Messages : 20 Date de naissance : 23/03/1997 Date d'inscription : 31/10/2013 Âge : 27 Job : Nah, nah, être beau, c'est un job à plein temps. Côté coeur : Tu le veux ? C'est con, j'en ai pas. Personnage en trois mots : 3C: Canon, cool, canon.
Carte d'identité Année scolaire: 3ième anée Dortoir & numéro de chambre: Dortoir B - Chambre n°05 Colocataires: Maë Tremblay, Yui Himawari, Natsuo Kurosaki
Good night, Darling.- posté le Lun 30 Déc - 23:20
-Je m'en fous, je dormirai dans le couloir!
Il n'eut pas le temps de protester que le jeune blond était déjà sorti. Il saisit un petit objet tombé lorsque Natsuo avait tiré sur son oreiller et fut étonné qu'il s'agisse d'un ourson. Kurosaki était plein de surprise décidément. Il ouvrit la porte et jeta la peluche sur le jeune clandestin du couloir.
- Ton meilleur ami est une bête inanimé. Tu es au courant que c'est juste ridiculous ?
Et il referma la porte. Oui, il était en colère. Il comprenait que Natsuo le haïsse après l'humiliation subie au cours de sport, mais il n'était pas d'accord avec le fait que son animosité envers lui soit si clairement affichée. Ça le terriblement blessait d'être rejeté.
Il s'assit sur le sol et se saisit du jeu. Il était furieux et le termina en une fraction de temps. "Meilleur dans leurs retranchements" que je vous disais...
Il s'assit sur son lit avec son casque et mit très fort la musique en fumant sa cancéreuse. C'est décidé, il allait être un "bad little boy" comme disait soeur Esther à l'orphelinat quand il embêtait trop les autres enfants. Il allait le titiller, le rendre fou, et lui faire comprendre qu'il aurait mieux fait de taire sa haine envers Kagome. Il se leva et alla s'allonger sur le lit de Natsuo. Il allait dormir dans le couloir, il n'en avait pas besoin de toute façon.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
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Re: Good night, Darling.- posté le Mar 31 Déc - 11:15
- Ton meilleur ami est une bête inanimé. Tu es au courant que c'est juste ridiculous ?
Natsuo n'eut pas le temps de protester qu'Ichiro ferma la porte. Il attrapa son ours qu'il mit dans sa poche avant de s'allonger dans le couloir. Qu'avait-il fait pour que ce gars se retrouve dans sa chambre? S'il l'avait rencontré dans sa chambre avant le cours de sport, peut-être qu'il n'aurait pas réagi de cette manière mais Natsuo ne pouvait pas supporter que ce type soit proche de lui. Il déstabilisait trop son monde pour que le jeune Kurosaki se permette de le côtoyer tous les jours. Natsuo voulait une vie parfaite, pourquoi Ichiro avait du faire irruption dans celle-ci. Dieu voulait sûrement le punir d'être aussi beau.
Natsuo resta allongé quelques minutes dans le couloir avant de se rendre compte que ce qu'il faisait était digne d'un gamin de cinq ans. Si Ichiro le dérangeait tant que ça, Natsuo n'avait qu'à se contenter de l'ignorer et tout rentrerait dans l'ordre. Il fallait bien qu'Ichiro se lasse de ses petites plaisanteries qu'il réservait au jeune Kurosaki. Natsuo se leva et ramassa ses affaires. Il voulait prendre une douche. Il entrerait dans la pièce, sans porter aucune attention à son colocataire.
Lorsqu'il ouvrit la porte, l'odeur de la cigarette envahit ses narines et il toussa. Il ne supportait pas la fumée de cigarette. Il regardait l'écran de télé, et constata que quelqu'un avait terminé le jeu qu'il n'avait même pas eu le temps de commencer.
-Que.. QUOI?!
Il lâcha toutes ses affaires et s'approcha de l'écran de télé, furieux. C'est un jeu qu'il venait à peine d'acheter et qu'il avait eu tellement hâte de commencer avant l'arrivée d'Ichiro.
-Qui a pu faire un truc pareil?! QUI??
Il tourna la tête et vit Ichiro avec son casque et une cigarette en main. Il avait un visage d'ange ce garçon, mais Natsuo savait très bien que derrière ce masque, se cachait le diable réincarné.
-Toi...
On pouvait lire des pulsions meurtrières sur son visage. Et celles-ci s'amplifièrent lorsqu'il comprit qu'Ichiro était couché sur son lit. Cette fois, c'en était trop. Furax, Natsuo bondit sur son lit en essayant d'étrangler Ichiro.
-QU'EST CE QUE TU TOUCHES A MES AFFAIRES ESPECE D.. AIE
Natsuo s'était brûlé au bras avec le bout de la cigarette qu'Ichiro avait allumé. Il avait une légère trace assez douloureuse. Il s'assit sur le bord du lit, observant la marque avec peine.
-Regarde ce que t'as fait, mon bras est défiguré! Et en plus, ça pique.
Ichiro Kagome Aucun job
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Re: Good night, Darling.- posté le Ven 3 Jan - 18:14
Ichiro ne fit pas attention à la réapparition du petit blond. Il détourna la tête, augmentant la volume de sa musique pour ne pas l'entendre. Il risquerait d'être méchant, et il ne tenait pas à se mettre à dos sa chambrée. Il croisa donc ses bras sous sa tête, et ferma les yeux pour apprécier sa playlist underground. Tout allait pour le bien.
Enfin... Des mains douces mais fermes vinrent encercler son cou et serrer fort sa gorge, le privant momentanément d'oxygène. Il sursauta et se débattit violemment, mais l'agression cessa rapidement, l'agresseur s'étant brûlé avec la cendre de la Lucky. Sa cancéreuse venait de lui sauver la vie, qui l'eut cru ?
-Regarde ce que t'as fait, mon bras est défiguré! Et en plus, ça pique.
Ichiro reprit son souffle et écrasa sa clope dans son cendrier et le posa au sol. Il avait des envies de meurtre. Personne ne levait la main sur lui. Personne. Pourtant, devant l'air boudeur de Kurosaki, sa colère s'envola. Il ébouriffa les cheveux et passa une main sur son menton. Un léger rougissement apparaissait sur ses joues, Natsuo était décidément très adorable.
- C'est pas de ma faute si t'es con. Depuis quand on saute sur quelqu'un qui fume une clope ? Et puis c'était quoi "ça", t'as décidé de m'assassiner pour quel prétexte ? Si c'est pour tes fans, je t'ai déjà que je n'en voulais pas, et elles oublieront vite ta défaite écrasante. C'est pas de ma faute si tu te ridicules tout le temps.
Il se leva et jeta ses mégots dans la poubelle après avoir bien vérifier que tout était bien correctement éteint. Ç’aurait été balaud de mettre le feu dès la première journée. Il se tourna vers Natsuo et s'assied sur son lit en repliant le fil de son casque. Il passa un doigt sur la blessure et fit la moue, il n'avait vraiment pas fait exprès de le blesser.
- Désolé, mec. Je sais que ça fait mal. Voilà a magic kiss.
Smack.
Hahah, vous aussi avez sûrement cru qu'il parlait du bras de Natsuo ? Et bien que nenni ! C'est bien sur ses lèvres qu'il déposa un bref baiser.
- Et voilà, ton coeur est guéri, dit-il avec un large sourire satisfait comme si son geste était un pure acte naturel.
Il la tenait sa vengeance. Violente, comme prévue.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
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Re: Good night, Darling.- posté le Ven 28 Mar - 17:09
Avant que Natsuo eut le temps de dire quoi que ce soit afin d'extérioriser la colère qui le bouffait de plus en plus, il sentit une légère pression sur ses lèvres.
Il ne comprit pas, enfin il ne comprit pas tout de suite. Il ne suivait plus, plus rien, son esprit était ailleurs, comme si la scène qui était en train de se passer dans cette chambre n'était en fait qu'un simple rêve et que le jeune millionnaire allait bientôt se réveiller d'une minute à l'autre.
La pression finit par disparaître et Natsuo ouvrit les yeux.
-Et voilà, ton coeur est guéri
Ichiro se tenait devant lui, avec un large sourire satisfait.
Mais notre jeune ami ne savait plus comment réagir. Il avait envie de lui hurler dessus, de lui sauter dessus pour l'étrangler et le supplier de lui rendre le baiser qu'il venait de lui voler. Mais d'un autre côté, il se sentait calme, trop choqué pour prendre conscience de la situation.
Mais la dernière chose que le jeune homme voulait, c'était céder ne serait-ce qu'une simple seconde encore une fois aux provocations de Kagome.
Alors, il prit l'air arrogant qu'il prenait la plupart du temps et regarda son colocataire avec un sourire.
-T'appelle ça un baiser? Le chien de ma soeur ferait mieux.
Il s'allongea sur son lit, essayant d'oublier l'odeur de cigarette, et regarda encore son coude pour trouver la marque que la Lucky avait laissé.
-Pathétique.
Il rit d'un air moqueur. Ichiro voulait jouer? Il allait perdre.
Ichiro Kagome Aucun job
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Re: Good night, Darling.- posté le Mar 27 Mai - 21:04
Pathétique ? Il trouvait sa manière d'embrasser « pathétique » ? Ces mêmes lèvres qui rendaient n'importe quelle personne folle ? Ces mêmes lèvres qui avaient rendu son ancien camarade de chambre homosexuel ? Soit le jeune blond était biès, soit il s'agissait d'un puceau innocent qui n'avait jamais embrassé quiconque de sa vie. Cette dernière hypothèse fit sourire Kagome : si ce pauvre jeune homme n'avait jamais goûté au plaisir que procure les contacts charnels, Ichiro se ferait un devoir de l'y initier.
Il éteignit sa cancéreuse, ouvrit la fenêtre et alla discrètement verrouiller la porte. En moins de temps qu'il ne faut pour dire « les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles encore dans le sèche-linge ? », fort de sa taille, il bloqua les chevilles et les poignets de son camarade, et afficha un sourire satisfait face à la mine de Natsuo. Il passa subtilement une main dans les cheveux de son camarade de chambre. Il ne les avait pas imaginés si doux, si soyeux, si lisses. Il continua vers le front, exempté d'acné, puis son nez droit. Il caressa ses lèvres douces et pulpeuses et termina sa course sur son menton. Il embrassa la peau de son cou, qu'il mordilla et suçota tendrement. Il remonta sa jambe et frôla son entre-jambe en dissimulant un sourire. Il descendit la main vers sa chemise et passa une main en dessous, caressant la peau chaude qui se dévoilait sous ses doigts inquisiteurs.
« Tu vas trop loin » lui souffla sa conscience.
Il se releva brusquement en riant, les mains vissées sur les côtes.
« Bon, j'te laisse, écrevisse, je vais dans la salle de bain. »
Et c'est ce qu'il fit. Il s'enferma dans la salle d'eau, et s'assit dos au mur froid. Son corps brûlant apprécia cette fraîcheur qui calmait ses nerfs et ses ardeurs.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
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Re: Good night, Darling.- posté le Sam 13 Sep - 15:45
Natsuo était fier du silence auquel il faisait face. Il avait enfin réussi à clouer le bec de ce prétentieux gosse de riches. Il arborait un sourire victorieux, un sourire qui ne tarda pas à s'envoler lorsqu'il prit légèrement conscience de la situation. Son camarade de chambre venait de l'embrasser et la seule réaction qui lui avait paru approprié était de le provoquer. Bien sûr, cela n'enlevait rien à la satisfaction qu'il ressentait, mais un autre sentiment apparut, le sentiment qu'il n'aurait jamais dû titiller l'ego de son colocataire.
Ichiro le lui démontra.
Alors que Natsuo était toujours affalé sur son lit, les yeux rivés sur la blessure qu'avait fait la cigarette de son "camarade", ce dernier lui attrapa les poignets et immobilisa ses chevilles. L'esprit de Natsuo entra en alerte, pensant tout d'abord que le jeune brun allait le frapper pour la remarque faite au sujet du baiser. Mais quand Kurosaki aperçut l'expression arborée par son rival, il sût sur le champ que quelque chose de bien pire allait lui arriver.
Il devint raide lorsque Kagome passa une main dans ses cheveux. Son esprit ne percuta pas tout de suite quel était le but de cet acte de tendresse et pourquoi avait-il besoin de foutre en l'air son brushing pour se venger. La main d'Ichiro descendit plus bas sur son visage et Natsuo était terrifié. Il ne comprenait pas ce que représentait tout cela, il ne comprenait pas les gestes tendres d'Ichiro, il ne comprenait pourquoi il avait voulu provoquer son colocataire.. Le jeune homme qui avait pourtant toujours eu réponse à tout, ne comprenait plus rien à ce qu'il était en train de vivre.
Il sentit les lèvres d'Ichiro se poser sur son cou et il se cambra légèrement, n'ayant pas l'habitude de ce type de contact. Les suçotements, les mordillements.. Le jeune homme était tellement inexpérimenté. Le jeune garçon qui était tout ce que la Terre avait de plus narcissique à offrir, n'avait jamais connu les plaisirs de la chair. Rien qu'à ce contact, une légère bosse se forma au niveau de son entrejambe et Natsuo se maudit d'être aussi sensible.
Alors, quand le jeune homme passa sa jambe entre celles de Natsuo, le blond ne put réprimer un soupir qui exprimait tout son désir. La gène qui l'encombrait fit son apparition grâce à la rougeur sur son visage. Ichiro passa une main sous sa chemise. Natsuo n'arrivait plus à penser logiquement. Il voulait que son rival aille plus loin, beaucoup plus loin..
Il reprit ses esprits lorsqu'il entendit le rire de Kagome. Celui-ci se redressa.
-Bon, j'te laisse écrevisse, je vais dans la salle de bain.
Et avant que Natsuo ait le temps de réagir, il était seul dans la pièce.
La colère monta d'un cran dans l'esprit du jeune garçon. Ichiro s'était joué de lui, l'avait utilisé comme pantin et c'était une chose que Natsuo n'appréciait guère. Sans réfléchir, il s'avança vers la porte derrière laquelle se trouvait Ichiro et y donna un coup de poing d'une telle puissance que les élèves du dessous s'étaient sûrement saisis.
-Tu te crois drôle hein? Tu te crois sûrement supérieur aussi! T'arrives ici, et tu me piques ma place! T'arrives ici et tout de suite tout le monde t'adore! C'est sûrement marrant pour toi n'est ce pas!
Natsuo débitait tout ce qui lui passait par la tête.
-Mais moi, petit con, quand je sors d'ici, j'ai personne! Personne tu m'entends?! Et tu es en train de me piquer la seule chose qui me fait me sentir important!
Son cerveau ne réagissait plus. Seules ces lèvres commandaient, hurlant la rage qu'il avait sur le coeur.
-Et ensuite, tu te permets de terminer le jeu vidéo que je me suis acheté la semaine dernière et tu fumes sur mon lit! Et on ne peut pas toucher les gens sans leur accord! On ne peut pas! Moi aussi j'ai des sentiments hein! On devrait pas avoir le droit de toucher un garçon sans aucune expérience sexuelle! Tu viens de me prendre ma première érection déclenchée par un contact corporelle! Mais je suppose que t'es fier!
Il se laisse tomber et s'assit devant la porte.
-S'il te plaît, ne me vole pas ce qui me permet de tenir le coup tous les jours.. Ne prends pas ma place.
Il avait parlé plus bas, d'une voix suppliante. Une larme coula sur sa joue, laissant place à la tristesse au lieu de la haine. Depuis la mort de son beau-père, tout avait changé. Il n'avait plus beaucoup de liens avec les gens de sa famille et sa mère qui venait à peine de sortir de sa dépression n'avait plus que son travail.
Alors, Natsuo venait d'avouer à son plus grand rival que la seule chose qu'il recherchait dans ses relations avec les autres, c'était simplement, de l'attention.
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Re: Good night, Darling.- posté le Sam 13 Sep - 23:57
Ses nerfs finissaient seulement de se calmer quand on cogna violemment dans la porte.
« Il a dû se faire mal, quel abruti » pensa Ichiro en s'allumant la deuxième... non, la cinquième cigarette de la journée. Pour un athlète qui prônait le sport et le fait d'être sain et en bonne santé, il était sacrément contradictoire avec lui-même.
Il écouta Natsuo se lancer dans une longue tirade empreinte de colère. Et de tristesse. Il ne pensait pas qu'un être aussi imbu de sa personne pouvait ressentir tant de douleur, bien qu'il pouvait aisément le deviner, après tout lui non plus n'était pas aussi plein de vie qu'il le faisait croire. Un rire lui échappa quand l'autre aborda le sujet de sa vie sexuelle inexistante. Il avait très vite compris à la réaction de son corps que le Blondinet n'était qu'une jeune pucelle effarouchée. Il attendit néanmoins qu'il ait fini de se confier, et laissa le silence s'installer entre eux un long moment, le temps de rassembler ses esprits. Cinq minutes passèrent, peut-être dix. Il soupira à s'en fendre l'âme et leva la tête pour regarder fixement les ampoules LED du plafond jusqu'à s'en faire mal aux yeux. Il frotta ses paupières et commença à répondre :
- Tu as raison quand tu dis que je m'amuse. Je ne prends pas la vie au sérieux, les gens me sont insignifiants et ne sont là que pour me divertir, mais...
Il serra les lèvres, incertain des mots à employer. Il n'aimait pas se confier ou expliquer pourquoi il agissait comme il le faisait. Cela le forçait à s'ouvrir, à se livrer à des gens qui le regardaient ensuite avec de la pitié, et Dieu sait que la pitié, il s'en servait uniquement pour s'essuyer après la grosse commission.
- D'un point de vue strictement objectif, c'est toi qui m'est supérieur. Toi, tu possèdes une identité bien définie alors que je n'ai même pas un nom qui m'est propre. Je ne sais ni qui je suis, ni d'où je viens, et je n'ai même pas envie d'imaginer ce que serait ma vie si je n'avais pas été adopté.
Le souvenir de son jour d'adoption était gravé dans le marbre de son esprit. Il se souviendra toujours des yeux humides de soeur Esther quand il était monté dans la voiture de ces deux inconnus qui lui souriaient comme s'il était un ange venu du ciel.
- Tu ne t'en rends pas compte mais du jour au lendemain, je peux tout perdre. Si mes parents disparaissent, je redeviendrais ce que j'ai toujours été, un paria. Tu penses vraiment que s'ils venaient à mourir, quelqu'un serait là pour me recueillir ? Oh certes, je pourrai toujours trouvé une maman gâteau, mais la vérité ne peut être caché : je suis seul, et ce, jusqu'à la fin de mes jours. Alors oui, je m'amuse, je prends la vie sur un ton très léger car rien ne m'appartient et je suis né sans rien avoir à perdre, contrairement à toi. J'en profite tant que je peux parce que de toute évidence, tout me sera arraché d'un jour où l'autre.
Il envoya rageusement son mégot dans les toilettes qui mourut dans un dernier « pschiit ». Il se leva et ouvrit violemment la porte.
- D'ailleurs, je trouve qu'il n'y a rien de plus agaçant que les petits merdeux de ton genre qui se disent malheureux alors qu'ils possèdent tout. Suis-je fier de t'avoir fait bander ? Tu parles, tu m'importes autant que mon premier caca. Tu n'es rien d'autre qu'un enfant en manque d'attention, tu ne sais rien de la vie. As-tu déjà mis les pieds hors de ton cocon ? Tu sais quoi ? Quand tu te seras fait abandonné purement et simplement par tes vieux sur une aire d'autoroute en plein hiver pour ensuite te faire balader de famille d'accueil en famille d'accueil, qu'on t'aura arraché ton enfance à coups d'abus et d'agressions, que tu en auras vraiment bavé et que tu auras vécu autre chose qu'une putain d'humiliation à un cours de gym à la con, tu reviendras me voir. Pour l'heure, assume un peu tes testicules, et arrête de chialer comme la petite pucelle que t'es.
Et il reclaqua la porte de la salle de bain en haletant. Il se déshabilla et entra dans la cabine de douche en un éclair. Il jura au contact de l'eau glacée sur son dos et se détendit au fur et à mesure qu'elle devenait chaude. Il entama une chanson mais ne put retenir les larmes qui inondaient ses joues. Il n'était pas question qu'il reste dans cette chambre une année entière. Il allait demander un remaniement des chambres. Il était beaucoup trop sensible à ce petit blond et s'en était presque dangereux.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
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Re: Good night, Darling.- posté le Dim 14 Sep - 20:54
Après qu'Ichiro eut fermé la porte, Natsuo en resta littéralement sur le cul. A genoux devant celle-ci, il la contemplait comme si cette dernière allait lui dire "Beh tu vois, petit con, avant de juger, apprends à connaître la personne que tu as en face de toi!"
Le jeune Kurosaki ne pleurait plus. Il rougissait. Il rougissait de honte. Honte liée aux propos qu'il avait tenu à l'égard de son colocataire. En l'espace de quelques secondes, les rôles avaient changé, ce n'était plus Ichiro le méchant, mais lui.
Natsuo entendit la douche couler. Il se releva et lissa son pantalon avec ses mains comme pour enlever la poussière. Il reconnut "Behind blue eyes" et il dut reconnaître intérieurement que le garçon qu'il avait tant haï avait de très bons goûts musicaux.
Mais lorsque la musique s'arrêta, Natsuo hésita à entrer. Il avait une seule idée en tête : s'excuser.
Après une bonne minute à réfléchir, il tourna la poignée de la porte. La cabine de douche était fermée et Ichiro devait sûrement être dedans. Il prit son courage à deux mains. Il s'avança vers la cabine et l'ouvrit d'un coup. Il rougit quelques secondes face à la nudité de son camarade. Mais s'il s'y était attendu, la pudeur du jeune garçon ne pouvait pas s'empêcher d'apparaître. Mais ce rougissement disparut lorsque Natsuo se concentra sur son visage.
Ichiro, celui qu'il avait détesté, celui qu'il avait essayé d'étrangler.. était en train de pleurer. A cause de lui.
Ayant un visage très expressif, la culpabilité de Natsuo se lisait très facilement sur ses traits. Il respira un bon coup avant d'avancer légèrement dans la cabine et éteignit l'eau. Il se retira quelque peu trempé.
Sortant de la cabine, il regarda son camarade, d'une expression on ne peut plus sérieuse.
-T'as raison, tu sais. Je suis qu'un petit merdeux. Et j'ai tout. J'ai une famille. J'ai l'argent. J'ai un foyer. J'ai absolument tout.
Sur ces derniers mots, Natsuo ne put s'empêcher de rire. Un rire qui sonnait triste.
-Enfin, j'avais absolument tout.
Natsuo lui tourna légèrement le dos et se mit à faire les cents pas. Il ne parlait plus. Il réfléchissait à comment il allait aborder la suite. Finalement, il s'arrêta près du mur. Il s'accroupit et s'y adossa, ayant toujours Ichiro dans son angle de vue.
Il se racla la gorge avant de continuer.
-T'as raison, je ressentirai jamais ce que toi tu ressens. Je sais pas ce que c'est d'être abandonné au bord d'une autoroute ou encore d'aller de familles d'accueil en familles d'accueil. Mes parents ont jamais posé la main sur moi. T'as raison, hein je sais pas ce que c'est. Mais je sais ce que c'est de se retrouver seul.
Il sourit tristement, ponctuant sa phrase. Une goutte perla sur son visage et lui chatouilla légèrement le nez. En temps normal, il détestait avoir les cheveux mouillés. Mais son cerveau ne fonctionnait plus, c'était le coeur qui parlait.
-Mon père est mort. Enfin mon beau-père puisque je n'ai jamais connu le mien qui n'a jamais cherché à savoir qui j'étais. C'est mon beau-père qui m'a élevé. Un homme bien. C'était une sorte de modèle pour moi. Jusqu'à ce qu'on le retrouve avec une balle entre les deux yeux.
Le ton de Natsuo était détaché, il s'empêchait de faire face à cette réalité qu'il voulait à tout prix éviter. Il rapportait juste des faits.
-Après ça, ma mère n'a plus voulu voir personne. Elle est tombée en dépression je pense, nous laissant seuls, moi et ma soeur. Mais ma soeur, elle, s'emportait contre tout le monde et donc, du jour au lendemain, elle n'a plus parlé. Plus du tout. Et moi j'étais là. Tout seul. Mon monde complètement brisé. Et j'ai du m'empêcher de sombrer tout seul.
Ses yeux scrutaient le vide à présent, comme s'il voyait un fantôme. Le fantôme de son passé.
-Je suis parti de chez moi, car cette solitude m'oppressait. J'essaie de me reconstruire une vie, tout simplement.
Il regarda à nouveau Ichiro, un sourire scotché aux lèvres.
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Re: Good night, Darling.- posté le Lun 29 Sep - 23:12
Kagome ne s'attendait certainement pas à ce que son camarade de chambre approuve ses propos. Il avait anticipé une réaction plus exagérée, comme lorsqu'on dit à une fille qu'elle est particulièrement jolie aujourd'hui et qu'elle vous fait un scandale parce que ce serait prétendre que d'habitude elle ressemble à un cageot. Il ne quitta pas du regard la tête blonde et écouta attentivement sans intervenir. « On ne dérange pas les gens quand ils vous ouvrent la porte de leur coeur » disait toujours soeur Esther.
À la fin du récit, il se mordit la lèvre intérieure, signe que quelque chose le dérangeait. Il savait bien que derrière toute personnalité, il y avait un déclencheur, une raison, que la douleur changeait immanquablement les gens et il sentait au fond de lui qu'ils se ressemblaient. D'une certaine manière, Natsuo avait aussi été abandonné, certes pas dans un plaid sur l'autoroute Nationale, mais petit à petit, par la mort physique de son père et celle spirituelle de sa mère. Il était un peu orphelin, lui aussi.
Il prit un essuie (et pas une serviette, bande de Frenchies!) et se l'enroula autour des hanches. Il en saisit une autre et s'approcha doucement de Natsuo. Il s'accroupit en face de lui et commença à lui sécher les cheveux. Doucement, très lentement, comme on frotte la tête d'un enfant. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, son cerveau avait tendance à s'éteindre quand il était en la présence de Kurosaki et ses instincts primaires revenaient. Là, ils lui dictaient de le protéger, de lui montrer qu'il était là, lui, et qu'a priori, à moins que les chats ne décident de soumettre les humains et de les exterminer, il n'y avait aucune raison qu'il disparaisse. Il pensait à toutes ces choses et, sans qu'il ne s'en aperçoive, avança la tête et vint frôler les lèvres de Natsuo avec les siennes. Il l'avait déjà embrassé, mais ce n'était pas pareil. Il n'avait pas envie de l'énerver, même s'il pressentait déjà sa réaction, il voulait lui faire savoir.
« Moi, je comprends, tu sais. Je comprends que tu as besoin d'amour même si tu es tout le temps entouré de plein de monde. Eux, ils savent pas, ils savent pas comme t'as mal, là, à l'intérieur. D'ailleurs, ils s'en foutent pas mal que t'aies mal, ils veulent juste ton apparence, ton fric, ton pouvoir. Moi j'ai pas besoin de tout ça, j'ai juste besoin d'un ami. »
Il saisit le menton imberbe de Natsuo et passa délicatement sa langue dans sa bouche. Il se hurlait d'arrêter, mais oh Dieu que ça faisait du bien d'embrasser quelqu'un avec des sentiments pour la première fois. Ça lui changeait des petites orphelines à l'arrière de la chapelle, le dimanche, après la messe.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
Messages : 32 Date d'inscription : 31/10/2013 Job : Aucun Côté coeur : Célibataire Personnage en trois mots : "J'aimerais bien te dire que tu as raison, mais on serait tous les deux en tord."
Carte d'identité Année scolaire: 3ème Dortoir & numéro de chambre: Dortoir B - Chambre n°05 Colocataires: Maë Tremblay, Yui Himawari, Ichiro Kagome
Re: Good night, Darling.- posté le Sam 21 Fév - 20:58
Natsuo avait fait en sorte d'avoir l'air confiant pendant son discours même si intérieurement, il se sentait gêné d'avoir parlé ainsi de sa vie à son camarde de classe. Les raisons pour lesquelles il avait quitté le domicile familial était pour lui un mur qu'il n'arrivait pas à franchir. Il savait très bien qu'il ne pourrait pas être en paix avec lui même tant qu'il n'aurait pas reconnu les causes de son départ. Les dire l'avait soulagé. Il devait maintenant apprendre à les accepter.
Le silence était tenace et Natsuo allait défaillir. Il sentait le feu lui monter aux joues et son masque de confiance s'envoler. Il jura en lui-même : il allait à nouveau passer pour une jeune prude.
Sans faire attention à ce qu'il entourait, pris de panique à l'idée d'avoir l'air idiot, il songea tout de suite à l'idée de partir afin d'aller se sécher dans ses draps. Mais avant même qu'il ait eu le temps de faire un mouvement, Ichiro vint s'accroupir en face de lui afin de lui sêcher les cheveux. L'essui était doux et les gestes de son colocataire étaient tendres.
Natsuo se maudit intérieurement, il devenait rouge pivoine. Lui qui avait été si confiant au départ n'osait même plus regarder son interlocuteur dans les yeux.
Soudain avec une tendresse infinie, Ichiro posa ses lèvres sur celles de Natsuo. Ce dernier se saisit et voulut d'abord repousser son camarade. Mais son corps ne voulait pas. Ce baiser était réconfortant, tout ce dont Natsuo avait besoin et il ne voulait pas cette sensation s'en aille. Il voulait se sentir protégé. Il voulait se sentir fusionnel avec quelqu'un. Mais surtout, il ne voulait plus être seul.
"Ichiro.."
Le son mourut dans sa bouche lorsqu'Ichiro passa sa langue contre celle de Natsuo. Le jeune homme répondit à ce baiser d'abord timidement. Il n'avait jamais embrassé de filles. Il aimait les séduire, il aimait les faire espérer, il aimait le fait qu'elles l'aiment. Et il les aimait aussi. Il aimait son groupe de fans qui faisait presque partie de sa propre identité. Il les aimait car elles lui permettaient de mieux endosser son rôle, de mieux porter son masque.
Mais jamais, jamais il n'avait ressenti ce qu'il ressentait là maintenant pour le jeune homme qui se tenait devant lui. Jamais il n'avait eu une telle pression dans son bas ventre, jamais il n'avait eu autant le feu aux joues. Ca faisait si longtemps qu'il ne s'était pas senti faible devant quelqu'un.
Mais tout cela lui faisait peur... Car Ichiro était un garçon et que les garçons ne sont pas censés ressentir des choses entre eux. Tremblant, Natsuo repoussa doucement son camarade.
"Ichiro, on est pas censé faire ça.."
Il se haïssait de devoir prononcer ses mots mais il se sentait prisonnier d'une société qui ne comprendrait pas.
"Enfin.. T'es pas une fille, quoi. Et ce que je ressens, je suis pas censé le ressentir avec un garçon! Même si aucune fille ne me fait pas cet effet-là et n'embrasse comme toi... Pourquoi t'es pas une fille?"
Paniqué, ces mots lui sortirent de la bouche, et il se tapa le crâne.
"Oh non, j'ai dit ça à voix haute.."
Ichiro Kagome Aucun job
Messages : 20 Date de naissance : 23/03/1997 Date d'inscription : 31/10/2013 Âge : 27 Job : Nah, nah, être beau, c'est un job à plein temps. Côté coeur : Tu le veux ? C'est con, j'en ai pas. Personnage en trois mots : 3C: Canon, cool, canon.
Carte d'identité Année scolaire: 3ième anée Dortoir & numéro de chambre: Dortoir B - Chambre n°05 Colocataires: Maë Tremblay, Yui Himawari, Natsuo Kurosaki
Re: Good night, Darling.- posté le Dim 5 Avr - 21:42
Il sentit la langue timide de Natsuo caresser la sienne et il soupira mentalement de soulagement. Un refus l’aurait frustré voire blessé. C’était la première fois qu’il voulait aider quelqu’un de façon innocente, se sentir rejeté ne lui aurait assurément pas plu.
L’inexpérience de son camarade de classe le fit sourire, lui qui voulait sans arrêt se faire passer pour plus fort et courageux qu’il n’était ne savait rien de la vie. Il aimait cette sensation, son crâne était embrumé de douceur. Il prit son visage entre ses mains et approfondit le baiser mais très vite Natsuo le repoussa.
"Ichiro, on est pas censé faire ça…"
Oh oh, il l’attendait celle-là.
"Enfin… T'es pas une fille, quoi. Et ce que je ressens, je suis pas censé le ressentir avec un garçon! Même si aucune fille ne me fait pas cet effet-là et n'embrasse comme toi... Pourquoi t'es pas une fille?"
Son air renfrogné laissait transparaître sa frustration et Ichiro était sûr que son visage exprimait la même chose. Il s’apprêtait à répondre quand Natsuo se fustigea pour avoir dit ça à voix haute. Ichiro ne put s’empêcher d’éclater de rire et s’assit d’abord en tailleur puis les jambes à plat sur le sol quand il sentit le courant d’air désagréable qui lui passait dans l’entre-deux. Il avait envie de fumer pour retrouver cette sensation de fumée sous le crâne.
-Je comprends, soupira-t-il. Je connais déjà toutes les pensées que tu as en ce moment: celles sur le fait que ce n’est pas normal, que les autres ne comprendraient pas et se poseraient des questions… J’ai eu les mêmes à un moment. Attends, je me gèle littéralement les testicules, là, dit-il en se levant précipitamment pour retourner dans la chambre.
Il dénoua la serviette autour de ses hanches pour se sécher et enfila un pantalon de jogging. Il s’assit en tailleur sur le lit de Natsuo qui était en-dessous de la fenêtre et alluma une cigarette pour rester détendu.
-Je sais que pour toi c’est compliqué puisque tu ne vis que pour le regard des autres, mais à partir du moment où tu vis en homme libre et pour toi seul comme je le fais, le jugement des autres est la dernière chose à laquelle tu penses. Tu trouves ça anormal d’éprouver des sentiments pour quelqu’un du même sexe que toi ? Mais est-ce que c’est toi qui trouve ça étrange ou ce sont les autres ? Ceux qui ne te connaissent pas, ceux qui ne voient que le beau blond bien habillé qui drague tout ce qui possède une paire de nichons. Personnellement, je pense que les sentiments ne devraient pas s’arrêter à des futilités telles que le sexe de la personne envers qui ils sont dirigés. Si tu aimes quelqu’un, qu’est-ce que ça peut bien faire qu’il ait un pénis ou un vagin ? Tu vis pour la société et elle te pompe déjà plus que ce que tu ne peux donner. Tu lui donnes déjà ton corps, j’estime que je peux au moins avoir ton esprit. Je sais que ça te fait peur, mais c’est un sentiment humain.
Il se redressa et tira une taffe sur sa cigarette.
-Et tu es humain, n’est-ce pas, Natsuo ? demanda-t-il d’une voix neutre en soufflant sa fumée.
Natsuo Kurosaki Aucun Club
Messages : 32 Date d'inscription : 31/10/2013 Job : Aucun Côté coeur : Célibataire Personnage en trois mots : "J'aimerais bien te dire que tu as raison, mais on serait tous les deux en tord."
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Re: Good night, Darling.- posté le Sam 11 Avr - 11:34
Natsuo s'attendait à ce qu'Ichiro s'en aille, vexé. Alors quand celui-ci partit d'un éclat de rire, le jeune blond ne put cacher son soulagement. Natsuo n'osait toujours par regarder son colocataire lorsqu'il sentit que celui-ci s'étais assis. Il jeta un rapide coup d'oeil et détourna le regard, rouge pivoine, quand il vit la position du garçon en face de lui.
-Je comprends, soupira-t-il. Je connais déjà toutes les pensées que tu as en ce moment: celles sur le fait que ce n’est pas normal, que les autres ne comprendraient pas et se poseraient des questions… J’ai eu les mêmes à un moment. Attends, je me gèle littéralement les testicules, là.
Natsuo reprit une nouvelle teinte de rouge sur le visage après la fin de la phrase de con camarade. Il se maudit intérieurement d'être aussi prude, il ressemblait à ces jeunes filles qu'on trouvait dans les Shojo de sa soeur ou encore aux garçon indécis qu'on pouvait voir dans certains yaoi.
Ichiro se leva pour aller se changer et Natsuo attendit quelques secondes avant de se lever pour le suivre. Il serait bien resté assis car après tout ce qui venait de se passer, le jeune blond ne savait pas si ses jambes étaient assez résistantes pour pouvoir marcher. Il finit par se lever et retourner dans la chambre à coucher où il aperçut Ichiro en pantalon de jogging et cigarette à la main. Natsuo dut se contenir quand il vit que le garçon était sur son lit, c'était réellement quelque chose qu'il ne supportait pas. Natsuo voulut s'asseoir à côté de lui mais il préférait rester debout, c'était une manière de s'assurer que tout était bien réel en gardant les pieds sur terre.
-Je sais que pour toi c’est compliqué puisque tu ne vis que pour le regard des autres, mais à partir du moment où tu vis en homme libre et pour toi seul comme je le fais, le jugement des autres est la dernière chose à laquelle tu penses. Tu trouves ça anormal d’éprouver des sentiments pour quelqu’un du même sexe que toi ? Mais est-ce que c’est toi qui trouve ça étrange ou ce sont les autres ? Ceux qui ne te connaissent pas, ceux qui ne voient que le beau blond bien habillé qui drague tout ce qui possède une paire de nichons. Personnellement, je pense que les sentiments ne devraient pas s’arrêter à des futilités telles que le sexe de la personne envers qui ils sont dirigés. Si tu aimes quelqu’un, qu’est-ce que ça peut bien faire qu’il ait un pénis ou un vagin ? Tu vis pour la société et elle te pompe déjà plus que ce que tu ne peux donner. Tu lui donnes déjà ton corps, j’estime que je peux au moins avoir ton esprit. Je sais que ça te fait peur, mais c’est un sentiment humain.
Toujours debout, Natsuo baissa les yeux.
-Et tu es humain, n’est-ce pas, Natsuo ?
Natsuo n'arrivait plus à lever la tête comme si le sol de la chambre avaient ensorcelé son regard. Ou peut-être était-ce simplement le fait qu'Ichiro venait de lui une grande vérité et que regarder le sol était un moyen de garder son calme. Ses pensées étaient totalement désordonnées, mais il commença à parler, la voix légèrement tremblante.
-Oui je suis humain. Et oui, j'ai peur.
Il souleva la tête et remarqua que son ami s'était levé. Natsuo le regardait avec des larmes au coin des yeux et un sourire résigné aux lèvres.
-Que penseraient les autres s'il me voyait dans cet état? Que diraient-ils s'ils remarquaient que je ne suis pas le grand homme fort qu'ils imaginent? Que je suis peut-être un peu plus sensible? Que diraient les filles si elles savaient qu'elles ne m'intéressent pas? Elles partiraient, non? Et je veux plus être tout seul. Je veux plus être celui qu'on ne remarque pas alors qu'il fait tant d'effort pour qu'on le voit.
Il dut s'arrêter quelques secondes parce qu'il sentait qu'il allait pleurer s'il continuait de parler. Il inspira profondément pour retenir ses larmes.
-Si je me laissais aller grâce à mes sentiments, si je tombais amoureux de toi, cette solitude disparaîtrait. Mais pour combien de temps? Car un jour, tout le monde part. Les filles sont tellement nombreuses que je ne le remarque pas et que ça ne me fait rien. Mais toi, tu es unique. Si je te donnais mon esprit, si ça se trouve peut-être même mon coeur, quand tu partiras, ça me fera trop mal. Et je ne veux plus avoir mal.