins respectueuse envers mes rivaux. Je m'excuse même pour ce dont je ne suis pas responsable, c'est dire! Sûrement la gentillesse me perdra. Mais en réalité, si je suis désolée, c'est surtout pour ce que la plupart des gens sont devenus.

Je ne suis pas quelqu'un qui se laisse contrôler assez aisément par les autres. Je sais me débattre un minimum afin de tenter quelque chose pour que tout rentre dans le meilleur ordre possible. Mais peut-être que moi-même je ne fais pas les choses dans le bon ordre. Je suis le genre de personne qui a tendance à parler avant de réfléchir. Ma capacité d'analyser assez rapidement et d'envisager diverses situations peut me permettre de rebondir assez facilement... Si seulement je n'étais pas aussi pessimiste. J'ai le défaut de trop voir le négatif partout, à tel point que j'en oublie que ce n'est pas ce qui fait tout et qu'il existe tout de même de bons moments quelque part, j'ose à le croire.

Malgré que je ne suis pas quelqu'un d'entendu, je reste à l'entière écoute des autres. Je préfère d'ailleurs que les autres parlent d'eux-mêmes même plutôt qu'on finisse par dévier sur ma personne inintéressante. J'aide volontiers ceux qui le nécessitent. Je fais passer les autres avant de me soucier de mes petits problèmes anodins. J'ai toujours délaissé le moindre de mes besoins afin de favoriser ceux d'autrui. Je ne me sens pas utile autrement. C'est pourquoi aujourd'hui, je serai incapable de dire à qui que ce soit ce que je veux, un avis, une préférence, tout simplement parce que je ne veux rien, si ce n'est la reconnaissance.

De même, je suis incapable de prendre une décision. Je n'en prends aucune à la légère, mais ceci revient à devoir faire un certain choix. Or j'estime que tout choix contient du bon et du mauvais, même si une fois encore, je suis plus obnubilée par le mauvais côté des choses. C'est à cause de cette incapacité à en faire qu'on croit souvent que je me fous de tout, alors que ce n'est pas vrai. Bien au contraire, ça me tient bien trop à coeur. Je m'en soucie même sûrement trop... C'est ainsi qu'on en vient à décider pour moi, m'entrainant parfois dans des situations que je désire pour le moins du monde. C'est le risque. Et c'est cette accumulation de ce genre de conséquences qui peut délivrer ma colère. C'est rare, d'où elle peut être très surprenante venant de moi, mais sachez qu'elle est impitoyable lorsqu'elle se manifeste. J'en peux devenir méconnaissable, laissant place à une toute autre facette.

Si vous ne l'avez compris, je suis une contradiction montée de toutes pièces.

Et cela se reflète parfaitement par mon physique. Tellement extraordinaire qu'on ne me remarque pas, sauf s'il est question de préjugés. Quand les yeux prennent la peine de se lever vers moi, c'est seulement pour mieux me rabaisser...



Devant le miroir ♯ Physique




Je ne sais pas ce que l'on remarquerait chez moi en premier.

Je suis tellement insignifiante! Le genre de personne tellement banale qu'on la confond avec le mur. Et bien ça, c'est tout moi, je crois... Ca c'est sûr, je n'envoie pas du rêve. Si j'avais espéré pouvoir calquer quelque chose de ma ville d'origine, ça aurait été au moins ça. Et pourtant, j'en suis tellement loin...

Fréquents sont les jours où j'ai l'impression d'être invisible. Et je ne comprends pas pourquoi. Je sais bien que je ne suis pas particulièrement grande, mais au point de ne pas se faire remarquer et de se faire marcher constamment dessus..? En plus ce n'est pas comme si la plupart des japonaises étaient plus grandes que moi. J'en ai marre de cette pitoyable sensation d'être un fantôme... C'est peut-être du fait d'être dissimulée sous ma longue crinière blanche? Au contraire, c'est assez peu courant pour avoir le mérite d'être un minimum souligné à mon avis... Je ne comprends pas... Mais peut-être est-ce mieux ainsi finalement. Car il n'y a rien de plus décevant, que dis-je? Rabaissant, que de se faire seulement interpeller par « l'étrangère! » ... Je ne suis pas que ça.

Dans toute mon existence, je ne compte plus le nombre de fois où, des inconnus passant à côté de moi, ont pu souffler avec toute la discrétion du monde à leurs voisins : « Regarde l'albinos! » Alors je veux bien que je n'ai pas une jolie peau dorée comme la majorité des américaines et que je pourrai presque prétendre au titre de Blanche Neige tellement elle est blême et froide, si seulement j'étais un petit peu plus jolie, et que j'arbore déjà une chevelure étonnement opaline, mais je n'ai en aucun cas des iris sanguines, même si elles restent peu communes, je l'avoue.

C'est vrai malgré tout que selon la lumière, la teinte de mes prunelles tire sur le pourpre. J'ai des yeux exceptionnels, assimilables à cette sublime pierre précieuse qu'est l'améthyste. Sans même prendre en compte mes cheveux, ça m'a souvent valu qu'on me compare à un être surnaturel. C'était déjà le cas lorsque j'étais toute petite, au temps où j'avais encore de magnifiques cheveux bruns. Ce n'est peut-être pas pour rien finalement qu'on associe le violet au monde magique... Mais je vous rassure, je n'ai absolument rien de magique. Et cet attribut explique pourquoi je les masque les trois quarts du temps sous ma mèche. Je pense être suffisamment atypique comme ça...

Pour en revenir à cette cascade aux reflets argentés qui dévale mon dos jusqu'au creux de mes reins, croyez le ou non, j'aimais plus que tout ce beau brun chocolat que j'avais hérité de ma mère. Il faut croire que je fais tout simplement partie de ceux qui n'ont pas de chance. Ma coloration est tout à fait naturelle. Je sais, c'est dur à avaler, même moi j'ai encore du mal, surtout à mon si jeune âge. Mes cheveux ont tout simplement décidé, un peu du jour au lendemain, de ne plus sécréter de mélanine. Donc Dame Nature, j'ignore ce que je t'ai fait, mais je ne suis pas sûre de mériter ça... Il n'a suffit que de trois ans pour qu'ils blanchissent entièrement de la racine jusqu'aux pointes, les rendant on ne peut plus éclatants. Certains auraient pu prétendre à un atout. Pour moi ce n'est qu'une malédiction. Et comment voulez-vous que je bronze ne serait-ce qu'un peu en renvoyant autant la lumière du soleil? Je ne me fais plus d'illusions...

Pour un peu plus de couleurs dans ce tableau d'hiver que je représente à moi seule, j'ai souvent des pommettes légèrement rosées, témoignant de ma bonne santé en dépit de ma douce peau lactée. Ajouté à mes traits plutôt fins, c'est la raison pour laquelle on me soustrait souvent deux petites années de mon âge véritable. Il est vrai que ma petite taille doit aussi conforter dans cette idée. Du haut de mon mètre soixante et un, je sais bien que je suis loin d'être imposante. Je n'ai pas non plus des formes excessivement convaincantes. Mes hanches ne sont effectivement pas très dessinées et ma poitrine n'est pas vraiment généreuse. On m'a souvent blâmée à cause de ça, mais je n'y peux rien. Ce n'est pas moi qui ai décidé quelle morphologie allait esquisser ma silhouette. Et je n'envisage aucune retouche esthétique. Je n'en ai pas besoin de toute façon...

L'avantage que je peux tirer de cette constitution chétive, c'est que je peux manger sans trop me poser de questions car je ne vais pas prendre un gramme. Au moins une chose dont je peux me vanter dans ce monde cruel. Je peux donc me permettre des excès mais je mange majoritairement équilibré. Et rien de mieux que des aliments sains dans un corps sain. Le second avantage que j'en tire aussi est que je peux me vêtir comme je l'entends. En majorité, tout me va. Le reste n'est que détail. Lorsqu'il fait chaud, j'affectionne particulièrement les robes légères afin de sentir le vent et le soleil chaud sur ma peau de nature glacée. Je me permets aussi des jupes, souvent de type à volants, accompagnées en haut d'un T shirt simple, uni, ou d'une petite chemise, et de ballerines aux pieds.

Une autre chance, et après c'est tout, parce qu'il ne faut pas pousser mémé dans les orties. J'ai de beaux ongles, brillants et longs. C'est la seule chose dont je suis fière. Il m'arrive parfois d'y appliquer du vernis, plus ou moins coloré. Ils ont l'air presque tellement parfaits qu'il est arrivé plus d'une fois qu'on me demande où est-ce que j'ai pu me rendre pour faire ma manucure. Je suis bien contente de ne pas les ronger. De toute façon je ne supporte pas les ongles courts, même rien qu'un peu. Mais à défaut de ne pas me ronger les ongles, ce sont mes lèvres que j'agresse avec mes canines. Je ne suis pas sûre que ça soit mieux finalement, ce rouge dans tout ce blanc...

Alors? Convaincu que je n'ai rien à voir avec Vénus?

Et pourtant, comment ai-je pu entendre un jour que mon sourire faisait mon charme? Ce sourire que je déteste tant... Tout comme « Pourquoi caches-tu tes si beaux yeux derrière ta mèche? » ...


Passé, présent, futur ♯ Histoire




Je m'appelle Anya Shuey. J'ai dix-sept ans. Je suis américaine. Je m'exprime plutôt bien en japonais. Les mangas ont beaucoup à y voir à la base, et j'ai pris des cours par la suite. Je viens plus précisément de Los Angeles , la fameuse dite "City of angels". Pour ma part, je l'aurais plutôt appelée "City of demons". Cette ville prétend être un véritable paradis. Pour ma part, je n'ai pas trouvé meilleur enfer sur terre.

Là-bas, j'ai une soeur, Paola, mon ainé de deux ans, et évidemment mes deux parents. Ma mère est serveuse dans un restaurant reconnu. Mon père, quant à lui, après avoir échoué dans sa "grande" carrière de comédien, se retrouve le derrière vissé sur une chaise dans des bureaux. Peu importe quoi, on s'en fout. Bienvenu à "Hollowood"! Pour en revenir à ma chère soeur, elle est leur fierté. Excellent niveau scolaire, une carrière s'annonçant déjà prometteuse malgré son très jeune âge pour ce milieu... A croire qu'elle compense là où je faillis. Pour autant, il n'y a aucune rivalité entre elle et moi. Ce qu'elle obtient est tout à fait mérité après tout. Notre relation est même très bonne. Elle est adorable. Parfois, je me demande ce que je ferai sans elle. Je ne la remercierai jamais assez pour ce qu'elle a pu faire pour moi jusque là. Après il arrive parfois qu'on se crêpe un peu le chignon, il est vrai, mais c'est comme ça l'amour entre soeurs. Nous avons beau être très différentes, nous sommes aussi très proches, et... Elle me manque beaucoup...

Bizarrement, mes parents me manquent moins. Ma mère est une femme très gentille, et droite, je ne le nierai jamais. Mais à cause des ses horaires merdiques, ce n'est pas comme si on avait souvent pu partager de vrais moments en famille. Mon père, c'est plus compliqué... Il n'a jamais supporté son échec dans le cinéma. Et bien que j'ignore totalement ses talents de comédien malgré qu'il les prétende, j'en ai extrêmement souffert, et ce depuis toujours... Je suis la cause de son échec, visiblement, même s'il ne m'a jamais accusée directement. Il faut croire que je reste sa fille malgré tout. Mais mes pensées sont bien fondées. C'est simple, je suis née durant cette période. J'ai été un grand imprévu, je n'étais pas du tout désirée à la base. Alors c'est vrai, je suis là, donc c'est que j'y étais un minimum finalement. Ma mère, j'y crois. Mon père, j'en suis bien moins sûre en toute honnêteté.

Quand ma mère a appris qu'elle était enceinte, il était déjà trop tard pour avorter. Pour autant, elle semblait me vouloir en fin de compte. Mais mon père... Et puis, pour être plus exacte, j'ai un petit peu moins de deux ans de différence avec ma soeur. Pour eux, je suis venue trop rapidement. Ma soeur était encore très petite, ils n'avaient pas besoin d'une autre venue. C'était un temps difficile pour eux. Ma mère a repris son travail le plus rapidement possible, sachant que la carrière de mon père ne décollait pas. Ils se devaient de subvenir aux besoins de la famille. Mais je suis la cause de la dégénérescence de la situation. Si je n'avais pas été née, peut-être que mon père aurait pu accomplir son rêve, peut-être qu'il n'y aurait pas eu de problèmes d'argent à cette époque... Avec des "si", on referait le monde, pas vrai? Un enfant en bas âge c'est déjà une affaire, alors deux, c'est la goutte de trop. Il se trouve que je sois cela.

Cela explique les différents traitements que j'ai reçu par rapport à Paola. On s'occupait aussi de moi bien sûr, mais avec moins d'attention. J'ai grandi un peu de manière reculée, comme si ma présence n'était qu'un détail, comme si finalement j'étais absente sans l'être. Ca a forgé le sale caractère que j'ai, le renfermement sur moi même, ma timidité, ma maladresse... Tout vient de là, et j'ai vécu ainsi avec. Si on me reproche aussi aujourd'hui le fait que je suis incapable de faire le moindre choix dans ma vie, cela vient de là aussi. On ne m'a jamais rien demandé, jamais demandé si j'avais besoin de quoi que ce soit, alors j'ai su grandir avec ce que j'avais. On ne m'a jamais demandé si j'avais une préférence pour quelque chose, c'est pourquoi si jamais on me proposait demain une sortie entre un cinéma et un bowling, quelle différence si c'est pour partager un excellent moment? Moi tout me va. On ne m'a jamais vraiment offert quoi que ce soit non plus, d'où je ne demande jamais rien, alors si quelqu'un avait la folie de m'offrir le moindre petit cadeau, je crois que cela suffira amplement. Un geste me suffit. Je n'ai besoin de rien d'autre. Juste d'un peu d'égard.

Malgré que j'ai vécu en n'imposant nullement ma présence, et au contraire en me faisant plutôt discrète, à l'inverse de ma soeur qui a toujours été beaucoup plus réclamante et démonstrative, j'ai été beaucoup mise à l'écart durant ma scolarité. A croire que la seule chose qu'on voyait chez moi n'était rien d'autre que mes yeux. On me rejetait, voire me craignait à cause de ça. Pourtant, je ne me sentais pas forcément plus différente que les autres, j'étais une petite fille on ne peut plus normale. Cette différence m'a un peut plus fait sombrer dans la solitude. J'étais considérée comme une fille étrange et repliée, perdue en elle-même, toujours en retrait, qui cachait ses émotions derrière une carapace.

Mais comme tout le monde, j'avais un rêve. Pour le coup, le mien était un monde avec une tolérance zéro en matière de discrimination. Mis à part cette douce utopie à laquelle je rêvais jour et nuit, je n'étais en rien une petite fille hors du commun qui aurait mérité un traitement particulier, et qui l'a pourtant reçu. Quand je me rendais à l'école, j'étais assez nerveuse. Chaque jour était un nouveau combat, contrainte de devoir lutter sous le regard de tout ces visages familiers. Pourtant, personne ne me connaissait vraiment. Personne ne cherchait à me connaître à vrai dire. Je n'avais nul part d'autre où me réfugier. Je ne faisais que de me demander quand arriverait le jour où on me tirerait de cette coquille vide.

Si j'ai pu tenir le coup tout de même durant ma "tendre" enfance, c'est grâce à ma soeur. Elle a beaucoup été là pour moi, toujours à prendre ma défense au moindre problème face aux autres, à m'épauler, à surmonter tout ces désagréments. Sans même que je demande quoi que ce soit, elle me défendait de tout ce dont elle pouvait me défendre. Bien entendu, elle ne voyait pas toujours tout, et je ne le souhaitais pas. Je ne voulais pas qu'elle se fasse plus de soucis pour moi qu'elle s'en faisait déjà. C'était bien assez. Et je savais pertinemment que je ne pourrai toujours passer ma vie sous sa protection. Je devais assumer entièrement ce qui m'arrivait, et ce toute seule. Je voulais aussi prouver quelque part que derrière ma faiblesse se cachait une certaine force, la force d'aller au delà de tout. Intérieurement, c'était plus dur que je ne l'avais cru. Mais extérieurement, j'arrivais enfin à duper tout le monde, et c'était mon principal objectif. Faire comme si j'étais intouchable, faire comme si tout allait bien.

La musique y a été beaucoup pour quelque chose. Sans, je n'aurais pu surmonter tout ce que j'ai pu surmonter jusqu'à présent. Dans les moments difficiles, elle me permettait secrètement de me libérer de tout ce poids qui pesait sur mes épaules, de me soulager. Les chansons que je me permettais de m'approprier n'étaient pas dues au hasard, mais bien parce qu'elles reflétaient une partie de moi qui ne savait pas comment se lamenter autrement qu'en chantant. C'est toujours valable aujourd'hui d'ailleurs.

Voilà la façon dont j'ai grandi, dans la plus grande indifférence qu'il soit.

A m'entendre parler, on pourrait croire que je n'ai jamais connu l'amitié, véritable. C'est faux. Du moins c'est ce que je croyais. Car je ne pense pas qu'une amie digne de ce nom m'aurait affligée ce que j'ai reçu de celle qui le prétendait, il y a trop peu de temps de cela... Elle s'appellait Carolyn. Cela semblait une fille simple qui savait prendre les choses comme elles venaient, un peu timide aussi mais qui savait s'affirmer quand il le fallait, elle était forte. On pouvait parler et partager sans retenue avec elle, et elle restait  avant tout sincère. Je la respectais beaucoup et l'admirais pour la personne qu'elle était. J'ai eu tord.

Après six ans de parfaite amitié, il faut croire que c'est le lycée qui lui a au final fait tourner la tête. Elle a subitement changé. Se serait-elle laissée aussi facilement influencée par tous les autres en fin de compte? A croire qu'elle n'était pas si forte que ça, et pas si vraie. Du jour au lendemain, elle m'a tournée le dos. Elle aurait pu se contenter de ça, mais ne l'a pas fait. J'ignore ce qu'elle a initialement raconté à tout ces autres, mais ce ne sont pas les mauvaises rumeurs sur moi qui manquaient. Ca en courrait l'établissement. Jusqu'à ce que ça en arrive aux oreilles du directeur, puis de mes parents qui en ont été directement contactés, ma famille, mes voisins... Qui sait jusqu'où d'autre. Mais je pense qu'au delà, les gens s'en foutraient franchement pas mal. Mais c'était déjà bien trop... Je me suis faite passer pour je ne sais trop quoi. J'ignore même ce qu'elle me reprochait à la base, et je ne demande que de savoir. Mais l'ampleur qu'ont pris les évènement m'ont totalement dépassées.

Anéantie et définitivement seule, c'est ainsi que j'ai fini. Mes parents croyaient comme tous les autres que j'étais "folle". Ce n'est pas une exagération, là est bien le mot qui m'a été prononcée maintes fois. Ca devait arranger mon père cela étant dit. Mais voilà là où ça fait mal. Tout le monde avait foi en un bruit erroné qui était parti de nul part. Pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti l'urgent besoin de me défendre, ce que j'ai fais. Mais ce comportement inhabituel de ma part ne faisait que renforcer cette faute qu'on ne cessait de m'envoyer en pleine face. J'étais toute seule pour me battre. Mais on refusait de m'écouter. On m'a envoyée de force chez la psychologue de l'établissement qui n'en a pas fait moins, ni plus, ni rien du tout. C'est pourquoi pour la première fois, je me suis révoltée. J'étais en colère contre le monde. Il n'avait déjà rien fait pour moi jusque là, dorénavant il ne faisait qu'enfoncer ma tête qui se retrouvait déjà sous l'eau.

N'ayant aucune "amélioration" de mon soit disant "état", et n'ayant aucune véracité auprès de quiconque, il a été jugé plus facile de m'envoyer ailleurs, si possible, loin, le plus loin qu'il était permis. C'est ainsi que Kōchi a été choisi. Qu'importe où est-ce qu'on m'aurait envoyée, rien ne pouvait être pire que ce que je venais de vivre. Car je suis partie en n'ayant reçu pas le moindre égard, aucun respect. On se débarrasse juste d'une folle, ça ne pouvait pas être un mal, pour eux... Il n'y a que ma chère soeur qui a été totalement désolée. Avant de partir, elle m'a confié sa guitare. Apparemment, elle savait que je voulais y faire mes débuts, et elle n'a rien trouvé de mieux que de m'offrir la sienne. Je commence à me demander qui de nous deux est la plus folle. Elle est tout simplement géniale, et restera indéniablement la seule personne en qui j'ai une réelle confiance. Elle a toujours été là. Mais dorénavant, elle est loin...

Cela ne fait que quelques jours que j'ai intégré ce nouveau pensionnat. Rayen.

And I'm afraid...




On baisse les masques ?


Surnom : Anya
Comment avez-vous atterris ici? Ancienne
Des idées, des suggestions, des commentaires? Euh... Dans les menus, j'étais perdue? *Retourne se perdre*
Ah, et j'ai changé de couleur dans la présentation car je ne lis pas bien le jaune. x')




Dernière édition par Anya Shuey le Mar 18 Mar - 18:20, édité 5 fois
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Akiba Kagome
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Job : Etudiant
Côté coeur : Vide.

Carte d'identité
Année scolaire: 3ème année.
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Akiba Kagome
MessageRe: Anya Shuey- posté le Jeu 13 Mar - 17:51

Rebienvenue a toi vachette 8D
je vois que tu as opté pour un personnage totalement diffèrent c'est ...fort regrettable pour moi xD

Sinon ton code est bon et oublie pas... ne fais pas une histoire a rallonge sinon je te mord D:
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Invité
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MessageRe: Anya Shuey- posté le Mar 18 Mar - 15:01

Mais c'est qu'il est devenu fort mignon mon petit Aki!
Trop d'attention, tu m'en vois touchée! :'D

J'ai enfin fini ma fiche, même si je ne voulais pas vraiment raconter l'histoire exactement comme ça, mais tant pis, on s'en contentera bien suffisamment, je crois, et... tu peux me mordre quand tu veux! ♥

*Fuit*
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MessageRe: Anya Shuey- posté le Mar 18 Mar - 17:26

Hello,
PNJ a écrit:

• Le seul titre autorisé est le suivant ; il est a compléter, bien sûr :
Code:
» Prénom(s) Nom.
N'oublie pas de corriger :)
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MessageRe: Anya Shuey- posté le Mar 18 Mar - 18:19

Ah, merci, c'est gentil de préciser ce point. (:

Je vais juste me permettre d'inverser dans mon titre, pour que ça soit plus cohérent une fois répertorié. Car ça n'a pas empêché d'autres d'être validés en ayant un titre à rallonge, et... je l'aime bien comme ça. ♥
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MessageRe: Anya Shuey- posté le

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Anya Shuey

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