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Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)

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Lewin Rainer
Club de Volley
Masculin Messages : 579
Date de naissance : 16/09/1995
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Personnage en trois mots : Curieux, narquois, lassé.

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Année scolaire: 3e année.
Dortoir & numéro de chambre: Dortoir A - chambre n°01
Colocataires: Dave Saddler, Haku Miyake & Shimeku Nagashi.
Lewin Rainer
MessageWo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mer 6 Aoû - 3:10

Spoiler:


Dernière édition par Lewin Rainer le Dim 5 Oct - 21:08, édité 1 fois
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mer 6 Aoû - 6:07

I never promised you an open heart or charity,
I never wanted to abuse your imagination,
I come with knives and agony
to love you.


Lewin n'oserait pas lui dévoiler toute sa violence. Déjà parce qu'elle est seulement impulsive et ensuite parce que quoi qu'il puisse se dire, quoi qu'ils puissent se dire, Madeck ne la mérite pas le moins du monde. Il peut pas la laisser aller, se dire qu'il arrête de l'emprisonner, qu'il ouvre les vannes. Elle saura seulement se tapisser dans un coin pour se déchaîner au mauvais moment. Parce qu'elle est comme ça, sa rage. Elle n'est ni à la demande ni au gramme et on ne dose pas sa puissance. Et Lewin a vu le doute dans les yeux du Breton, quand il se demandait s'il devait continuer ses conneries et jusqu'où la rage de Lewin pourrait grimper s'il n'arrêtait pas de suite. Il a vu qu'Arthur avait préféré stopper ici. Qu'il avait dit qu'il ne jouerait pas au connard. Il l'a dit. Et possiblement, Lewin se donne l'idéal d'y croire. Alors il lui doit au moins un peu de douceur. Ses doigts se resserrent sur le dos du brun qu'il emprisonne entre ses bras devenus faibles sous le poids des doutes. Il grimace de se poser autant de contraintes et de questions qui deviennent réflexes et instincts. Il frémit. Ses doigts qui s'aventurent tout près le détournent un instant de ses tortures mentales. Il souffle longuement dans son cou, comme pour s'adapter à la chaleur qui prend brusquement son bassin et le fait se tordre entre le matelas et Madeck. Il veut bien lui procurer frissons et frémissements, délices et chaleurs, égarement et perte. Il accepte de lui offrir ses sautes d'humeur foireuses si elles le charment, de lui montrer ses yeux rouges et de lui exposer son âme grise. Il veut bien lui faire exploser le ciel dans les yeux, dans la tête, avec son bleu et son noir, ses étoiles qui pètent la rétine et ses nuages qui brouillent la raison. Il veut lui dire, il veut lui répondre. Putain d'merde. Mais Madeck l'oblige à mariner dans ses salopes d'idées qui n'se suivent plus. Dans un sens, il le force à rager de l'intérieur, à bouillonner comme un connard pour pouvoir craquer avec une fougue encore plus flippante. Ses doigts l'empêchent de penser, ses lèvres le forcent à penser, son corps au dessus du sien fait s'embraser ce paradoxe pour laisser Lewin en plan comme un crétin, entre des milliers de doutes, sans qu'il comprenne où s'arrête sa réalité.

Il trouve enfin la force de briser le baiser, son bassin se collant contre le matelas comme pour rapprocher celui de Madeck. Haletant, il cherche son regard. "Tiens donc. On m'a encore jamais demandé à être admis en Enfer, Madeck. Pourquoi il faut toujours que... " Et il louche. Son regard s'éteint, il ne veut plus rien montrer. Madeck était si loin, juste quelques secondes auparavant. Et le voilà aussi proche qu'il l'avait espéré. Mais dans le sens inverse. Il finit par se demander s'il y a même quelque chose à y piger. "P'tain." Il glisse violemment sous son torse pour atteindre son oreille, attrape fougueusement sa nuque et y plante ses doigts d'une façon presque bestiale, pour l'avoir au plus près. Il caresse les pourtours de son oreille de la pointe de sa langue et dépose un baiser tremblant derrière. "Pourquoi il faut que tu me pousses à bout, Madeck ? T'atteindras pas mes limites, j'te l'dis tout d'suite. Tout simplement parce que j'en ai pas et que c'est pas toi qui m'en poseras. J'aurais pu te donner des choses simples, putain, j'aurais pu te raconter des conneries qui t'auront fait croire que le sens de la vie est à portée de main et t'y aurais cru comme les autres cons, et tu te serais démerdé avec ça pour te construire ton propre Paradis, tout seul. Un Paradis merdique, mais au moins t'y aurais eu c'que tu voulais." La violence de ses propos se mélange à celle de ses gestes. Il n'y a plus de bon ni de mauvais. Juste un instinct qui le pousse à cracher ses tripes. "Mais non, toi, il faut que t'ailles plus loin, évidemment. Tu veux pas la voir ma violence, Madeck. Ça te regarde pas, tout ça. Tu peux être curieux mais le jour où tu te retrouveras encastré dans le mur pour des mots ridicules qui m'auront fait dérailler comme un enculé, tu voudras p't'être plus jamais être curieux d'ta vie." La sueur glisse sur ses tempes, sa nuque, au creux de sa gorge. Il souffle, posant son front brûlant contre le cou de Madeck. Et laisse aller ses doigts sur son autre épaule quand il les entend crisser sur sa nuque. "Plus tu pousses, moins je contrôle." Les battements acharnés de son cœur lui donnent l'impression malsaine de vibrer sur place. Tout son corps brûle de deux chaleurs différentes. Il serre la mâchoire, fondant les traits de cette dernière à celle de Madeck. "Alors demande-moi de laisser aller mes Démons si tu veux, Madeck. Mais je serai pas là pour m'arrêter quand t'auras besoin que je les arrête. Parce que la violence, elle est pas que physique." Il ne dose rien. Il va seulement masser sa nuque qu'il a sûrement griffée trop fort. Il ne l'apaise pas, puisque le brun ne veut plus de douceur. Lewin considère que Madeck a eu sa dose, comme il l'a gentiment sous-entendu.

Il ferme plutôt ses yeux, tentant, lui, d'apaiser les bourdonnements de sa tête, déboussolé d'avoir déballé tant de sentiments sans même s'en rendre compte. Et surtout d'avoir avoué sa faiblesse. Et de s'être avoué à voix haute que Madeck savait déjà parfaitement s'y prendre pour le fait sortir des gonds du self-control. Il parsème sa peau de baiser égoïstes, s'imprégnant de tout c'qu'il peut de lui, au cas où il décide de prendre ses jambes à son cou. Mais il le serre contre lui tout en glissant lascivement un genou entre ses cuisses, le forçant à perdre l'équilibre qui le tenait au dessus de lui, à se laisser plus franchement aller contre sa peau. Les frissons des doigts de Madeck attisant sa chaleur font encore un écho dans son bassin. Il se bouffe encore la lèvre et les joues de n'pas pouvoir le dévorer sur place comme il serait bien plus facile de faire. Alors il se rassure en goûtant avec un délice qui lui tord les lèvres, chaque parcelle de sa peau que ses lèvres peuvent encore atteindre, sans se soucier de lui faire mal, de l'faire frissonner ou qu'il perde sa conscience entre ses bras.


Dernière édition par Lewin Rainer le Jeu 11 Sep - 0:14, édité 2 fois
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Arthur Madeck
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Arthur Madeck
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mer 6 Aoû - 17:27

Arthur comprend maintenant pourquoi ses ancêtres se sont barrés la queue entre les jambes lorsqu’ils ont vu débarquer la tornade Viking sur les plages normandes. Il pensait jusqu’alors que c’était des fieffés lâches, qu’il tenait certainement cette inclinaison d’eux ; mais à y regarder de plus prêt, à sentir les bourrasques allemandes lui bouffer la peau, il se dit qu’ils avaient été simplement lucides. Que braver cette tempête, c’est se jeter contre un rocher la tête la première, c’est se cacher sous un arbre un soir d’orage. Ca lui apprendra à vouloir foutre le feu dans l’cœur d’un descendant d’Odin, tiens. Il grimace légèrement, ne sait pas comment réagir à ces mots ; il s’était attendu à tout, à des caresses plus imprudentes, sans tabous ni retenues, avait un peu espéré que l’Allemand balance toutes ses contraintes par les fenêtres pour s’abandonner à lui, et juste à lui. Il a mal jugé son coup, s’est planté carrément un mât dans l’œil. Le brun lui explose carrément à la gueule, comme une bouteille de champagne qu’on a pas réussi à ouvrir correctement malgré toutes les précautions qu’on a prises. Ca explose, ça fait du bruit, ça déverse sa rage partout où ça peut, sans faire de différence entre une table, des doigts ou un verre. Ca explose, c’est tout, et ce , jusqu’à ce qu’elle soit fatiguée de niquer ses bulles sur des surfaces lisses. Et toi, il ne te reste plus qu’à attraper une éponge, un essuie-tout ou un torchon pour essuyer tes conneries. Sauf que ça t’emmerde de le faire, parce que tu viens de gâcher une belle occasion, et surtout une bonne bouteille. Arthur sait que c’est ce qu’il devrait faire. Qu’il devrait éponger sa colère, qu’il devrait la sécher à coup de tendresse, lui chuchoter que tout ça, c’est que passager, que les nuages finissent toujours par laisser la place au soleil, et que s’il le faut, il lui construira un aspirateur géant pour les faire disparaître plus vite. Il voudrait le lui dire, mais il peut pas. Il se fait engloutir par tout, ses mots, sa rage, son regard, ses doigts qui crament tout sur leur passage. Il ne peut tout simplement pas dealer avec la colère d’un demi-dieu viking, lui qui ne connaît que l’insouciance et la douceur. Ca lui est trop étranger, il peut pas gérer. Et ça lui fait un peu peur. Alors il a envie de se barrer. Encore une fois.

Les doigts de l’Allemand l’empêchent de bouger, ses jambes ne trouvent pas le cran de courir vers le large. Pourtant il se serait bien jeté dans la mer, histoire de laisser toutes ces crasses à celui qui passera derrière. Mais les doigts de Rainer et ses paroles d’acier le forcent à garder les pieds sur terre, à écouter sa rage, à l’entendre se cogner de toute sa violence contre ses lèvres, contre son front. Il l’oblige à garder le nez collé sur l’édifice abrupte qu’il a créé de toutes pièces, comme une pièce de maître qu’on façonne lentement mais sûrement, qu’on finit par polir et à aimer. Il encaisse ses avertissements sans un mot, tâtonne du bout des doigts les gouttes d’animosité qui parcourent l’entièreté de son corps. Il a l'impression d’engloutir un iceberg entier. Parce qu’il comprend, enfin il pige que ce qu’il touche, ce n’est que le début de quelque chose d’immense. Il entend presque le cri de sa violence résonner dans son crâne et tressaillit légèrement lorsqu’elle se matérialise sous ses ongles.

L’Allemand retient finalement sa colère derrière ses lèvres, et Arthur retrouve enfin comment on fait pour respirer. C’est difficile, ça tire sur ses côtes, ça enflamme timidement sa poitrine, mais il se plaint pas. Il se dit qu’il en a pas le droit, parce que l’Allemand morfle plus que lui avec ce qu’il a dans le crâne. Alors il le laisse recouvrir sa peau de baisers furieux, espérant seulement qu’elle soit un torchon suffisamment robuste pour essorer tout ce qui lui vrille le crâne. Il reste contre lui, s’effondre lorsque l’Allemand le décide. Il ne sait plus comment agir, s’il doit réagir à la colère du brun ou à son désir. Ou continuer à naviguer entre les deux rives. Il faut qu’il prenne du recul. Plus le choix. Dans un mouvement maladroit, il force légèrement sur ses bras pour se détacher de l’Allemand, se glisse à ses côtés, puis se laisse tomber sur le côté. Il passe ensuite un bras autour de sa taille et colle son bassin sur son profil. Il ne trouve pas les mots pour l’apaiser, alors il laisse son corps s’en charger à sa place. Il resserre un peu sa main sur sa hanche, comme pour lui montrer qu’il le retient, qu’il va pas le laisser sombrer. Qu’il ne faut pas qu’il s’inquiète, qu’il ne laissera pas cette bête terrifiante le dévorer. Et ce, même s’il doit y laisser sa nuque, ses doigts tremblants ou son âme trébuchante. Il l’affrontera, c’est tout.

Peu à peu, il détache ses doigts de ses hanches et les hisse jusqu’à son front dans un de ces gestes doux qui rassurent. Il sait que ça endort les gamins, alors il espère que ça réussira à endiguer un peu de sa violence, que ça apaisera un peu ses idées. Il souhaite qu’il parviendra même à retirer, par la seule chaleur de ses paumes, quelques gouttes de rageur, à les briser et  à les balancer dans le ciel, loin d’eux. Il dépose sa paume contre sa tempe et observe quelques instants ses traits. Sa mâchoire est serrée." Si cette violence c’est toi, alors j’veux la voir Rainer ". Et il passe le revers de ses doigts sur sa mâchoire, essaie de la réchauffer par un peu de douceur. Il colle ensuite la tête de l’Allemand sous son menton. Ses doigts se perdent dans ses cheveux ébènes et il les fait rouler comme pour en extirper toute la haine qui pourrait s’y cacher.  " Parce que je te veux toi et juste toi. " Il ferme les yeux sous le poids de ses paroles. Au fond, il se fout qu’il ne soit construit que sur des pierres de colère ; il a bien assez de douceur pour deux. Car il sait qu’à la fin, c’est la douceur de l’eau qui gagne sur la rudesse du rocher. Qu’elle l’adoucit avec le temps, qu’elle l’arrondit, puis le réduit à l’état de galet facile à transporter. Il dépose un léger baiser sur son front. Il voudrait lui dire qu’il n’a pas peur de sa tempête, que s’il  tremble ce n’est que parce qu’il a peur de le briser. Il voudrait le rassurer, lui avouer qu’il a déjà navigué à travers plusieurs tempêtes, qu’il s’en est toujours sorti vivant et qu'il peut compter sur lui pour ne pas fuir devant la sienne. Aussi effrayante soit-elle. Parce que ça ne reste que des pierres lancées au hasard, parce qu’à la fin, c’est toujours l’eau qui gagne. " Alors, tout ce que tu me donnes, je le prends ". Il resserre son étreinte. Il trébuchera sur ses mots plus tard. Pour le moment, il les laisse s’échapper, parce qu’il ne veut pas donner l’impression à Rainer qu’il est le seul à se cogner contre tous les murs. Parce que lui aussi serre des dents.
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Jeu 7 Aoû - 0:48

Come feed the rain, 'cause I'm thirsty for your love, dancing underneath the skies of lust,
Yeah feed the rain, 'cause without your love, my life ain't nothing but this carival of rust.


Lewin ne comprend pas ce qu'on lui veut, il  s'entend faillir à tout ce qu'il s'était promis, il se regarde se crisper sous l'incompréhension bestiale qui lui donne envie de s'arracher la peau, de se planter un pieu dans la gorge une bonne fois pour toutes. Il admettra qu'on lui éclate l'échine contre un mur et des jointures endurcies dans l'arrête du nez. Il admettra qu'on lui crache à la gueule et qu'on le piétine comme une merde du troisième sous-sol pour finalement l'enrouler dans une torchon cradé de suie et de boue et qu'on le jette à la mer pour qu'ill se fasse déchiqueter la tronche par les poissons mutant qui carburent aux déchets. Il comprendra qu'on lui veuille tout l'mal du monde, il comprendra même qu'on lui veuille du bien et qu'on accepte de prendre soin de lui, peu importe la raison. Mais qu'on veuille en savoir tant sur lui, ça le fait se braquer, se tordre de douleur sans bouger un sourcil et hurler ses questions sans un mot. Il s'retrouve bloqué dans ses pensées encore une fois, incapable de les exprimer sans qu'elles n'explosent à la gueule de son interlocuteur. Il se retrouve avec tout ou rien entre les mains et rien, rien autour. Seulement lui et celui qu'il fera sa victime ou sa protection. Et il se demande si Madeck est fier de l'avoir fait sortir des rails. Parce que si ça lui plaît, il est sur le bon chemin pour l'orgasme. Peut-être que ça le fait jubiler de torturer les tréfonds noirs de l'âme de Lewin . Jusqu'aux abysses qu'il n'a même pas encore tenté d'éclairer, parce que sa lampe et ses idées rendent l'âme avant d'avoir atteint leur but. Jusqu'aux fonds pourris de son être, ceux qui prennent un plaisir malsain à gangréner le reste quand il s'agit de perdre le contrôle.

Sa mâchoire craque. Il flippe. Il est terrifié. Alors après avoir puisé dans son énergie pour, au final, tenter de faire courir Madeck jusqu'à l'autre coin du monde et ne plus jamais revenir, il s'effondre en même temps que lui en voyant que ça n'marche pas. Que rien ne marche, bordel de merde. Qu'il s'acharne comme un enfoiré et que Madeck reste sur ses positions dans une douceur qui fait exploser ses nerfs un à un. Peut-être qu'il veut vraiment. Parce qu'il n'exprime pas un souffle de peur. Pas un mot. Lewin en perd toutes ses forces. Il crève de froid, soudainement. Il frémit. Il redevient l'enfant qu'il est dans un coin d'sa tête quand ses démons viennent de dessous le lit, lui chopent bruquement les pieds et lui intiment de hurler c'qu'ils lui demandent d'hurler. Quand ils l'oblige à leur obéir.
Les gestes du Breton calment l'Allemand mais n'arrivent pas encore à apaiser l'Enfer dans sa tête. Par contre, ils savent très bien attiser l'embrasement de son bassin. Déjà blotti contre le Breton, Lewin va coller leurs deux bassins, cherchant quelques instants la force dans ses bras pour aller caresser son ventre de ses mains brûlantes. Il passe maladroitement ses paumes autour de son nombril, le front appuyé sur le torse de Madeck pour voir c'qu'il fait.  Lui-même ne sait pas calmer les chimères qui torturent son esprit. Elles bouffent c'qu'on leur donne et quoi qu'on fasse, elles auront toujours plus de force pour lui lacérer les pensées, expertes en la matière. Alors Lewin va faire comme d'habitude : il va tenter de s'avouer vaincu ou au moins se mentir, agir comme s'il acceptait ses sautes d'humeur qui lui font bouffer l'ciment. Et il va contourner toute cette merde, il va s'essouffler à courir comme un dératé entre les gouttes jusqu'à c'que le ciel lui accorde l'honneur de ne plus cracher ses gouttes acides sur sa gueule pâle. Et ça va fonctionner. Parce que ça fonctionne toujours.

"T'as d'la chance d'en avoir dans la tête, Madeck. T'as d'la chance de n'pas être un de ces connards qui n'savent pas allier misère et naïveté. Déjà parce que c'est un bon point pour toi et ensuite parce que pour le moment, j'suis incapable de te reprocher tes conneries. Parce que même s'il leur manque une bonne dose de cohérence, tu les maintiens."

Un fin sourire étire enfin ses lèvres pour le peu de fierté qu'il arrive encore à retirer de ses déraillements dangereux. "J'suppose que j'aurai jamais trop de mal à te retenir." Il sait pas si Madeck se rend compte qu'il a déjà eu droit à une introduction à sa violence. Que, certes, ça arrive pas tous les jours, mais qu'il s'en est déjà reçu une bonne dose dans le nez, SI J'OSE DIRE. Lewin se dit qu'il est endurci, le Breton, qu'il est courageux. Que c'est même pas comme s'il se laissait faire par naïveté, parce qu'il n'a pas perdu sa conscience. Parce qu'il sait ce qu'il dit et que malgré tout, les yeux de Lewin brillent sans oser le regarder. Ou alors qu'il y a un truc de bien plus fort dans les sentiments du marin. Un genre de coup de foudre, mais où au lieu de parler d'amour, de passion et de désir, on parle plutôt d'une fascination, d'une envie de connaître le bon le mauvais et l'indéfini. Madeck a d'la chance que l'attrait soit partagé et qu'il soit fidèle à sa curiosité.

Il balade ses doigts tremblants sur son ventre, collé à lui pour ne pas le perdre, histoire de mettre à égalité la chaleur dans leurs bassins. Il ne sait pas où le Breton en est pour cette part, mais il touche instinctivement les zones qu'il sait sensibles, dépose un baiser dans son cou et retrace avec sa langue le chemin du sang qui s'affole dans sa jugulaire. Le rythme de son souffle est court, comme si sa tête tournait pas déjà assez avec tous les manèges qui s'y produisent et y font du bruit. "Mais t'inquiètes pas, Madeck. On est au même niveau pour ce point là." Il se concentre pour lui tirer des frissons plus fort que d'habitude et le forcer à se tordre en attendant la suite. Le sourire flottent encore vaguement sur ses lèvres, s'étirant et disparaissant avec les paroles et les gestes. Aussi calme et imprévisible que les vagues de la mer. Puis il pense. Il se dit que Madeck aura du mal à le faire partir, lui aussi. Qu'il y a trop d'inconnu et d'imprévu pour oser tout abandonner. Parce que le Breton serre encore Lewin contre lui, il lui autorise encore à se blottir et à s'imprégner de son odeur alors que ces pensées le font flipper jusqu'à lui empêcher d'en parler. Il se mord la lèvre, balayant son sourire éphémère.
Il oublie de respirer quand ses lèvres s'égarent sur la peau brûlante du Breton et il n'a plus besoin de ses yeux non plus. Plus besoin d'accrocher son regard au sien pour qu'il ne le tourne pas vers la poignée de la porte, plus besoin de le charmer avec la douceur avenante dont il sait habiller ses pupilles, plus besoin de lui reprocher toute la misère du monde avec la froideur foncée de ses iris. Puisqu'ils se sont eus l'un l'autre, ils s'ont déjà et ils n'ont besoin que de leurs voix et leurs peaux.


Dernière édition par Lewin Rainer le Jeu 11 Sep - 0:10, édité 1 fois
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Arthur Madeck
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Arthur Madeck
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Jeu 7 Aoû - 17:48

Les doigts échoués sur la peau de l’Allemand, il oublie de respirer. Il attend que la tempête rugisse, qu’elle l’arrache avec fureur du sol et qu’elle l’envoie valser contre le premier récif qu’elle aura trouvé. Il caresse doucement la joue du brun, les sourcils un peu froncés ; il est prêt, il patiente, mais l’orage se fait attendre. Seules leurs respirations, un peu courtes pour être berçantes, brisent le calme de la pièce. Il pourrait presque palper la tension du bout des doigts, si seulement il parvenait à décrocher le moindre geste. Mais son corps est de glace, il refuse de s’impliquer. Alors le Breton s’enfonce un peu plus dans le matelas, histoire de ne pas s’envoler dès la première rafale. Puis il se concentre sur ses doigts, sur la peau douce de l’Allemand, sur la chaleur brûlante qui s’en dégage et sur tout ce qui peut apaiser la peur qui lui tord le ventre. Peu à peu, il oublie tout, son corps collé au sien, sa peau qui s’enflamme à la moindre caresse, sa tête qui le sonne un peu. Alors, il frémit légèrement lorsqu’il sent son corps lui filer entre les doigts de Rainer. Puis il soupire légèrement lorsqu’il sent la trouille quitter ses entrailles pour laisser la place à un feu apaisant. Sa poitrine est moins lourde à porter, il peut enfin respirer sans avoir peur d’avaler des pics de glace. Il sourit même légèrement lorsque l’Allemand lui adresse ce qui pourrait ressembler à un compliment. Il resserre son emprise sur lui et se promet de ne plus jamais lui poser de question. Parce que ça leur glace le sang, ça les assomme, ça leur fait serrer les dents, ça les éloigne pour rien. Alors il se contentera de lui raconter ses déboires, lui susurrer tous les secrets de la mer et de le retrouver quelques fois dans une de ces chambres qui leur offrent, le temps d’une étreinte, un abri au milieu des tempêtes qui les attend calmement à l’extérieur. Parce que c’est tout ce qu’ils savent faire ensemble sans que ça pète de tous les bords. C’est dommage, mais c’est comme ça. Il faut s’y faire.

Il soupire. Et, comme pour chasser ces quelques pensées, il se met à traquer les frissons sur la peau pâle de l’Allemand. Il glisse avec douceur quelques doigts le long de son bras, s’arrête au poignet et trébuche sur les hanches, puis le bassin. Il écoute ses confessions tranquillement, sans pour autant y répondre. Parce qu’il ne sait pas quoi répondre. Il ne peut pas jurer qu’un jour il ne prendra pas le large. Et il n’imagine pas l’Allemand attendre tranquillement son retour sur un quai. Y’aura bien un jour où il en aura marre de l’attendre, où il tournera les talons et avancera sans lui sur ses routes caillouteuses de campagne. Mais il veut bien faire semblant d’y croire. Parce qu’au fond, c’est rassurant de savoir qu’au milieu d’un océan d’inconnues, il y a toujours un rocher sur lequel s’accrocher. Alors il ne répond pas, il observe seulement le papillon qui se réveille lentement dans son bassin, sous les paroles et les effleurements de l’Allemand. Il le laisse déplier ses ailes, se satisfait de tous les tsunamis qu’un seul de ses battements d’ailes réussit à créer. Il plonge alors la tête la première dedans, inonde ses sens de sa douceur et se délecte de tous les frissons qu’il lui propose.

Les doigts délivrés de la peur, il glisse doucement sa main sous son menton. Il le relève vers lui, balaie tranquillement ses doutes quant à la marche à suivre, puis dépose ses lèvres sur les siennes. Ses doigts, eux, font leur route sur le bassin de l’Allemand, essayant de se frayer lentement un chemin vers la source de son désir. Quand enfin il le trouve, il approfondit son baiser et ses caresses. Il mordille voluptueusement ses lèvres, fait danser l’entièreté de son désir dessus, leur fait délicatement l’amour. Et son corps en tremble, flanche presque sous le poids des sensations. Il resserre encore son étreinte, comme pour être sûr qu’il ne rêve pas, que ce corps enlacé contre lui est bien réel, que tout ça n’est pas que du vent. Puis il brise son baiser, le corps secoué de violentes secousses que même l’échelle de Richter serait impuissante à mesurer. Son désir, lui, gronde si fort qu’Arthur devient sourd à toute retenue. Avec ardeur, il dépose quelques baisers sur le torse de l’Allemand, descend jusqu’à l’orée de sa vessie, dévie légèrement sur le creux de ses hanches, puis passe ses doigts dans les passants du jeans de l’Allemand. Et il le vire, le balance quelque part dans la pièce et l’oublie dans la seconde. Il cloue ensuite ses doigts sur le matelas, caresse de ses lèvres tout ce qui se trouve sur le chemin qui le ramène au cou de l’Allemand, puis s’arrête au niveau de son ouïe. " Y’a autre chose pour laquelle on est à égalité ". Les lèvres tremblantes, il déporte son équilibre sur une de ses mains et fait glisser l’autre sur le bassin de l’Allemand. Il s’approche un peu plus de son oreille, pince au passage son lobe, puis y glisse, un peu insolent : " Pour le moment, du moins ". Et il glisse de nouveau vers le bas, accroche ses mains à son caleçon, puis tire légèrement dessus. Il embrasse alors les quelques millimètres de peau qu’il a libéré, qui s’offre à la douceur de ses caresses, puis recommence l’opération, encore et encore, jusqu’à ce que le bout de tissu ne soit plus une contrainte. La chaleur enivrante de son bassin fait perler quelques gouttes de sueur sur ses tempes et lui fait perdre complètement son souffle. Il a l’impression qu’un bidon d’essence vient d’exploser au creux de ses entrailles et qu’il n’y a rien à y faire, qu’il faut simplement le laisser s’embraser jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Jusqu’à ce que l’explosion suprême dégomme tout sur son passage, qu’elle les éblouisse par sa puissance.
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Lewin Rainer
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Ven 8 Aoû - 22:18

Appliances have gone berserk, I cannot keep up.
And I can't face the evening straight,
you can offer me escape.


Il se demande comment Madeck fait pour ne pas lâcher. Pour continuer à l'écouter déblatérer des conneries qui perdent leur sens au fur et à mesure que les mots se font agressifs. Pour supporter ses doigts qui s'enfoncent dans sa peau. Ses gestes qui s'arment d'une lascivité frustrante, qui le lèsent pour mieux le combler. Ses regards insolents. Pour continuer à nager dans cet océan acide et brûlant d'une violence qui vous lacère la peau, qui vous griffe le corps sans s'expliquer. Pourquoi Madeck ne préfère pas aller voir la mer, justement. La mer qui lui ouvre ses bras et qui calme ses peurs, quand elles deviennent plus grandes que les vagues qui touchent l'horizon.
Parce que Lewin, s'il ouvre ses bras, faut voir si c'est pas pour vous briser les os plus durement quand il les refermera. Mais il demanderait qu'on lui passe des menottes pour ne pas briser les os de Madeck. Il pourrait. Parce que s'il veut, il n'a qu'à user de ses mains sans réfléchir. C'est vrai que ça serait bien plus facile, d'enserrer son cou et de faire résonner son crâne contre le coin de la table de nuit puis de se relever, de tranquillement attraper son jean, son teeshirt, d'enfiler ses godasses pourries par le terrain et de se barrer comme un lent voleur pour continuer sa vie d'adolescent frustré sans jamais rien impliquer de trop grand, sans jamais arrêter d'se plaindre que les surprises de la vie ne sont que de vieilles conneries. Il aurait aimé repousser le brun, éventuellement le sonner avec ses mains et non ses sentiments. Mais il rouvre les yeux quand ses lèvres s'éloignent des siennes et la réalité lui éclate en pleine tronche, une fois d'plus. Il ne compte plus. Il va laisser Madeck se servir, parce qu'il ne demande pas, parce qu'il se sert et qu'il oblige Lewin à soudainement se tordre d'envie avant même d'avoir eu le temps de songer à décliner quoi qu'ce soit. Sans le vouloir, il l'emprisonne dans cette chambre étrangère en lui faisant croire qu'il a l'choix ; mais avec Madeck, Lewin n'a pas le choix. Il se laisse prendre, il le laisse goûter à son corps s'il en a envie, il le laisse le torturer sous ses caresses. Allez “avoir le choix” quand on attaque votre désir de cette façon. Alors il soupire en un long souffle l'aise dans laquelle Madeck le baigne délicatement, il respire toute la chaleur qu'on lui offre puisqu'elle sera éphémère, une fois de plus. Il paraît que l'égalité flanche, et Lewin aurait aimé être assez présent à c'moment là pour ne pas tout laisser entre les mains de Madeck. Et plus égoïstement, il aurait bien aimé pouvoir soutenir le regard de Madeck encore un peu, histoire de ne pas sentir sa raison se dérober sous ses lèvres.Nan mais oh !

Pourtant, il semble tout accepter. Ses mains vont caresser ses cheveux, s'accrocher à ses épaules alors que les mots qui glissent dans son oreille le font frémir. Il déglutit, rattrape difficilement son souffle puis tente de rattraper Madeck, de s'accrocher ses lèvres pour une énième fois dans le million qui suit. Il ne se lasse pas de cette proximité. Et Madeck n'se rend sûrement pas compte qu'il tend à Lewin un immense plateau d'argent où trône fièrement tout ce qu'il s'interdit. Que c'est une torture dont il ne finit pas de se délecter. Qu'il gobe tout trop vite, que son ventre, ses entrailles lui font mal de s'être servies dans chaque plat, chaque assiette, chaque bol sans avoir été prévenues de leurs contenus. Qu'il se brûle la langue avec tous les mots qu'ils s'échangent. Et il se tord encore une fois sous ses caresses. Il observe les doigts de Madeck, se bouffant la lèvre parce qu'il les voit courir sur sa peau et il peut presque la voir prendre feu. Il voit les fringues disparaître une à une et lui laisse la liberté de s'aventurer où il veut. Puis en un geste incontrôlé, il ramène Madeck contre lui puisqu'il ne peut sûrement pas rester plus de trente secondes sans sa peau sous ses lèvres. Il a besoin que l'odeur de son derme se frotte à son corps et de s'en imprégner comme si la fin du monde allait d'une seconde à l'autre faire exploser les murs de la chambre. Alors il va bouffer son cou de baisers et lui irriter la peau avec la pointe de sa langue. Il contourne sa pomme d'Adam avant d'en appréhender la texture avec ses lèvres dont il laisse aller la fougue, oubliant le reste des tempêtes. Le monde peut bien se foutre en mille morceaux dans la chambre d'à côté, dans le couloir voisin, sur le toit qui protège leurs têtes, il n'y portera pas plus d'attention qu'à la place de son futal balancé dans la chambre. Autant dire qu'il s'en lustre complètement. Son souffle se perd contre l'oreille du Breton, va s'aventurer derrière histoire de lui rendre les mini-tortures dont il apprend à user sur le corps cobaye de Lewin. Il halète. Et Madeck le provoque encore, lui fait oublier petit à petit les pensées qui bourdonnent entre ses deux oreilles alors qu'il en est à moitié l'auteur. Il profite de l'avoir plus près de lui pour poser ses deux paumes sur son torse, les laisser glisser jusqu'à ses hanches et trouver le chemin de son pantalon. Le défaisant maladroitement, il le fait glisser plus bas sans plus d'habileté. Ses jambes glissent sur celles de Madeck, il s'efforce de rester collé au matelas, de n'pas lui ôter le plaisir de sa propre peau pour profiter égoïstement de la sienne. Pas d'violence, Lewin. Les démons dans l'coin de ta tête te regarderont et se paieront ta tronche quand tu dérailleras. Pas d'violence. T'as pas le droit de tout faire foirer, bâtard. Alors ignorant les paroles précédentes de Madeck, il tente d'enchaîner cette putain de rage au fond de lui et de n'pas la laisser partir à ce moment.


Dernière édition par Lewin Rainer le Jeu 11 Sep - 0:54, édité 1 fois
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Sam 9 Aoû - 18:21

Tout fout le camp dans sa tête. Y’a plus de ciel, de terre, y’a même plus de mer, de nuages ou de soleil. Y’a plus que l’Allemand, sa peau et ses caresses qui font fuir toute réalité. Il se noie en baisers, s’use les doigts sur sa peau, s’inquiète de tous les soupirs qu’il veut bien lui accorder. Il s’enivre de la chaleur de leur étreinte, profite du moindre de ses effleurements et frémit du plus petit de ses souffles sur sa peau. Tout s’barre, il n’existe même plus. Seuls ses gestes comptent, seul le souffle entrecoupé du demi-dieu Viking guide ses lèvres. Il glisse alors ses lèvres partout où des perles de satisfaction l’attendent, les attrape avec fébrilité, puis continue à tracer sa route à travers le champ de sensations que lui offre la peau de l’Allemand. Il ne se détache de sa tempête de sensations que lorsque le brun l’oblige à se hisser jusqu’à ses lèvres. Et lui en refuse finalement l’accès, préférant attaquer son cou avec des baisers presque torturés. Il le laisse faire, se délecte quelques instants de sa pincée de violence, comme on savoure la première cerise de l’été, jubile du moindre de ses effleurements. Il lui fait complètement tourner la tête. Il perd le fil des évènements, ne sait même pas comment son fut’ a bien pu se retrouver si loin de ses jambes. Tout ce qu’il comprend c’est que sa peau est lovée contre celle de l’Allemand et ça, ça lui suffit. Alors il s’en imprègne, caresse du revers de sa main ses épaules, son cou, sa mâchoire. Et il resserre son bassin sur celui de l’Allemand, fait danser son désir sur le sien et ne peut s’empêcher de relâcher quelques soupirs brûlants.
Il aurait aimé se contenter de cette danse sensuelle quelques instants, de s’imprégner de l’image de ces deux corps qui s’emmêlent sans à-coups, comme s’ils avaient été créés dans le seul but de s’étreindre. Mais l’Allemand l’oblige à  vouloir plus, toujours plus. Alors il continue sa valse étourdissante,  glisse ses mains sur les tempes de son partenaire et mordille le coin de ses lèvres, le souffle court. Il lui donne tout, son désir,  sa douceur, ses sentiments. Il n’omet rien, s’oblige à lui donner toute sa chaleur pour réchauffer ce corps transit par on ne sait quel cri. Il glisse ensuite un doigt sur ses lèvres, en dessine doucement le contour avec  son index, puis libère le regard foncé de l’Allemand des quelques cheveux qui ont décidé de s’y allonger. Il aurait peut-être dû garder les yeux fermés, ne pas chercher les siens, continuer ses caresses sans essayer de trouver des réponses sur ce visage. Mais c’est trop tard, quelques vagues crispent déjà ses doigts. Sur ce visage, qu’il redécouvre à chaque seconde, il voit mousser l’écume des mauvais jours, doucement muselée par un courage à bout de force. Derrière ses traits un peu tirés, il entend s’échapper une longue plainte qui résonne comme une chaîne qu’on cogne contre les barreaux d’une cellule. Il n’aurait pas dû ouvrir les yeux, il aurait dû garder son plaisir comme seul objectif et le porter, à bout de bras s’il l’avait fallu, vers le ciel étoilé. Un souffle s’étrangle entre ses lèvres, il se penche vers son oreille, caresse son lobe de ses lèvres pendant qu’il cherche ses mots. Mais ils s’enfuient, ils ne veulent pas qu’il les trouve, ils le laissent seul face à tout ça. Il les entend rire, prendre plaisir à attendre le moment où il se plantera royalement, où ses mots maladroits feront voler tout en éclat. Putain. “Vergiss alles Rainer. Lass mich dir die Sterne zeigen, noch ein Mal

Il se fout pas mal que ses mots soient trébuchants, maladroits ou même incorrects. Il veut le rassurer, faire résonner sa voix dans son crâne pour mieux faire trébucher sa violence. Il glisse un baiser sur son cou, en profite pour caresser doucement ses épaules, puis passe ses doigts derrière sa nuque. Dans un geste doux, il l’oblige à se redresser en même temps que lui et à explorer, du même coup, les sensations que peuvent procurer deux corps assis. Il passe ensuite une main sur ses tempes humides, glisse son regard sur ses lèvres. Il s’y accroche alors quelques secondes, comme pour se donner du courage, puis dérape vers son oreille. « On s’occupera du reste plus tard. On enfermera tout ça dans une cave, on les enchaînera et on ira les chercher à la pleine lune pour les assommer à coup de pelle, puis les balancer du haut d’une falaise où elles se feront bouffer par une armée de requins assoiffés de violence *». Sans intervenir, il laisse ses mots s’enflammer entre ses lèvres et enlace le corps de l’Allemand. Il dépose un baiser sur ses épaules et dérive vers le creux de son cou. Il veut réchauffer ce corps, ne serait-ce que d’un demi-degré, juste histoire de se rassurer, d'entretenir l’illusion que leurs étreintes ne sont pas vaines. Que derrière leur jeu dangereux avec les sensations, que derrière leurs tâtonnements qui soufflent toutes les conventions par la force d’un seul soupir, que derrière tout ça, y’a quelque chose de vrai qui se tisse. Quelque chose d’un peu plus profond que quelques gémissements volés à la va-vite lors d’une journée pluvieuse.

* En allemand dans la version originale (tu m’excuseras, j’avais la flemme de tout traduire).
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 11 Aoû - 5:55

There's a fragile tension that's keeping us going,
There's a strange obsessions that's drawing us nearer,
There's a dizzying feeling that's keeping us flying.


Il ne peut définitivement pas refuser la peau ni même les baisers du Breton. Dans la chaleur étouffante de la chambre, même le moindre effleurement de son souffle contre sa peau fait trembler son désir entier, se vriller toutes les sensations qu'ils a bien pu espérer garder en main. Ca se casse la gueule mais il n'en n'a pas grand chose à foutre, au final. Puisqu'il rattrapera tout pour le modeler à sa manière. Tout c'qui s'échappe de leurs corps transis par un désir qui oscille entre la curiosité et l'envie féroce. Chaque soupir, chaque clin de cils, chaque effleurement, chaque électrochoc entre leurs deux peaux. Il ne laissera rien partir, gardant tout pour les installer dans le temple de sensations qu'il érigera avec Madeck, corps contre corps. Ses mots le font sourire, sachant très bien que s'il lui parle allemand, c'est pour lui promettre cette proximité naissante qui fait trembler ses lèvres et perler l'envie sur sa nuque. Il tente de se laisser aller contre son corps, de se faire à sa douceur. Il s'efforce de repousser la violence qui lui dicte de le renverser à son tour contre le matelas et de faire fusioner leurs deux corps en un instant pour l'éternité. Il serre les dents, retrace lentement la ligne de ses clavicules avec le bout de son nez, paupières closes. La voix de Madeck le suspend complètement. Il lévite, putain d'merde, il nage dans cette chaleur assommante qu'il a pourtant faite apparaître de son propre gré, ne se lassant jamais de la douce sensation qu'elle laisse couler sur ses tempes, se lovant contre ses courbes, tout en essayant d'appréhender les intentions du Breton.

Malgré tout, il a toujours l'impression qu'il tente de le berner. Comme s'il allait prendre son temps pour s'occuper d'lui avant de balancer son esprit naïf aux requins affamés, justement. Ils auraient de quoi faire, les monstres, avec l'esprit de Lewin. Comme si on pouvait penser à des intentions si malsaines et avoir un sens de la torture si affiné. Comme si c'était Madeck, tout ça. Putain, c'qu'il aimerait bien ne pas se pourrir la tronche avec sa pseudo non confiance. C'qu'il aimerait bien laisser le brun s'occuper de lui sans sortir les crocs. Il appuie une tempe contre son torse sans rouvrir ses paupières, simulant ainsi mentalement une salle sombre où il n'y aurait rien d'autre que leurs deux corps vertigineusement proches et leurs souffles qui s'échangent. Puis il se hisse jusqu'à ses lèvres, basculant légèrement au dessus de lui, allant tracer son accord contre ses lèvres, les effleurant de son souffle. "Einverstanden." Et il les lui refuse, préférant explorer sa mâchoire avant de reculer de quelques centimètres. L'idée d'envoyer balader les encombrements le temps d'une danse éternelle lui plaît. Il veut bien imaginer les étoiles que l'Breton lui promet, les regarder luire dans ses yeux une fois d'plus. Mais c'qui le crispe, c'est qu'il y a le jour, après. Et Lewin le redoute. Marcher tranquillement aux côtés de Madeck en réprimant ses envies animales lui paraît inenvisageable. Mais pour le moment, il va se contenter de ne pas gaspiller son souffle aux questions inutiles et d'embrasser l'honneur des promesses du Breton et de son corps sensuellement appuyé contre le sien. Il va tenter de tasser cette animosité au fond d'ses entrailles, une fois encore, et d'entrer dans le jeu du brun. Alors de prime, il attaque ses lippes avec une lenteur lascive, se donnant ainsi le temps de réfléchir à ses mots et d'amortir leur impact. Puis d'le cacher, surtout, parce que c'est un emploi à plein temps. Qui lui colle des cernes repoussantes sous les yeux, qui lui bouffe les lèvres et rend le soleil éblouissant.

Il préfère de loin la nuit, son ciel noir et ses étoiles. Souriant à cette idée, il passe un bras autour du flanc de Madeck, son pouce allant se loger dans le creux de sa nuque pour descendre le long de son échine. Les lèvres du Breton sur la peau sensible de son cou font dérailler toute la retenue qu'il pourrait avoir. Il l'observe d'en bas, s'offrant le plaisir de le voir de cambrer sous ses yeux, l'autre main allant doucement jouer avec l'élastique de son boxer. "Ich glaub' der Rest kann ein bisschen aufwarten." Il glisse ses doigts contre la peau de son bassin, entretenant doucement la température grandissante de ses sensations, réprimant sa fougue en le bouffant des yeux. Il préfère le regarder se tordre sous ses mains abiles, appréhendant en silence les zones où l'envie perce plus vite. Il finit par glisser une main sous son boxer sans prendre le temps de le débarasser du morceau de tissus, tentant d'aller faire soudainement exploser son désir. D'un geste bruque, il le ramène contre lui, l'allonge sur son corps et appuie sa joue brûlante contre la sienne, lui glissant à l'oreille ses mots acérés d'une provocation piquante. "Die Gefühle können einfach lang aufwarten. Du weiss ich kann's eine Ewigkeit lang machen. Du machst aber meinen Körper nicht aufwarten, Madeck. Schau mir doch alles, was du kennst. Alles darf mich blenden, was du mir geben kannst." Ses doigts se crispent sous la lourdeur des mots qui viennent d'intimer ce droit précieux à Madeck. Son ouïe n'a pas pu perdre ses paroles. C'est bien trop tard pour retirer quoi qu'ce soit. Et ça serait bien trop absurde, de retirer quoi qu'ce soit. Il l'a dit, il le sait, ils le savent. Madeck a cette chance inouïe d'apparaître comme un être censé aux yeux du brun, de ne pas devoir se coltiner son mépris à deux balles, celui qu'il donne quand il ne sait qu'offrir. Il sait carrément cerner les besoins du bruns, aussi longtemps qu'il les niera. Parce qu'il en a besoin, de ses bras qui l'enlacent sans forcément lui demander de vriller sous ses assauts après ça. Le reste, c'est qu'une carapace dont il ne sait même pas comment se détacher.

"Du weiss, dass du mich in deinen Händen hast, Madeck." Ses yeux se font espiègles et un sourire incertains vient étirer ses lèvres. Il aurait aimé lui cracher les insultes qu'il sait fausses. Rugir sa propre incompréhension pour se défendre comme il peut tel un lion à qui on vient de voler le territoire. Et lui demander comment c'est possible, qu'il sache qu'il peut lui retourner la tronche quand il l'enlace de cette façon. Comment il sait si facilement de quoi il a besoin et de quoi le Breton ne peut plus le priver, maintenant. Que c'est dangereux, Madeck, c'est dangereux, bâtard, tu sais pas c'que tu crées ni c'que tu risques. Et qu'il fait complètement vriller son esprit, quand il lui intime la promesse de prendre soin de ses sentiments plus que de sa peau, quand il l'autorise à briser les chaînes qui le retiennent à sa superficialité érigée par ses propres soins. A laisser partir sa violence. Se défendre, se débattre, repousser l'inconnu d'un coup de griffes. C'est tout c'qu'il aurait voulu faire. Mais il veut pas tout foutre en l'air. Parce qu'il y tient, à c'te putain de douceur cachée que Madeck cultive malgré tout. Il se nourrit de sa tendresse tout en feignant de n'pas la voir.

Ca lui a pris un effort conséquent, d'aligner ces quelques mots-là. De faire comprendre à Madeck qu'il n'a plus besoin d'se battre pour obtenir le droit sur c'qu'il ressent. Mais de toutes façons, il se doute que le Breton n'aurait pas demandé la permission s'il était devenu insupportable, si ç'avait fini par l'empêcher de penser, de voir Lewin se débattre contre lui-même, tenter d'enfouir les mots qui s'accrochent encore au bout de sa langue. Alors avec un délice qu'il sait bénéfique, il force le Breton à ne plus contrôler son corps tout en lui intimant qu'il a le contrôle sur le sien. C'est une contradiction ambulante. Un putain de paradoxe qui vous laisse bouillir sous ses yeux histoire d'en retirer la satisfaction suffisante puis qui se barre loin, tout en sachant que vous allez le suivre sans hésitation. Il ondule contre le brun, glisse ses doigts sur la chute de ses reins en en écartant son boxer. Madeck le suivra. Il n'a pas le choix, puisque Lewin en a décidé ainsi.


Dernière édition par Lewin Rainer le Ven 31 Oct - 19:16, édité 1 fois
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 11 Aoû - 20:12

La fièvre coincée sur ses lèvres, le Breton tente de rattraper sa respiration. Mais elle lui glisse entre les doigts, se faufile derrière des baisers et s’enfuit sous des frissons. Alors il la laisse filer, s’en occupera lorsqu’elle sera excédée de faire des courbettes entre ses lèvres. Lentement, il caresse les tempes du demi-dieu Viking ; ses entrailles se tordent sous la violence de son désir, il les entend tambouriner ses tripes, afin de briser leurs chaînes et de s’envoler haut dans le ciel. Alors il comprend que tout ce qu’on lui a toujours dit, c’était qu’un ramassis de conneries effarantes. Qu’on l’a bien pris pour un con lorsqu’on a tenté de lui faire avaler que la femme a été créée pour l’homme. Parce que lorsqu’il voit leurs corps s’entremêler dans cette danse exaltante, il comprend qu’il est impossible qu’Eve fut un jour conçue pour le bon plaisir d’Adam. Non et c’est une évidence, elle n’a été créée que pour contenir le désir ardent des hommes, pour les condamner à un demi-plaisir. Pour les éloigner d’une exaltation vertigineuse, d’une passion bien plus dévorante que les feux de l’Enfer. Ils l’ont bien pris pour un con, vraiment. Alors, comme pour rattraper le temps perdu, il se laisse consumer sans pudeur, se délecte de la moindre brûlure que lui inflige le corps de l’Allemand. Et il y trouve avec délice une résonnance familière, un désir qu’il comprend, qui sonne à l’unisson avec le sien. Alors il le cajole avec excès, n’ayant jamais peur des soupirs les plus profonds. Du bout de ses doigts, il a l’impression d’être le maître d’orchestre de cette symphonie de sensations qui étourdit l’ensemble de leurs sens. Transporté par la mélodie enivrante, il dépose quelques baisers sur le cou de l’Allemand, haletant légèrement. Chaque note est toujours plus belle que la précédente et agit comme un choc électrique sur son désir. Ses lèvres tremblent, épuisées de trop soupirer, et il contrôle plus ce corps qui s’épuise à frémir sous ses caresses. Il est foutu, foutu, foutu.

Foutu pour foutu, il repousse sa raison, s’empresse à déposer ses lèvres contre celles de l’Allemand. Leur douceur fait tout valser, il en oublie tout, s’abandonne seulement aux frissons qu’elles lui offrent. Il aurait voulu continuer des heures, apprendre le moindre pli de son visage grâce à ses lèvres, afin de pouvoir s’en souvenir pour tous les moments où il se retrouverait seul, les bras croisés, allongé sur un lit, un tas de feuille ou même un matelas de sable. Il aurait voulu obliger son cerveau à graver dans sa mémoire cette peau crème, ce regard sombre et ces traits lisses à en faire pâlir n’importe quelle poupée de porcelaine. Il aurait vraiment aimé, mais il sait que c’est vain, que les rêves de cette trempe n’engagent que les imbéciles qui y croient. Alors il se contente du nectar que sont ses caresses, ses baisers, ses attentions. Et ses paroles. Jusqu’à maintenant, il ne s’était jamais rendu compte à quel point la langue allemande était si belle, si sensuelle. Elle résonne dans ses tripes, cogne son désir avec fracas et fait s’écrouler un tsunami sur son être. Son souffle lui manque pour répondre ; il voudrait lui dire de continuer, de ne pas jamais s’arrêter. Il voudrait prendre le pari un peu fou que l’Allemand est capable de lui faire toucher les étoiles juste avec ses baisers et quelques-uns de ses mots. Mais son corps se renverse, se tord sous la chaleur du bassin de l’Allemand  et s’embrase complètement. Ca lui arrache les tripes de se dire qu’il doit se contenter de ce corps juste le temps d’un après-midi ; il aurait aimé brûler avec lui toute une nuit, s’endormir à ses côtés et repousser la réalité pendant encore de nombreuses heures. Ca lui bousille le cœur de savoir qu’il va devoir se barrer une fois que le dernier soupir se sera envolé vers le ciel. Et ça lui retourne la tronche de penser qu’il devra quitter cet Eden pour affronter tous ces sentiments qu’il a laissé sur le paillasson.

Les caresses de l’Allemand sur la source de son désir brisent en éclat tous ses états d’âme. Il encaisse une profonde secousse de sensations, la soupire contre l’oreille de l’Allemand et ne peut s’empêcher de fermer ses paupières sous la violence du choc. Il voudrait se reprendre quelques instants, essayer de respirer calmement, mais l’Allemand lui parle de sentiments, d’éternité et  d’éblouissement. Mais surtout du fait qu’il le laisse posséder son corps. C’est comme si l’Allemand venait de balancer une allumette sur une Mer de pétrole ; son cœur éclate sous le choc, tandis que son corps explose sous les caresses irrésistibles du Germain. Il se mord les lèvres, s’oblige à maintenir le regard de l’Allemand malgré le plaisir qui assomme ses paupières. Quelques souffles de jouissance viennent effleurer ses lèvres, il ne les retient pas. Il ne les écoute même pas ; seule  la passion qui danse sous les doigts de l’Allemand attire son attention. Il la laisse le consumer le temps de quelques caresses, puis se rapproche de ses lèvres. Comme un secret,  il articule alors, la voix chargée des accents graves du désir :  "Ich weiss. Du hast mich auch". Et il s’éloigne de ces lèvres qui le font trembler et décolle sa peau de la sienne, sans le quitter des yeux. Il a déjà froid de le quitter, mais il n’y fait pas attention ; il effleure de ses lèvres le thorax de l’Allemand, puis son ventre et enfin son bassin. Il glisse alors un genou entre ses jambes et continue son expédition vers le Sud, là où la chaleur est plus enivrante. Le regard collé au sien, il effleure des lèvres son désir. Son échine sursaute sous les frissons, mais il ne cille pas. Il ne veut pas perdre leur teinte foncée, veut y lire le désir dilater follement ses pupilles, veut se noyer dans leur profondeur. Il veut le voir frémir comme une feuille se tord sous les caresses d’un vent d’automne et s’imprégner du moindre de ses défaillances. Alors il parcourt son intimité avec des baisers hâtifs, s’inquiète de ses soupirs, les ravive avec sa langue un peu vacillante. Il s’imprègne de la beauté de ce corps qui se tend, se satisfait de contrôler cette danse seulement par la force de quelques caresses. Il se laisse guider par les soupirs de l’Allemand, s’attardant sur les parcelles qui le font vibrer. Et il en jubile putain, ça l’fait voyager à travers le ciel, ça dégomme tout sur son passage. Les nuages, le soleil, il les fait exploser. Tout ça, ça n'existe plus. Y'a plus que Rainer et lui.

La sueur perle sur son front, il ne prend même pas la peine de l’essuyer. Seuls ses baisers ont de l’importance ; il agrémente alors ses effleurements de quelques caresses. Ses hanches ondulent, ça le rend fou, il s’use les yeux à trop les regarder danser. ‘Tain, il déconne complètement. Mais il s’en fout. Il continue ses caresses, s’imprègne de tout, de sa peau, ses mouvements, son regard. Surtout son regard. Il le fait valser, ce regard. Il dépose une dernière caresse sur la chaleur de l’Allemand, puis se hisse sur ses hanches. Il y dépose quelques baisers pressés, remonte vers son visage et colle ses lèvres sur sa jugulaire. Il a besoin d’une petite pause, trop de sensations l’assaillent. Il garde alors seulement ses doigts embrasser l’intimité du jeune homme, attrape ses lèvres et y glisse sa langue avec ardeur. Puis, il caresse sa peau contre la sienne dans une danse qui ne fait que l’enflammer un peu plus. Laisse-lui deux minutes Rainer, juste le temps qu’il se reprenne, qu’il rattrape son souffle pour avoir la force de te lancer vers le ciel étoilé avec  une violence que tu n’aurais même pas osé imaginer.

Spoiler:
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Lewin Rainer
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mar 12 Aoû - 2:45

Never thought you'd make me perspire, never thought I'd do you the same.
Never thought I'd get any higher, never thought you'd fuck with my brain.


Il est piégé entre le corps de Madeck et le matelas. Les grincements du lit se mêlent au rythme de la danse de leurs bassins collés l'uns à l'autre. Mais le bruit est étranger, bizarrement désagréable. Il fait grimacer Lewin. Il se dit que le matelas n'a rien à foutre ici et le drap froissé non plus et les murs étouffants non plus. En fait, tout c'qui n'est pas eux deux est étranger, intrus, inconnu. Ce sont des faux soleils qui viennent cacher les étoiles et il faut clore les paupières pour s'offrir le droit de les imaginer partis. Il aimerait flotter dans l'air sans que rien n'les touche, pour pouvoir profiter pleinement, infiniment de chaque sensation, analyser la raison de chaque goutte de sueur sur leur front, céder à toutes les pulsions que leurs corps respectifs leur dictent sans se cogner contre les obstacles matériels qui encombrent le lieu de leurs ébats. Il y pense, d'ailleurs, qu'il ne sait même pas dans quelle chambre ils sont tombés. Même s'il le voulait, il ne pourrait même pas tenter de s'ancrer dans la réalité puisqu'elle lui théoriquement échappé dès qu'il a passé le pas de la porte. Jamais il n'aura quoi que ce soit qui lui permetta de se souvenir de la chambre, si ce n'est les murs affreux et leurs couleur finement dégueulasses. On lui retire le droit de re-visiter le lieu de son abandon personnel, on tire un trait sur les moindre souvenirs matériels qu'il pourrait en tirer. On l'oblige à baigner dans ses pensées vaguement torturées ou bien à oublier que tout ça est réel même lorsqu'on y met fin. Au choix.

Lui aussi se cambre sur le matelas, lâchant un râle étouffé de plaisir. Et il s'accroche au regard du Breton, plantant la noirceur de ses prunelles, à l'instar de celle de ses pensées, dans les yeux de celui qui fait exploser le feu autant dans sa tête que dans l'entièreté de son corps. Le doux acharnement qui pousse Madeck à soutenir son regard avec autant de patience le déstabilise autant qu'il lui donne envie de ne jamais refermer ses paupières. Il offre au Breton le plaisir de planter son regard dans le sien, le laissant ainsi accéder au plus profond de son âme. Le voile noir qui vole devant n'est plus qu'une pâle représentation de ses caprices insolents. Le Breton est sûrement assez perspicace pour l'ignorer, le balayer du revers de la main. Il s'efforce de ne pas clore ses paupières et de suivre des yeux les iris du brun, scindant doucement le rythme de ses hanches aux baisers qui viennent s'y loger. C'est grisant. Il se perd dans l'art qu'est cette danse lancinante mêlée au tempo doux de leurs respirations entremêlées.

Il exulte. Entendre Madeck lui offrir son corps et donc sa raison n'est tout simplement pas comparable. À quoi qu'ce soit. Même pas à la sensation qui vous retourne le crâne lorsque le soleil se lève sous vos yeux quand vous êtes le seul au monde à savoir que vous avez attendu des heures pour le voir lui, seulement lui. Il frémit toujours à l'entendre. Puis une attente interminable, encore, lui fait expirer un long soupir de frustration. Il caresse du bout des doigts la chaleur qui radie du corps de Madeck, ne dansant plus que légèrement quand il vient se reposer contre la veine qui pulse toute son excitation et son exaltation, entre deux souffles, sous son corps assailli de frissons bientôt aussi brûlants que les étoiles. Il ne se détachera pas de lui et même si le Breton tentait de s'enfuir, Lewin serait là pour le rattraper et le piéger à son tour. Il userait toute son énergie pour enserrer ses poignets et le maintenir contre lui s'il le fallait. Juste le temps que ses yeux lui demandent de n'pas s'en aller.
Et ses lèvres. Ses putain d'lèvres. Il se laisse aller à une deuxième danse, celle de leurs langues qui accèdent ensemble à un nouveau monde en feignant de n'pas trouver la porte, juste pour que le voyage dure plus longtemps. Il ne perd pas la cadence, il garde le rythme dans la peau, dans les veines. Tout son désir est tatoué sous son derme, n'osant plus le quitter, ne pouvant plus le quitter. Et son bassin qui frémit trop fort brise soudainement l'harmonie mais Lewin tente de la rattraper en glissant son désir entre les doigts salvateurs du brun. Il l'incite à ne pas le lâcher alors qu'il arrive à bout de souffle. Il avait complètement zappé sa respiration. Le premier plan inclue seulement les sensations qu'il peut donner, comment il peut faire se tordre Madeck et les râles qu'il peut entendre vibrer dans ses cordes vocales. Tout ce dont il peut se délecter indirectement; et aussi tout ce que le brun peut lui faire ressentir. Le deuxième plan, c'est éventuellement tout c'qui est vital. Sa tête lui tourne et il ne sait plus si sa vision se brouille parce qu'il ne voit que la couleur nette de la peau de son partenaire et l'ébène de ses cheveux qui poissent sur sa nuque et derrière ses oreilles. Haletant, le sang pulsant dans sa lèvre inférieure, il va attaquer celle de Madeck de la pointe de la langue, du bout des crocs, respirant son excitation contre son menton. Il serre ses cuisses autour de ses hanches, le piégeant en retour contre lui.

Il l'oblige à ne pas partir mais le laisse se reposer contre son corps, écartant les mèches noires qui barrent son front, ses tempes et sa nuque. Il passe sa paume sur sa nuque, massant le début de sa chevelure pour en écarter la sueur et caresser du bout des doigts les marques violettes laissées ici à la va-vite. Un fin sourire, vient donner de la douceur à ses traits crispés par l'excitation, légèrement irrités par le brasier ambulant qu'il est devenu et qui se consume encore. Il admire son oeuvre, décidant d'y ajouter une touche de couleur, plongeant dans son cou avec une lenteur douce, appuyant ses paumes sur ses omoplates et courbant l'échine pour marquer son territoire à nouveau. Il s'attarde contre sa joue, retrace de deux doigts le contour de sa mâchoire. Et il sourit encore, admirant là la créature tout aussi complexe qu'est Madeck allongé contre son torse, essoufflé et brûlant à l'idée de leurs danses ultérieures. C'est vrai que lui aussi, il l'a. Il ne l'possède pas encore mais pour le moment, il se permet de l'avoir, de le faire sien entre ses paumes, de l'approcher un peu plus, le laissant glisser sous ses doigts charmeurs. Il l'observe, finissant par sourire à l'idée doucereuse que oui, y bien un truc qui réussit à se tisser entre les soupirs d'extase. La gueule d'ange de Madeck dans cet état ne le laisse pas indifférent. Et il ré-attaque, allant appuyer la source de son ardeur sur la paume du brun, la langueur lui bouffant les entrailles à petit feu.


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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mar 12 Aoû - 18:13

Guidé par le désir de l’Allemand, il glisse ses doigts là où il les attend, seulement bercé par sa respiration saccadée. Il ne sait pas qui souffre le plus de ces caresses, lequel des deux exultent le plus profondément des coups qu’elle parsème sur l’entièreté de leur corps, mais lui en crève presque. Son souffle lui vrille les poumons, sa peau s’alerte au moindre contact, ses doigts tremblent au plus simple des touchers. C’est une véritable pièce de boulevard, ça sort de partout. Alors, pour éviter d’avoir la tête qui tourne, il ferme ses paupières et profite de la douceur de l’Allemand. Ses doigts sur sa nuque lui arrache quelques frissons, ses lèvres quelques tressaillements et son corps plusieurs violentes secousses. Il se retrouve prisonnier du corps de Rainer, il l’enferme dans une cage de douceur où il l’oblige à plier ses ailes, à tourner le dos au ciel et à cracher sur sa liberté. Ca aurait pu le faire flipper. Ca aurait dû le faire flipper. Il aurait dû briser cette cage où il l’enferme, où il lui appartient complètement, où il accepte de troquer sa liberté si précieuse pour quelques baisers. Mais il n’y pense même pas, il signe toutes ses conditions. Parce que de toute façon, il ne lui laisse pas le choix. Alors il se contente d’accepter ses caresses, de contempler ce petit sourire qui se dessine ses traits, de le laisser prendre possession de ses sensations. Il souffle un peu et s'abandonne aux doigts, aux caresses et aux baisers exaltants de l’Allemand. Puisque de toute façon, plus rien n'a d'importance et qu'il est complètement foutu ; il a signé, il lui appartient.

Il aurait voulu se nourrir de cette volupté encore plusieurs heures afin de se noyer dans son odeur enivrante jusqu’à en avoir mal au cœur, mais Rainer le rappelle à l’ordre. Sous ses doigts, il sent son ardeur s’embraser et il comprend que c’est le moment de lui faire la courte-échelle pour qu’il aille décrocher la Lune. Il dépose un léger baiser sur le coin de ses lèvres, histoire de lui assurer que ses baisers reviendront bientôt, qu’il ne faut pas qu’il s’inquiète, que le jeu en vaudra largement la chandelle. Il dérape ensuite vers son oreille et il y glisse, le désir scotché aux lèvres : " Küss die Sterne für mich ". Et il sourit légèrement, dépose quelques baisers derrière son oreille, sur le creux de son cou, puis se détache délicatement de l’emprise de l’Allemand. Avec douceur, il parsème de baisers brûlants le chemin qui l’amène vers son désir, puis s’y arrête sans faire de détour. Il n’a plus le courage pour ne plus aller directement au but, le monstre qui grogne dans ses tripes est devenu trop puissant. Alors il prend possession de l’intimité de l’Allemand sans hésiter, les lèvres se laissant portées par l’émoi qu’elles retirent de ces contacts incendiaires.

Son être vibre complètement sous la jouissance que lui procure ce jeu dangereux. Son souffle est toujours moins profond, ses caresses toujours plus sensuelles ; sans pudeur, il construit cette aventure enivrante, juste pour le plaisir de l’Allemand. Juste pour l’ivresse de le voir se plier sous ses doigts, sous ses lèvres, pour effacer à coup de délicatesse le voile qui tarit la douceur de ses traits. Le désir le torturant, il passe sa langue sur l’ardeur de l’Allemand, la caresse avec zèle, ne s’attarde qu’aux endroits qui font le pont entre le désir et l’extase. Il cherche à provoquer ce moment où la réalité n’a plus aucune importance, où seule l’éternité n’a de sens. Sur son visage, il traque les stigmates de la moindre de ses défaillances, cherche à saisir cet instant de bonheur intense où l’Allemand laissera tout pour se contenter de la douceur du rien, où il se laissera bercer par la lumière des étoiles, où il se noiera enfin dans le bonheur. Parce qu’il veut le voir partir, veut partager cet instant vertigineux avec lui, veut s’imprégner de son exaltation pour alimenter la sienne. Alors il lâche rien, s’attèle seulement à attiser le feu qui les consume et à le guider lentement vers un champs de sensations où il peut s’allonger sans avoir peur des ronces.
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Lewin Rainer
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Dim 17 Aoû - 19:25

I've been up in the air, out of my head, stuck in a moment of emotion I destroyed.


La déferlante de sensations le fait frissonner des pieds à la tête, d'une chaleur envahissante et enivrante qui le plaque violemment contre le matelas pour ne plus lui laisser le loisir de bouger à sa guise. Alors qu'il se laisse doucement noyer sous les attouchements féroces du Breton pendant que son fidèle complexe de supériorité s'fait la malle, allant voler ailleurs, disparaissant bientôt loin des abysses compliquées de son esprit en bordel. Et la voix qui vient s'infiltrer contre son oreille, au plus près de ses sens, qui glisse tendrement contre son cou lui fait resserrer ses doigts sur la peau pâle qu'il abîme déjà. Un désir brûlant continue de lui parcourir le corps, partant de ses tempes pour rejoindre la destination de Madeck, bien plus rapide que toutes les caresses qu'on pourrait bien lui offrir, faisant danser son bassin sans qu'il ne le lui demande. Il aurait envie d'hurler à ce foutu Breton que ça suffit, qu'il a autre chose à foutre, que ce n'sont que des puérilités inutiles mais un râle de plaisir obstrue sa gorge et lui interdit de penser. Il déglutit vaguement, louchant avec délectation sur les épaules du brun, ses bras et son dos qui n'se mettent en place que pour son bon plaisir. Une fois de plus, ses sens rattrapent complètement la complexité de ses pensées et gagnent haut la main la course contre la pseudo-fierté. Il abandonne.
Il s'abandonne complètement au guide de ses sensations, puisqu'il lui a déjà intimé qu'il pouvait bien faire c'qu'il voulait de son corps. Puis qu'il lui a déjà fait comprendre qu'il avait confiance en sa douceur autant qu'en son imprévisibilité qu'il appréhende doucement.

"So fest, wie du mich küssen wird. Versprochen." Also halt mich fest. Bitte. C'est c'qu'il ne dit pas. C'que ses cordes vocales semblent ne pas assimiler. Les tonalités qui n'les font pas encore vibrer.

Et la confiance, 'fallait la lui faire avouer. Il ne la prononce pas, mais laisse simplement son absence de mots et ses souffles exaltés s'exprimer pour lui. Plus rien à foutre, en fait. C'est bien plus facile d'oublier ses promesses quand on sait d'avance qu'on n'les tiendra pas. S'il laisse la presque totalité de ses sens entre les mains de ce garçon, c'est qu'il a capté que le Breton le cernait petit à petit. Ça lui coupe le souffle, lui fait perdre la voix qu'on puisse le comprendre si facilement. Et ça l'frustre, putain, c'qu'il se sent con; assez con pour ne jamais l'avouer, assez crétin pour ne pas oser ouvrir l’œil, tout connement parce qu'il aurait trop peur de voir se refléter au fond d'sa propre rétine l'image de son apparente faiblesse ou bien de voir briller au fond des yeux de Madeck une quelconque lueur de satisfaction dominante. Et, bien qu'il sente encore par vagues et à-coups indécis ce besoin constant l'abandonner à force que le brun le rapproche de la chaleur des étoiles, il tente toujours de s'accrocher à un peu de quelque chose. Mais il finit par se laisser.


Il paraît que les Français sont délicats, raffinés et romantiques. Pour le coup, Lewin ose y croire. De son corps s'échappe une longue plainte silencieuse qui cambre son corps et ne lui autorise qu'un lent souffle de bonheur. C'est comme si des kyrielles de sensations prenaient leur base dans son aine pour aller vibrer dans son corps entier, des mélodies doucement chantées qui finissent par trouver l'harmonie avec le moindre de ses sens.
Puis il paraît que les allemands sont des brutes, font trop la fête et sont coincés. Et Lewin ne tente pas de nier le fait. Brute dans l'âme, à tout oublier pour le plaisir de s'en souvenir, à tout repousser pour s'emplir de nouveau. Mais il est loin de tout ça. Il en est à laisser son esprit trop borné dans un des plis des draps, histoire que ledit esprit divague pendant que Lewin ne l'entend pas parce qu'il sera trop occupé à tenter de satisfaire ses sens. L'autoriser à glisser quelque part entre des souffles incertains. Et putain, c'qu'il se sent léger. Parce qu'encore plus qu'une femme, un homme sait exactement ce dont un autre homme a besoin. Et c'est sûrement pour ça que c'est bien plus facile de se laisser emporter avec une nana, aussi intelligente et perspicace soit-elle. Elle ne pourra pas trouver les parcelles de sa peau qui le font partir dans cette transe. Pas autant qu'Madeck. C'est pour ça que Madeck est si précieux. Parce qu'en plus de savoir à l'avance par simple don de la nature, il comprend par la puissance de son flair qui charme tant Lewin. Et inversement aussi.
Et la poussière d'étoile qui lui tombe sur le nez au fur et à mesure que Madeck ouvre le rideau sur leur vraie lueur agit comme un baume sur ses traits crispés. Sur son visage se dessine un brin de douceur mêlé à une satisfaction naissante. Tout c'qu'il ne peut plus repousser.

Alors il laisse le matelas supporter les caprices de sa jouissance en devenir. Le machin grince sous les assauts de Madeck, s'enfonce sous l'extase de Lewin. Et ce dernier offre à Madeck le spectacle d'un reflet éblouissant. C'est le reflet des étoiles, de l'univers et de l'infini, que le Breton peut voir dans les impulsions du corps de l'Allemand. Et plus fort Arthur gardera Lewin sous l'emprise de son envie tonitruante, plus fort Lewin embrassera les étoiles. Il les serrera de mains nues, à s'en péter les jointures, à s'en brûler les paumes.

"Und das willst du, dass ich die fest küsse, na, Madeck ?" Also halt mich doch immer fest.

Il demande. Il attend. Il ne sait pas quoi, vraiment, mais il a besoin de ces doigts, de ces ongles qui viennent ne serait-ce qu'effleurer sa peau un bref laps de temps. Parce que le corps de Lewin se chargera du reste. Il saura transformer ces simples effleurements en frissons qui lui déglinguent idées et pensées. Il se débrouille, pour ça. Son bassin ondule doucement, comme pour quémander plus alors que son corps glisse, s'abandonne, coule dangereusement sous la chaleur du derme du Breton. Jamais il n'aurait cru que les préjugés sur les Français pouvaient s'avérer si vrais. Et encore moins aurait-il cru se reconnaître dans ceux sur les Allemands. Parce que malgré tout, sa violence reste avide d'un quelconque agrément, d'une approbation qui saurait enfin combler le vide inconstant qu'il porte sur lui, en lui, au fond de ses tripes, celui qui fait résonner l'incohérence dans ses gestes, dans ses décisions ; tout autant qu'elle lui fait mal au bide et qu'elle lui retourne les entrailles, le laissant las de ses propres sentiments. Il a besoin d'une exécution, d'un accomplissement un peu sain et concret, que tout le brouillard se transforme en une brique drue qu'il pourra enfin briser contre le premier mur, le premier poteau, la première dalle qui lui tombera sous la semelle. Alors il roule sous le Breton, scellant la chaleur de son corps au sien, échangeant leurs positions sans cesser de glisser son ardeur contre la sienne. Au rythme lent d'une extase qui attend tout sauf sa propre fin, il effleure de son souffle haché les lèvres de Madeck. Ses griffes sont plantées dans le derme de ses épaules parce que les chaînes de sa violence carnassière ne sont plus assez fortes pour retenir les méandres de ses sens à la dérive. Il n'y a pas que lui qui divague. Son corps le fait aussi. Il fait sans passer demander la permission à son possesseur, d'ailleurs. Lewin n'a pas son mot à dire sur les élans de son propre corps. Il y assiste, mais en spectateur conquis, en observateur satisfait. Sa main libre se glisse jusqu'à la source de la chaleur du Breton. Et comme s'il attrapait une des branches d'une des nombreuses étoiles dans un des nombreux univers, Lewin se brûle d'abord les doigts, puis la paume entière, à attiser le désir du brun. Mais il confirme enfin sa promesse, celle qui dit qu'il le fera toucher les étoiles. Il lui permet de les toucher du bout du nez. Avec l'espoir qu'il l'embrasse encore plus fort. Aussi fort qu'il voudra que Lewin embrasse les étoiles.


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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 18 Aoû - 21:10

Il est envoûté, complètement charmé par la tempête qui se lève. Il s’laisse complètement happé par sa violence, se laisse piétiner sans fermer les yeux, n’est guidé que par l’espoir qu’elle cogne toujours plus fort. Il halète à s’en faire brûler la gorge, à en choper un cancer des poumons. Il est prisonnier, emprisonné dans son propre corps, claquemuré dans ses pulsions les plus animales, les plus authentiques et profondes, menotté à un désir qui rugit toujours plus fort. L’Allemand l’emmène loin, trop loin, pour penser revenir. Il lui prend les trippes avec ses soupirs, sa peau, ses frissons. Et cette transe, cette transe sublime qui emporte ses contours dans une danse irrésistible. Il frisonne, s’use les yeux à le regarder se perdre sous ses baisers, se délecte du plaisir qu’il voit perler sur sa peau. Il ne peut plus s’imaginer vivre autrement que pour ces caresses, ces baisers, ce corps. Il est fait ; l’Allemagne écrase la Bretagne, la soumet en quelques effleurements. Il ne se demande plus pourquoi ses ancêtres se sont autant cassés la gueule à Sedan en 1870. Face à la force saxonne, on ne peut que courber l’échine, se laisser posséder sans se débattre.
Le corps parcouru de frissons, il perd haleine contre sa peau et cultive avec ardeur le désir de l’Allemand à coup de langue impudente. Une vague de chaleur s’empare de ses entrailles à la plus petite courbe qu’il dessine sur son corps, s’embrase à la moindre de ses promesses. Il croit à ses mots à en vendre son âme au Diable ; et combien même il lui raconterait des cracks, ça n’a aucune importance. Seul son souffle saturé de fièvre compte, parce que c’est la seule chose qui a encore du sens dans cette chambre. Alors il fait fît du reste, se concentre seulement sur ce corps qu’il conserve si jalousement entre les doigts, se focalise sur cette peau qui le fait dérailler par sa douceur, sur ce parfum qui lui fait frôler le Septième Ciel en une note si parfaite. Le sang battant violemment dans ses tempes, il se surprend à accentuer la violence de son étreinte, à laisser son bassin se balancer doucement au-dessus de l’Allemand. Il a soudainement envie de tout claquer, de tourner le dos à sa chère Bretagne, à cracher sur l’amour qu’il porte à la Mer, à abandonner ce qu’il chérit le plus, juste pour se laisser consumer par cette passion dévorante sans aucune entrave. Oui, il veut tout balancer et garder pour seul bonheur la peau du demi-dieu.

La passion lui bouffant les lèvres, il embrase le bassin de l’Allemand du bout des lippes et s’accroche doucement à ses hanches pour ne pas trébucher sous sa fièvre. Il dépose un baiser sur l’une de ses aines, puis se hisse jusqu’à son nombril. Il y fait glisser lentement ses lèvres, attisant toujours le désir de l’Allemand du bout des doigts. Il ose un regard vers son visage ; un long frisson lui mord alors doucement l’échine. Ce qu’il cherche depuis le début, il le trouve. Il oublie de respirer, contemple ce corps s’illuminer sous les assauts du plaisir. Les lèvres tremblantes d’exaltation, il met tous ses gestes en suspend. Il veut le faire languir, le voir se tordre sous l’envie oppressante, l’obliger à faire sortir la violence de son sang allemand. Parce qu’il ne veut plus seulement lui faire goûter les étoiles, il veut carrément lui présenter le Big Bang (enfin… Bref). Alors, à la question rhétorique de l’Allemand, il ne répond que par une mince caresse du revers de la main, le regard brillant.
Il voudrait lui avouer qu’il tremble rien qu’à l’idée de lui montrer ses étoiles, qu’il frémit rien qu’à la façon dont son nom résonne entre ses lèvres ; mais l’Allemand ne lui en laisse pas le loisir. Comme lassé de ce manège, il le renverse soudainement sur le lit et change brutalement les règles du jeu. La proximité soudaine avec la violence du demi-dieu Viking lui arrache un soupir de satisfaction ; enfin il la voit. Enfin il peut la caresser du bout des doigts. A bout de souffle, il plonge son regard dans celui de l’Allemand. Il sait ce qu’il doit faire. " ‘warte nur auf das". Et il glisse ses doigts sur le torse du Germain, pour finalement les faire rouler jusqu’à ses hanches. Il voudrait aller plus loin, mais déjà il se cambre. Sans sa permission, l’Allemand glisse ses doigts sur un terrain rendu extrêmement sensible. Et ça lui arrache des profonds soupirs.

Son corps lui échappe complètement. Il se cambre avec violence, se consume littéralement sous les doigts agiles de l’Allemand. Il sait qu’il ne peut plus lui échapper, que c’est trop tard, qu’il le tient complètement. Le temps s’arrête ; il s’immobilise, se laisse submerger par la tempête qui tombe en trombe sur son derme. Il se voûte, le souffle brûlant, plante ses doigts dans le dos de l’Allemand. Il exerce une petite pression sur la chute de ses reins, comme pour le coller davantage à lui, puis glisse une main sur celle que l’Allemand a glissé plus bas.Ca l’fait flancher, ses pommettes s’embrasent. Mais il s’en fout ; il passe son autre main le long de ses flancs, caressant du bout des ongles ses omoplates et ses épaules, puis accroche finalement ses doigts sur sa nuque. Il se permet de déposer quelques baisers ardents dans son cou, avant de chercher son regard. Il le maintient le temps d’un frisson, y plonge l’entièreté de son désir et lui fait comprendre qu’il est à sa merci, qu’il n’y a plus qu’eux, qu’il se donne entièrement à lui. Qu’il n’y a même plus de mer ou de Bretagne. Que tout ça, il a oublié ; qu’il n’y a plus que son petit sourire de gamin qui compte. Il relâche alors la main de l’Allemand et glisse la sienne sur le feu de ce dernier. Et, n’y tenant plus, il attrape ses lèvres et s’attèle à créer encore plus de ravages sur leurs deux corps enlacés. Il fait danser sa langue avec la sienne, dans une valse de tendresse qu’il ne contrôle plus. Il se noie dans les sensations, perd pied dans cette mélodie endiablée, ressert ses doigts sur la nuque de l’Allemand, comme pour le maintenir à jamais contre ses lèvres. Il veut les garder jusqu’à la fin, jusqu’à ce que tout explose, jusqu’à ce les étoiles ne soient plus que des perles insignifiantes dans l’immensité de leur extase.

Et il s’arque à s’en briser la colonne vertébrale. Les doigts rendus lourds par l’excitation, il ressert ses cuisses sur les hanches de l’Allemand et l’emprisonne contre lui. Maintenant, il est à lui. Il l’a décidé, il n’a plus le choix. Il n’avait qu’à pas le faire déconner autant, à balancer une montagne dans son lac. Il ferme les yeux plus fort, se concentre sur ces lèvres qui le font frémir par leur douceur et tape dangereusement le rythme sur le bassin de l’Allemand. Ces contacts lui arrachent quelques exclamations, suspendent pour quelques secondes la fougue de ses baisers et lui font resserrer ses doigts sur la nuque de l’Allemand. Il oublie de respirer, trop occupé à traquer les frissons qu’il peut provoquer sur la peau du Germain. Finalement, Rainer n’aura même pas besoin de lui inventer un Paradis, de lui raconter des cracks qu’il fera semblant de croire ; le marin n’aura même pas besoin de partir à sa recherche. Parce que le Breton, il l’a déjà trouvé. Son Paradis, il est sous ses doigts, sous ses lèvres. Alors t’inquiètes pas Vieux, t’auras même pas besoin de lui raconter des histoires auxquelles tu ne crois même pas.

Il décroche ses lèvres de siennes, un râle de plaisir coincé dessus. Il ressert ses jambes autour de l’Allemand, le corps frissonnant, comme pour s’autoriser une dernière perte, une dernière fusion avant le grand saut. Ses doigts se resserrent un peu plus sur le corps du demi-dieu, se font plus gourmands en caresses, comme pour l’inciter à le suivre dans les étoiles. Les gestes plus précis, il caresse doucement sa peau brûlante, comme on caresse la surface d’un lac dont on ne veut briser la quiétude. Parce qu’il n’y a que ça qu’il sache faire, qu’il puisse lui donner. Il le caresse à s’en faire saigner la peau ; il veut lui graver sa douceur sur son corps, pour qu’elle soit toujours à portée de main lorsqu’il en aura besoin. Alors, à bout de souffle, il affole ses sens avec un plaisir qu’il ne cache plus. Puis il fait glisser ses lèvres sur son cou, le couvrant de baisers doux. Le désir le brûle, il sait qu’il va bientôt lâcher. Que la corde qui le retient au sol va bientôt claquer, qu’il va enfin pouvoir s’enfuir vers le Ciel. Alors il attarde ses lèvres sur le creux de son cou et y laisse une petite marque rouge, comme pour s’assurer qu’il gardera le souvenir de ces étreintes dangereuses. Puis il se hisse vers son oreille, en mordille le lobe et en dessine le contour avec ses lèvres. Et, dans un ultime soubresaut de désir, comme s’il souhaitait laisser un indice de son abandon total, il susurre le prénom de l’Allemand au creux de son oreille. Il ne sait pas trop pourquoi, il n’y réfléchit d’ailleurs même pas ; il  s’abandonne enfin à la douceur de son exaltation.

Le sang tambourinant dans ses tempes, il resserre le corps de l’Allemand sur le sien. Sa main se crispe sur son épaule, comme pour s’attacher à jamais à ce plaisir qui l’empêche de respirer. Avec délice, il goûte à la beauté des étoiles de Rainer, à s’en aveugler à jamais. Il s'en nourit avec délice, en use et abuse, les regarde se déhancher sous ses yeux. Et il se laisse guider par la peau de l’Allemand, dans l’immensité de ses sensations, le corps ruisselant de frissons. Il laisse leur lueur exploser le moindre de ses sens. Il s’en mord les lèvres, en soupire d’exaltation. Ses lèvres en tremblent, son souffle se brise sur la nuque de l’Allemand. Ses doigts se resserrent encore, la chaleur des étoiles ne le laissant plus maître de son corps. Il s’y laisse brûler une éternité entière, se laisse éblouir par leur beauté et la mâchoire serrée, il s'autorise à se brûler la rétine sur leur beauté.
Et puis la corde qui le retient au sol lâche brutalement. Son corps se voûte, sursaute de plaisir, s’inonde du spasme voluptueux qui tend l’entièreté de son corps. Un voile de ravissement se peint sur ses traits et, malgré sa respiration haletante, il ne peut s’empêcher de sourire, de féliciter le ciel d’avoir créé quelqu’un comme Rainer. Parce que tant qu’il est là, tant qu’il existe, le monde ne pourra être que magnifique.
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Jeu 21 Aoû - 8:50

I can keep secrets that I know that you want me,
You could dig your nails into my skin and you won't stop me,
You could twist and scream into the air but no one can hear you here.


C'est lent. C'est long, putain, et ça l'fait languir, ça l'fait frustrer, ça lèse ses sens affûtés en envie. Il doit se délecter du plaisir, il doit savourer le goût sucré et amer qu'il lui laisse dans la bouche et dans les tripes. Il doit tenir en place, il n'a pas le droit de tout dévorer en une bouchée, pas l'droit de devenir un boulimique du désir, pas l'droit de défaillir sous les impulsions de son corps. Il doit attendre, il doit observer sa fougue cramer lentement dans les flammes du Breton. Et ça attise tout, chez lui. Quand on n'mange pas pendant trois jours, la faim devient tellement lancinante que vous finissez par être capable de bouffer n'importe quoi en des quantités monstrueuses, à piocher dans n'importe quel plat sans tenir compte des traditions ou de la douceur avec laquelle vous êtes censés mâcher et savourer la bouchée. C'est ce qui se passe, en considérant que le Breton soit cette nourriture dont les dents de Lewin doivent se priver. Une sorte de gourmandise, plutôt, qui vire bien vite vers la luxure, qui penche vers l'alimentation de certains sens seulement. Alors les yeux de Lewin dévorent le corps du brun, pendant qu'il est occupé à allumer son ardeur avec les étincelles de sa paume. Madeck tremble, se cambre, frémit trop fort et tout ça pour la jouissance des iris de l'Allemand. Ses traits sont clairement satisfaits, il jubile de pouvoir donner tant de sentiments à la fois. Surtout à Madeck. À Madeck. À Madeck. Ca tourne en boucle, dans sa tête. C'est Madeck qui se tord sous les assauts de son corps. C'est Madeck qui transpire sous ses doigts. C'est Madeck qui gémit contre son oreille. Lewin se plaît à faire dérailler le Breton pour s'assurer que personne ne le touchera jamais comme lui est capable de le toucher. Rien de concret ni d'abstrait ne saura faire craquer son échine comme il a pu le faire. Il fait courir son regard brillant d'un putain de désir sur ce corps qui n'fait qu'attiser la lueur au fond de son iris. Elle en serait presque flippante. Lewin se demande même si Madeck veut le regarder en face. S'il veut bien se heurter contre la réalité de sa violence, quand il la lui demande ouvertement.

Son calme forcé commence à s'enfuir avec toutes les questions coupables. Elles sont déjà loin, Lewin est passé outre, elles ne l'empêchent plus de soigner l'abileté de ses gestes. Le mur superficiel qu'il avait tenté de dresser se fissure doucement pour bientôt royalement se casser la gueule dans un fracas tonitruant. Il souffle, son désir siffle entre ses dents serrées. Les lèvres du brun sont en train de faire flancher son contrôle. Et il grogne, ce genre de grognement profond et à moitié tremblants que lui arrachent les doigts du brun. Et juste là, au fond des son œil foncé, Lewin voit que le corps du Breton n'est pas loin de partir et de lâcher prise. Suavement, il fait onduler son plaisir contre celui de Madeck, entremêlant les deux à n'en plus savoir lequel est lequel. Leurs peaux et leurs frissons se mélangent autant que leurs souffles se rattrapent, chacun lance des vagues brûlantes à l'écume douce sur l'autre. Il ne peut pas se coller plus à lui. Sur le coup, il aimerait être dix personnes en même temps, pour pouvoir combler chaque parcelle de son corps. Mais il attend, torturé par la lenteur du moment, fasciné par le plaisir qu'il voit subtilement prendre forme. Juste à ce moment. Un sourire carnassier vient prendre possession de ses lippes alors qu'il se délecte de la vision du corps de Madeck qui se cambre sous le sien. Il coule un regard sur ses flancs alors qu'il se déchire la lèvre. Il glisse alors sa main libre dans son dos, le retenant doucement au dessus du matelas, allant glisser ses lèvres sur son bassin. Il y laisse la trace chaude de son envie, grignote sa peau, ses lèvres se faisant plus joueuses. Le Breton le fascine. Les yeux noirs de Lewin pétillent. Il n'y a pas que ses histoires de bateau et d'eau salée, qui sont belles.

Il lui offre alors un dernier éclat de sa tendresse avant de laisser l'orage se déchaîner. Il met le cap vers le Nord, cherchant son regard sans précipitation, délaissant la chaleur du Sud non sans quelque vague regret. Une fois trouvé, il lui offre son sourire tout autant charmé que charmeur, et traque avec prudence les traits de son visage et la moindre défaillance au bout de ses lèvres, au coin de ses yeux ou sur son front. Le fond de ses yeux est emprunt d'une douceur-chaleur à en faire rougir la Bretagne entière. Mais c'est qu'il ne se soucie que Du Breton. Les autres peuvent bien se noyer sous la coque de leur navire et s'arracher les quatre membres. Futilités. Il en ricanerait même, tant que Le Breton qu'il a sous les yeux l'autorise à se délecter de sa présence. Rien d'autre ne compte et il n'en flippe plus une seule seconde. Sa bouche est sereine, ses yeux son bienveillants, la crispation de son être entier n'a absolument plus lieu d'être. Même le coin de son sourire ne veut pas un mal. Il bouffe ses yeux des siens. Il s'aide de sa main nouvellement libre pour allonger Madeck sur le matelas, en profitant pour lui voler quelques caresses. Puis sans lâcher son regard, il s'abaisse sur son torse, embrasse les boutons de chair et hisse son nez jusqu'à effleurer sa mâchoire. Ses mains s'appuient sur le matelas et il lui inflige son souffle contre son oreille, expirant suavement le peu de calme qui lui reste, vidant son corps de toute paix trompeuse. "Ich bin hier, Madeck." Il reporte son équilibre sur une seule main, laissant l'autre glisser sur son ventre et il entoure son nombril du bout des doigts, couvrant bientôt son bassin de lascifs effleurements, les lèvres toujours accrochées à son lobe. "Und ich bleibe hier. Du bist mir immer die Sterne schuldig, sowieso." Sa voix se fait plus joueuse, plus avenante. Il lui sourit. Il s'imprègne de l'odeur de son cou et va marquer ses clavicules, histoire de lui rendre la pareille. Et son odeur le fait frémir.

Sa violence a disparu mais il peut très bien la rappeler d'un simple claquement de doigts, s'il le veut. Tout autant qu'il peut en donner un avant goût à Madeck. Puisqu'il finira par ne plus la retenir, quand la jauge de sensations aura explosé. Après tout, Lewin est libre, c'est ce qu'il se répète en permanence, il ne sait pas doser, il n'a aucune notion de c'qui est apparemment bon ou pas puisqu'il joue dans l'art d'écarter toute convention et de recréer les siennes histoire de se construire un nouveau monde. Mais il est loin de ça. Ses mains se resserrent sur la nuque du Breton alors que sa bouche va embrasser son aine. Il le laisse se détacher de ses hanches avant d'aller se glisser entre ses cuisses, s'accrochant à ses dernières, les agrippant pour imprégner dans la chaleur grisante de sa peau la couleur de ses sensations, la dureté des battements de son cœur que le moindre effleurement lui fait subir. Il lui bouffe le bassin sans prendre compte de la peau qu'il pourrait déchirer ou des marques qu'il pourrait laisser sous son nombril. Il s'en contrefout, s'en lustre royalement, tant que son bon plaisir est là, tant que les chaînes ne brûlent plus de retenir une bestialité si rebelle. Il laisse ses lèvres vagabonder avec fureur, glisser impudemment sur son ardeur et s'attitrer sa chaleur. Ses doigts se font un peu plus doux, ils massent doucement ses cuisses puis dérapent sur son aine et à l'intérieur de ses cuisses. Il relève un regard bouillonnant de provocation vers Madeck, cherchant le sien, attendant l'honneur d'avoir son approbation. Mais il l'aura, dans tous les cas. Le Breton n'aurait pas la force de refuser. Lewin le sait parce qu'il met tout en place pour que les choses aillent dans son sens. Puisque quand le brun lui a demandé sa violence, il s'est indirectement soumis à sa soif de maîtrise. Alors il prend possession de la source de tout son désir, l'enveloppant de ses lippes brûlantes, lui injectant sa fougue et contenant sa violence pour quelques instant encore. Il le recouvre ainsi du voile brûlant qui les recouvrait déjà tous les deux, ne cessant d'attiser ses flammes de son bas-ventre, tentant d'y découvrir la bestialité bretonne qui l'intrigue. Inconsciemment, il resserre ses doigts sur ses hanches, les plantant bientôt dans son aine sensible pour aller chercher au plus profond de son désir. Et juste avant qu'il s'embrase pour de bon, avant que son feu explose tout et le vide de toute énergie, il délaisse son ardeur, lui lançant un vague regard pour s'assurer que ses émotions sont toujours autant chamboulées. Il embrasse chaque parcelle de la peau de son torse, ne voulant en laisser aucune vierge de sa présence éphémère. Puis il pose un baiser sur ses lèvres, n'y mettant aucune douceur, mordant sa lippe inférieure tout en esquissant un large sourire.

"DU wartest aber auf. Du wirst es haben, was du wolltest, Madeck. Es könnte nicht einfacher sein."

Il dépose un baiser sur son front, caressant d'une main ses tempes et de l'autre sa mâchoire, avant de finalement se rabattre vers ses lèvres parce que malgré tout c'qu'il pourra dire ou feindre, il n'y résiste pas. Il les embrasse, il les prend à s'en essouffler, il les baise joyeusement. Puis glisse sa langue entre ses lippes sans en demander l'autorisation, l'excitation pendue à ses lèvres encore tremblantes. Encore une fois, il ne se le fera pas refuser. Il ne se fera pas refuser par le Breton. Il se mord la lèvre à cette pensée, esquissant un fin sourire. Après lui avoir fait goûter à ses lèvres, il glisse deux doigts dessus, les caressant en vagues gestes tout en analysant pensivement son visage une deuxième fois. Il plaque finalement ses doigts sur sa bouche, soupire avec douceur et et force le passage, pourtant sans user de violence. Il lui impose son besoin de contrôle et teste celui de Madeck, attrapant son regard au vol pour le coincer dans ses yeux pétillants d'une lueur assombrie. Il s'assoit sur son bassin, le plaquant ainsi plus durement contre le matelas. Puis il effleure sa langue du bout des doigts, attendant les réprobations fortes ou bien les simples réponses du brun. Il se demande s'il y en a, là-dedans, de la bestialité bretonne, si Madeck espérait attiser sa violence en se servant de celle de Lewin. Il se demande surtout à quoi ressemble cette violence. Pas de questions sur la violence bretonne, ni la violence française, nan. Les interrogations et curiosités sur les nationalités sont déjà loin. Non, il se demande surtout comment est celle de Madeck. C'est ça, qui l'intéresse. C'est ce qui ternit la fine lueur au fond de son iris.


Dernière édition par Lewin Rainer le Jeu 11 Sep - 0:47, édité 1 fois
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Arthur Madeck
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Arthur Madeck
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Dim 31 Aoû - 0:50

Ca y est, il comprend plus rien. Depuis quand le monde a-t-il décidé de changer de sens ? Depuis quand a-t-il décidé de tourner autour d’eux ? Et depuis quand y’a plus de murs, seulement des couleurs pastelles qui se déhanchent sous ses yeux ? Il referme lentement les paupières, délaissant pour quelques instants ce vaudeville étourdissant et se laisse porter par la douceur des lèvres de Rainer. Il s’aventure sur des chemins dangereux, l’Allemand. Mais Arthur le laisse prendre ces risques ; ce n’est pas comme s’il n’attendait pas que ça depuis le début. Ce n’est pas comme s’il n’avait pas attendu impatiemment le moment où il recueillerait la passion de Rainer au creux de sa peau. Alors le Breton l’autorise à prendre ce qu’il veut bien s’approprier, tout ce qu’il veut bien caresser de ses baisers brûlants. Et y’a sa tendresse qui l’étourdit, l’assomme presque. Alors, du bout des doigts, il parcourt les draps soigneusement froissés, cherche à tâtons quelque chose sur lequel se raccrocher, dans lequel enfoncer ses ongles pour garder contact avec la réalité. Mais il n’y a que des plis, seulement des milliers de plis. Il va faire semblant de s’en contenter. Le souffle brûlant, il referme alors les doigts sur l’étoffe et la serre avec violence, comme pour en récolter toutes les perles de sueur qu’ils y ont laissées. Et quand l’Allemand dirige son attention vers son pelvis, ses doigts se raidissent davantage. Une plainte sourde se niche sur ses lèvres, entre deux caresses exaltantes, puis s’évapore pour en faire place à une autre. Puis à une autre. Et encore une autre. Il ne contrôle plus rien, il laisse tout à Rainer ; son souffle, son corps, ses plaintes, il lui offre tout sans retenue. Il décolle légèrement son bassin du matelas, engloutit tranquillement la distance qui le sépare des lèvres du Demi-dieu. Il ne comprend pas comment ils ont pu en arriver là, comment ils ont pu balayer d’un revers de la main la promesse d’une belle amitié. Comment ils ont pu tout mettre en péril pour ces quelques instants d’éternité. Comment ils ont bien pu choisir de chercher l’infini à deux, alors que tout ça n’a aucun sens. Alors que tout ça s’effacera lorsqu’ils délaisseront les étoiles pour la terre ferme. Il voudrait qu’on lui explique, qu’on lui dise comment c’est possible que du plus simple des baisers, l’Allemand parvienne à faire flamber l’entièreté de son être, à lui en faire oublier de respirer.

Mais au fond, les questions sont bien plus grisantes que les réponses et il se fout bien d’obtenir des explications. Il se balance complètement de savoir comment Rainer s’y prend pour le faire souffrir autant qu’il le fait trembler. Il se dit que tout ça, c’est à cause de ses pouvoirs de demi-dieu. Que c’est parce qu’il est le fils d’Odin qu’il le fait autant déconner. Que c’est parce que lui n’est qu’un putain de marin breton qu’il succombe si facilement à ses charmes. Et surtout parce qu’il a ce sourire doux et fragile, charmeur et franc, beau et enivrant, qui ne le laisse pas indifférent. D’un geste doux, il accroche ses doigts sur son maxillaire et caresse délicatement le coin de ses lèvres avec son pouce. Il le fait flancher, ce sourire. Parce qu’il n’est plus espiègle, qu'il n’a plus cette pincée d’arrogance, qu'il ne cherche plus à mordre dès que tu as le regard ailleurs ; il est doux, juste doux. Et caressant. Il commence alors à rêver que tout ça, c’est un peu de sa faute, que c’est sa douceur qui déteint sur lui, que c’est sa tendresse qui s’étend tranquillement dans son corps. Il dessine alors des petites fossettes sur ses pommettes rosées et, comme pour cacher son trouble, il s’approprie délicatement les lèvres du Demi-dieu. D’abord en les caressant délicieusement contre les siennes, puis en les pinçant voluptueusement, comme pour en imprimer tranquillement la douceur sur ses lèvres. Et ça le fait flancher un peu plus, le Breton. Parce que tu vois, Arthur n’est pas du genre à courber l’échine plus d’une fois. Normalement, une nuit lui suffit pour s’arracher toute la passion qu’un corps peut lui offrir. Et il s’est toujours dit qu’il briserait cette loi seulement avec une de ces femmes qui font tourner les têtes, non pas par leur beauté écrasante, mais par leur génie un peu paradoxal. Qu’il aurait tout fait valser pour une de ces dames qui te font frémir par un simple porté de menton, une beauté discrète, des gestes un peu dansants. Mais pas avec homme, pas pour un Allemand, fut-il un fils d’Odin. Et pourtant, il se laisse porter par cette passion tordante, par ces traits délicatement tracés à l’encre de Chine bon marché, par cette silhouette vacillante de demi-dieu viking. Si cela ne tenait qu’à lui, il troquerait toutes les femmes à la démarche de Reine pour serrer encore quelques nuits ce corps taillé dans le calcaire, pour s’égarer encore quelques heures dans ce monde qu’ils bâtissent à deux.

Et puis finalement, il délaisse la chaleur des lèvres de l’Allemand pour s’occuper d’un brasier bien plus ardent. Avec agilité, il caresse tranquillement ses omoplates, descend jusqu’au creux de ses reins, se redirige vers ses flancs, puis son pelvis. Du revers de sa main, il embrase à coup de tendresse sa peau, recherchant tranquillement à provoquer une longue vague de frissons sur le corps du garçon. Parce que ça lui plaît, parce que ça aiguise son ardeur. Tout comme ces mots murmurés au creux de son oreille qui ne font qu’aggraver sa soif de caresses, sa soif de l’Allemand. Hors d'haleine, il glisse ses doigts sur l’ardeur de l’Allemand et la caresse doucement, le regard planté dans le sien. Il cherche ses défaillances, ce moment de rupture et d’intensité qui illuminera le regard du demi-dieu. Et il dépose un fin baiser sur son épaule, comme pour adoucir le feu qu’il attise de ses doigts. " Du wirst sie bald haben ". Et il balade ses lèvres le long de son cou, embrase les endroits les plus sensibles, provoque les sensations qu’il désire voir luire sur le corps de son partenaire. Il ne s’arrête que lorsque Rainer décide de changer les règles du jeu, de les rendre plus irrésistibles que jamais. Il le laisse recréer le jeu, prendre possession de son corps selon ses nouveaux commandements et n'y répond que par de sensuels sursauts de plaisir. Sa gorge s'assèche, sa peau ruissèle de sueur et ses doigts se referment un peu plus sur les épaules du brun. Le bassin ravagé par les lèvres de Rainer, il ignore s’il lui fait du bien ou du mal, ou même les deux à la fois, mais tout fout le camp dans son corps. Son désir le fait suffoquer, ses tripes s’enflamment, sa retenue lui claque la porte au nez ; il n’a plus qu’une envie, celle de danser à jamais entre les doigts de Rainer. De brûler dans cette chaleur torride jour et nuit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, plusieurs millénaires d’affilée. Et ses lèvres qui caressent si ardemment son désir, ça le rapproche de l’extase, ça lui fait soupirer les vapeurs de toute une éternité, de toute une vie. Ça lui fait tourner la tête, il en gémit de satisfaction, en sourit d’exaltation et laisse son bassin se soulever en rythme avec les caresses de l’Allemand. Et comme fout le camp, il s’autorise à défaillir sous ses caresses, à entrouvrir légèrement les lèvres pour jeter des mots inaudibles vers le Ciel, pour essayer d’attraper un souffle qui tarde à revenir. Il agonise sous ses lèvres, se tord sous les secousses violentes qu’elles provoquent. Il sent qu’il va lâcher pour de bon, que le demi-dieu va l’amener là où il l’attend. Qu’il va l’amener sur le chemin des sensations infinies, celui qu’il a souvent emprunté, mais qu’il n’a jamais autant apprécié qu’avec Rainer pour guide. Le plaisir frisonne sur ses lèvres et il frôle du doigt la porte de l’Éternité, la vraie, celle qui les fait vibrer. Il la caresse rapidement, sent à peine ses parfums enivrants, mais déjà elle s'éloigne. L'Allemand décide de lui taper sur les doigts et de lui barrer l'accès à cette porte. Et ça lui donne l'impression de recevoir une gifle. Il retrouve alors comment on fait pour respirer et observe amèrement l’Allemand rafraîchir son désir à coup de baisers sur son torse. Ça dessine une voile d'amertume sur ses traits, ça le frustre à tous les égards ; il ne comprend pas le manège de l'Allemand, ne comprend pas pourquoi il lui fait vivre ça. La porte était à deux doigts, putain.

Et il l’écoute lui foutre à la gueule son propre désir. Ça lui arrache la tronche, mais il ne dit rien. Il déglutit lentement, ressassant ces foutaises. Comme si lui n’en avait pas envie, de toucher les étoiles. Comme si lui ne se prenait pas complètement au jeu. Comme si lui ne succomberait pas rapidement sous la chaleur de ses lèvres. Foutus allemands, tiens. Accablé par la frustration, il claque sa langue contre son palet. Il voudrait planter ses ongles dans sa peau pour lui faire mal autant qu’il l’assassine avec ses putains de mots, ses caresses, sa bouche. P'tain, ce qu'il le frustre. Avec une impatience nullement dissimulée, Arthur laisse l’Allemand prendre le contrôle de ses lèvres, s’efforce d’écourter ses baisers, de rapprocher plus rapidement le moment où il le fera souffrir à son tour avec ses lèvres. Néanmoins, Rainer semble bien décidé à le faire languir, à lui offrir toute sa douceur alors que lui n’attend que le déchaînement de sa violence. Et ça l'emmerde encore un peu plus. Il soupire. Puis renonce momentanément à le faire déguerpir de ses lèvres lorsque le demi-dieu force le passage de ses lippes pour offrir à leur langue une danse exaltante. Il accueille ce plaisir avec méfiance, se laisse finalement aller à la douceur du baiser ‘français’, innove même un peu en testant toutes les possibilités que ses lèvres, sa langue, ses dents peuvent offrir pour approfondir l’étreinte. Et il conclut vite que tant que c’est fait par un Français et un Allemand, y’a pas grand-chose à améliorer. Il mordille une dernière fois les lèvres de Rainer et appréhende avec avidité le besoin de contrôle de l’Allemand. Ça n'efface pas tout son agacement, mais ça a le mérite de retourner son bassin sous des vagues immenses de désir. Il se redresse légèrement sur ses coudes et caresse avec sensualité les doigts du demi-dieu avec sa langue. Il plonge ses yeux dans les siens, lui rend ses regards brûlants et lui signale clairement son désir d’aller plus loin, beaucoup plus loin. Et sans retour en arrière. Parce que ça l'énerve, ça l'irrite de penser qu'ils en soient encore qu'à de vagues caresses, qu'à des effleurements innocents. Ils devraient en être beaucoup plus loin. Ils devraient en être aux soupirs exaltés, aux perles de sueur, aux frissons infinis, à la perte totale de leur corps. Alors, avec lenteur, il éloigne les doigts de ses lèvres, ne résiste pas de les faire glisser un à un entre ses lèvres avec une lueur de défi dans le regard, puis de les serrer négligemment entre les siens.  " Du frustrierst mich zu viel ". Et il dépose les doigts du Viking sur son intimité. Il sent ses pommettes brûler sous le feu de son désir, mais il s’en fout, il attrape déjà la source de chaleur de l’Allemand, la caresse avec plus d’insistance, fait vibrer son corps à l’unisson avec le sien. Et il fait glisser son désir sur celui de Rainer, le regard tout aussi violent que la tourmente qui se prépare sous sa peau. Ca fait trembler ses lèvres d'un désir violent, d'un désir qu'il ne veut plus retenir. " Ich will nicht mehr aufwarten. Höre auf mit diesem Spiel, es nervt mich" . Et, comme pour illustrer ses paroles, il passe une main dans le dos de l’Allemand et le fait rouler sous lui. Sans aucune once de douceur, il l'allonge sur le matelas et lui vole, au passage, quelques baisers sur les clavicules, le cou, les lèvres. Il attrape ensuite ses poignets et les retient fermement entre ses doigts. Ça va sûrement faire déconner l’Allemand, ça va sûrement pas lui plaire, mais Arthur n’en a rien à foutre. Il ne veut plus que le brun garde le contrôle pour le frustrer davantage. La violence au bord des lèvres, il jette un regard sur son visage, y plante à coup de baisers égoïstes toute l'immensité de sa fièvre. Ses joues, son front, le coin de ses lèvres, il marque tout. Et puis il se dirige vers son cou, souffle la brûlure de ses envies contre sa jugulaire. " Es würde einfach auch für mich sein. Also, hier ist meine Versprechung, Rainer ". Et il relâche ses poignets, puis cherche du bout des lèvres le chemin vers le désir de l’Allemand. Ce n’est qu’à destination qu’il lève un regard vers lui, comme pour obtenir son approbation avant d’attaquer. Il lui laisse le choix entre la tenue de sa promesse, celle d’un plaisir qui brûlera le moindre de ses sens, et de potentiels coups sur les doigts. Il lui laisse le choix de la suite, lui colle carrément le nez sur le parchemin de leur histoire. Il a intérêt à bien choisir ses mots.
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mer 3 Sep - 3:32

I know, you've got me wrapped around your finger,
I know, you want the sin without the sinner
I know, I know.
I know the past will catch you up as you run faster.
I know the last in line is always called a bastard.


Le brun ne fait que le provoquer. Lewin sourit et serre les dents. Il laisse son partenaire manipuler sa main pour la déposer là où il l'attend, mais Lewin ne bouge pas un doigt. Il prend simplement possession de son ardeur, enroulant ses doigts autour pour exulter du brasier qui lui brûle la peau. Il baise violemment le regard de Madeck. Il plante ses yeux puant la luxure dans ceux de Madeck, puisqu'ils les cherche. Ils se cherchent. Madeck sait exactement comment s'y prendre pour faire jubiler l'Allemand, il en joue et retourne la situation comme l'enfoiré qu'il sait tout aussi bien être. Il assouvit le besoin de contrôle excessif de l'Allemand pour le lui retirer à la même seconde. Lewin aurait pu déchaîner sa violence à ce moment précis et lui lancer son sourire narquois à la tronche mais Madeck se débat. Lui aussi reçoit une claque dans la gueule et son égo redescend de quelques marches sur l'escalier qui semblait le mener au triomphe infini. Putain d'merde, elle est aussi là sa violence. Il n'a pas besoin d'exploser les omoplates de Madeck contre un mur, de lui tordre les poignets ni de lui enserrer le cou pour déchaîner sa violence. Elle peut être subtile, elle peut se transformer en un serpent fin et agile qui se glisse dans le labyrinthe de vos sens pour en analyser la construction et en grignotter la base, pour regarder d'un oeil satisfait les architectures qui se cassent la gueule et dont les débris roulents à ses pieds. Mais c'n'est pas comme ça que Lewin fera avec Madeck. Il pourrait, il pourrait jouer avec ses sentiments après s'être amusé avec ses frissons. Il pourrait saler la plaie et glisser son couteau sur la peau la plus fine. Il pourrait se relever et le laisser en plan, rallumer la lumière et lui faire exploser la vérité dans les yeux. Le regarder incapable de se relever, sourire en coin puis récupérer ses affaires et s'enfuir avec celles du Breton. Le laisser démuni de tout et détenteur d'un éphémère déjà disparu. Forcément, il peut aussi utiliser sa force pour laisser sa violence jouer à sa guise. Planter ses griffes dans la peau de Madeck, le faire étouffer sous sa chaleur, lui dévorer le corps entier et vider la dernière goutte de son énergie. Ca serait trop facile, trop rapide. Il n'aurait pas le temps de voir Madeck gémir ses maux heureux que la joie momentanée serait déjà dispersée dans les airs. Mais ce n'est pas comme ça qu'il se comportera. Il n'a aucune intention de le faire souffrir. Il ne le fera pas souffrir sans embrasser ses plaies la seconde qui suit. C'est l'art qu'il introduisait, avant que le Breton se rebelle.

Et que Lewin aie l'impression que la Bretagne entière lui tombe dessus. Il assassine Madeck du regard. Ses airs trop avenants lui avaient collé l'espoir. Il grimace et siffle son agacement. Bordel, il est vraiment tombé sur le mec avec qui c'est pas facile de jouer. Mais il fait mine de se relever, tord simplement ses lèvres pincées en un rictus railleur. "Aufhören ? Kenne ich nicht. Du hattest doch meine Gewalt gefagt. Es nervt dich nicht, Madeck. Schau mal deine Backe. Sie sind ganz rot. Schau mal deine Lippen. Sie zittern für mich. Und hier, Madeck, bist du überhaupt nicht genervt."  Il glisse un genou entre ses jambes, le laissant disposer de ses poignets, feignant le désintérêt s'il décide de le coincer à nouveau sous son orgueil soudain. Il lui sourit, plantant son regard acéré dans celui du Breton en glissant sa langue sur ses lèvres. "Du wolltest Hölle. Zum Glück hab' ich es nicht ganz gebracht." Il voudrait parler plus longtemps, l'obliger à le regarder dans les yeux et lui infliger sa pseudo-maîtrise mais sa gorge s'obstrue. Il grogne, râle quand Madeck l'oblige du bout des lèvres à garder son calme et à se taire. La douceur du frisson qui glisse le long de son cou et continue son chemin sur son échine lui fait fermer les yeux alors qu'il appréhende le chemin du brun vers le bas. Puis Madeck s'arrête. Lewin ouvre les yeux, attrapant ceux de son partenaire. Il se mord violemment la lèvre pour résister au frémissement qui tente de prendre possession de son corps. Et ne lâche pas le Breton du regard. Sa promesse prend forme. Il voit les étoiles au loin. Et il sait que là, maintenant, s'il ferme les yeux à nouveau, il les verra luire sous ses yeux et les entendra crier leur joie d'exister. Mais il sait aussi qu'il a barré cet accès secret à Madeck, juste quelques secondes auparavant. Et qu'il en a dans la tête, le Breton, qu'il n'attend pas seulement d'être servi, qu'il ne râle pas seulement pour le plaisir. Lewin sait qu'il risque de reçevoir des retours de l'once de violence qu'il a déchaînée.
Mais la raison lui échappe. Il se demande encore pourquoi Arthur a pris possession de la clé pour les Enfers. Pourquoi il a demandé la douleur, plutôt que de laisser venir la douceur. Et pourquoi il la repousse, soudainement. Peut-être qu'il voulait tenter de se mesurer, peut-être que c'était une façon de foutre de faux espoirs à Lewin pour au final le laisser en plan avec ses mini-fantasmes. Il finira par psychoter. Et Madeck va lui retourner la tête.

Il lui offre un de ses sourires mielleux trahis par la noirceur de ses yeux. Il hoche la tête et glisse une main dans les cheveux du Breton, puis enveloppe sa nuque de sa paume pour la masser doucement. Son approbation est dans son regard, et sa provocation lui colle aux lèvres. Il n'essaie même pas de se détacher de ce sourire railleur puisque c'est son meilleur compagnon. Le fidèle, l'utile. Il se mord la lèvre, soulevant légèrement son bassin. Puis décolle sa main de la nuque du brun pour aller glisser son index et son majeur le long de sa gorge puis sous son menton afin de relever son visage un peu plus. "Hast du auch Gewalt mir zu schauen, Madeck oder wirst du einfach deine Versprechung einhalten ? Sie tut weh, nah ? Die Gewalt. Ich hatte es dir gesagt. Ich hatte dich gefragt, nichts mehr zu fragen. Du hast aber. Du bist schuldig. Und ich weiss, es tut weh." Puis il le relâche, alors que l'approbation brillant au fond de son oeil se transforme en demande explicite.

"Ich will dich nicht weh tun. Du machst aber was du willst. Acht' nur auf was du mit mir machst. Du könntest deine Finger brennen lassen, wenn du zu viel mit'm Feuer spielst. Und daran bin ich auch nicht schuldig. Wir wissen beide, dass wir den andere einfach kontrollieren können."

Il ne peut définitivement pas s'empêcher de se mettre le masque du plus fort. Il ne vit pas, il fuit seulement. Il fuit tout c'qui pourrait lui apporter une once d'espoir, parce qu'après tout, l'espoir peut être brisé. Et s'il peut être, c'est qu'il sera. Alors pourquoi s'attarder sur des futilités ? Il profite pas, Lewin, il fait semblant, quand ça touche à des choses sérieuses. Si on l'écoute c'qu'il dit, rien de ce que vous pourrez lui dire ne l'atteindra. Parce qu'il saura tout encaisser et il saura le retourner contre vous. Tout doit vous retomber dessus. Il doit être nu de toute faute, débarrassé de toute responsabilité. Parce qu'il est admirable, parce qu'on l'aime, parce qu'on le regarde d'en dessous. Et il chérit son ego de façon démesurée sans même en avoir conscience, quand on risque de lui infliger la moindre chose qui s'écarte du plaisir.

"Also, kennst du immer den Weg zu den Sterne ?"


Dernière édition par Lewin Rainer le Jeu 11 Sep - 0:02, édité 4 fois
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Sam 6 Sep - 14:52


Les sentiments à fleur de peau, il attend sa réponse. Il voudrait faire exploser les sensations de Rainer une bonne fois pour toutes, les voir éclater sous ses lèvres comme des bulles de savon et observer une nouvelle fois la vague d’ivresse assommer l’ensemble de ses sens. Parce que l’Allemand a raison, c’est vrai que si ses joues rosissent, ce n’est que sous le poids de son envie. Que si ses lèvres tremblent, ce n’est que pour lui ; que si son corps se tord, ce n’est que sous un désir assassin, non à cause d’une colère aveugle. Et que si ses nerfs se tendent tant, ce n’est que pour claquer plus bruyamment au moment de l’exaltation. Tout ça, il ne peut pas le nier. Alors il ne le fait pas, se contente de recueillir, du bout des lèvres, des perles de plaisir sur le bassin de l’Allemand. Si cela ne tenait qu’à lui, il s’y noierait jusqu’à ce que son corps se brise sur un récif de plaisir. Il l’embrasserait jusqu’à le marquer à jamais de son odeur, jusqu’à ce que ses lèvres saignent d’avoir trop caressé. Mais il lui a promis le Ciel ; alors il ne s’abandonnera pas aux délices de son propre corps. Pas avant que Rainer l’y autorise, en tout cas. Le regard brûlant, il s’aventure alors autour du plexus de l’Allemand, y fait joyeusement tournoyer ses lèvres dans une valse de baisers, puis plante son regard dans le sien. Et ça l’enivre. Ca lui fait retourne un peu plus les tripes, ça lui vrille complètement la tête, ça fait exploser toute sa raison. Il veut posséder plus que jamais ce corps qui s’offre à ses caresses, qui les provoque et qui les cherche ; il veut le serrer encore plus fort, se niquer les yeux sur ses ondulations, s’épuiser à les provoquer et à les chérir. Alors il se mord les lèvres, comme pour éviter de se laisser aller à son exaltation, de se laisser aller à son envie impérieuse de danser plus ardemment avec les flammes du demi-dieu viking.

Mais il y a le regard de l’Allemand qui lui accorde tout, qui l’incite presque à prendre possession tout de suite de son corps. Il le provoque, frotte irrésistiblement la corde sensible de son désir, le fait vibrer par la violence de ses attentes. Il se serait bien laissé tenter. Il aurait bien fait glisser sa langue sur sa chaleur, aurait répondu à toutes les attentes impérieuses de l’Allemand, aurait bien volontiers déposé un goût d’infini sur l’exaltation de Rainer. Il aurait pu lui donner tout ce qu’il attendait, si seulement il lui avait laissé le temps, si seulement il n’avait pas parlé. Avec légèreté, il s’appuie sur ses poignets et se redresse légèrement au-dessus de lui. Le souffle un peu court, il passe le revers de ses doigts sur ses hanches, les glisse doucement jusqu’à son aine, puis dérape tranquillement vers son désir. “ Rainer, ich kenne nur die Gewalt meiner Sehnsucht nach dir. Und es tut nicht weh, es ist begeisternd “. Du bout des lèvres, il caresse avec douceur son torse, les lippes répondant que très partiellement aux demandes explicites de l’Allemand. “ Habe keine Sorge für mich, Rainer. Ich weiß die Risiken, die ich eingehe. Und ich auch weiß, dass ich schuldig für alles bin. Ich bin den Unrechte, erinnerst du dich?“. Et il lui adresse un petit sourire complice, comme pour lui rappeler qu’ils ont déjà convenu, dès leur premier abandon, qu’il est le vilain de cette aventure enivrante. Qu’il est le seul responsable s’ils se retrouvent enlacés sur un lit. Qu’il est le seul coupable si la situation leur échappe, si elle les amène vers quelque chose de bien trop grand pour eux. Son sourire s’élargit un peu plus ; au fond, il se fout bien de porter la faute tout seul, de se brûler les doigts ou de vendre son âme au Diable. Du moment que ça offre l’opportunité à l’Allemand de s’arracher une petite parcelle du Ciel, il veut bien brûler plusieurs éternités en Enfer.

Les lèvres perdues sur son torse, il délaisse finalement son expédition vers le Nord et suit du bout des lèvres le petit duvet qui trace le chemin vers son ardeur. Sa douceur revenue, il caresse chaque centimètre de sa peau, n’en laisse aucun vierge de ses baisers, puis glisse une main sur le genou de l’Allemand qui lui barre la route. "  Bitte.. ? "  Il plonge alors son regard dans le sien, y implante l’immensité de son désir, l’embrasse avec fièvre et exerce une légère pression sur son poignet pour faire flancher cette jambe qui lui barre l’accès au plaisir. Et quand finalement, elle s’abaisse, le Breton y dépose ses lèvres, remonte tranquillement le sentier qui l’amène à son bassin, le regard toujours planté dans le sien. Du bout des lèvres, il balaie la peau fine de ses cuisses, caresse de quelques souffles exaltés son aine et torture tranquillement son bassin sous les assauts de sa langue. Son souffle se coupe un peu plus, mais il n’y fait pas attention, il continue sa route, le regard bouillant d’exaltation. " Wir können probieren, ob (?) ich immer den Weg kenne ".  Et il glisse un nouveau sourire provocateur sur son visage, puis effleure tranquillement son Désir de son souffle. Puis avec douceur, il enrobe son Ardeur, la fait glisser sensuellement entre ses lèvres, le regard toujours planté dans celui de Rainer. A ce contact, le brasier de son bassin s’enflamme un peu plus ; l’Allemand le fait complètement dérailler, son corps n’est plus qu’une boule de désir infini. Mais ça ne lui fait plus peur ; un marin ne peut pas résister à un demi-dieu viking, il faut s'y faire.

Les lèvres caressant passionnément l’Ardeur de l’Allemand,  il cherche à dompter les sens de Rainer, à les titiller, à leur faire perdre toute cohérence. Et ça fait trembler le Breton, ça crée des vagues immenses de désir dans ses veines qui l’assomment presque. Le sang tambourine  dans ses tempes et son échine se couvre de frissons. Son bassin, lui, ne se lasse pas de danser en rythme avec les caresses qu’il concentre sur la Chaleur de l’Allemand. Hors d’haleine, ses doigts se resserrent un peu plus sur les hanches de Rainer. Ses lèvres se font plus provocantes, déposent des caresses plus ardentes sur le centre de son désir. Et puis, comme pour le torturer un peu plus, il ajoute sa langue à la douceur de ses lèvres, ajoutant un peu de feu à ses caresses. Du bout de ses lèvres, il pourrait presque sentir le brasier de l’Allemand s’embraser sous ses lèvres. Et il en vacillerait presque, jubile de sentir son feu se déchaîner rien que pour lui, à cause de lui. Il exulte de le voir se cambrer sous un même désir déchirant, de le voir se tordre sous un feu enivrant. Alors il continue la danse de ses lèvres sur son ardeur, ajustant leur vivacité au rythme de ses ondulations. Il veut lui faire tourner la tête, l’envoyer si fort dans les étoiles qu’il n’en sortira pas avant plusieurs heures. Il ajoute alors la dextérité de ses doigts pour aller chercher au plus profond de son désir, pour faire ressortir le plus de sensations possible. Et il continue cette danse le temps de plusieurs détonations de plaisir, le temps de le faire brûler un peu plus sous sa bouche.

Et quand finalement, il sent arriver les limites de l’Allemand, il ne peut s’empêcher de lui faire vivre ce qu’il lui a fait goûter quelques minutes auparavant. Il fait glisser une dernière fois son ardeur entre ses lèvres, puis les fait remonter le long de son torse. Il appuie ensuite ses lèvres sur sa Pomme d’Adam, puis migre vers le creux de son cou. Il y dépose un léger baiser, s’imprègne quelques instants du parfum enivrant de sa peau, puis aventure ses lèvres vers son oreille. Il la caresse quelques instants avec sa langue, mordille légèrement son lobe, puis y écrase son souffle brûlant. „So…  War es den richtige Weg? “. Sans attendre de réponse, il fait déraper ses lippes vers le coin de sa bouche, y dépose un léger baiser avant d’y glisser langoureusement sa langue. Il les caresses quelques instants, puis se fraie tranquillement un passage entre ses lèvres et fait danser avec exaltation sa langue contre celle de l’Allemand. Il ne demande pas la permission de cette danse, il se la donne. Parce que de toute façon, Rainer ne peut pas lui refuser ça. Pas quand ses doigts caressent tranquillement son ardeur pour entretenir son feu.
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Jeu 11 Sep - 22:53

When passion colors everything, the songs I sing from way out there to deep within,
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Ce n'est plus une approbation que Lewin offre à Madeck. C'est une demande hurlante, la supplication du lion dans ses entrailles qui rugit son désir. Il laisse quelques râles suaves s'échapper de sa gorge irritée par les souffles saccadés et résonner dans la pièce noire. Les murs ne l'importent plus une seule seconde; ils sont juste noirs, inexistants, abstraits, futiles, sans intérêt. Lewin a l'impression que la pièce entière tremble avec lui et croule tout autant que son propre corps sous l'assaut de sa chaleur. Son corps ne lui obéit plus. Il n'obéit qu'aux assauts et aux provocations de Madeck, et ça devrait lui faire peur mais cette idée dessine enfin un sourire sur son visage rougi, à l'instar de la couleur de son envie et de sa violence qui bouillonnent ardemment en son sein. Il ne peut plus rien refuser au Breton. Son regard est bloqué pour lui demander d'aller plus loin. Et toujours plus loin. Ses lèvres descendent le long de son torse pour aller enflammer son bassin alors qu'il s'accroche à son regard. Putain, c'qu'il aurait aimé fermer ses yeux et s'imaginer que rien n'l'atteint maintenant, que la fascination mêlée à l'inquiétude qui font luire son regard dans l'obscurité la plus profonde ne sont qu'illusoires, qu'il ne crève pas sur place en considérant la facilité de Madeck à foutre le bordel dans ses certitudes. Mais ce n'est pas le moment de se remettre en question. Il se mord les lèvres, les fait rouler contre ses dents, abîmant à sang ses propres lippes bien que ne sentant qu'un léger picotement. Parce que ce qui se passe en bas, c'qui tourne autour du feu dangereux est tellement plus intéressant.
Mais on le lui retire soudainement. Lewin expire son désir torturé. Sa frustration est soufflée dans l'air. Les mots du Breton s'accrochent aux oreilles du brun pour une fraction de seconde puis semblent résonner dans un dôme immense. Il entend seulement vaguement le son de la vengeance de Madeck au creux de ses reins. Et les muscles de son torse se contractent énergiquement alors qu'il vient seulement l'effleurer du bout des doigts. Avant de le laisser torturer sa peau et tous ses sens déjà vrillés, il attrape les lèvres de Madeck et les dévore sans douceur aucune, ne lui laissant pas le goût d'un baiser passionné mais celui amer de sa frustration. La danse frénétique de sa langue, le souffle qui lui manque, le grognement contre ses lippes abîmées par ses soins lui intime avec violence l'ordre de cesser de le torturer. Et les frissons sur son torse alors que Madeck s'aventure à nouveau vers son plexus n'ont presque plus d'impact sur son corps déjà transi par les flammes de toutes façons.

"Schliesslich ähnelst du mir vielleicht ein kleines bisschen mehr als was ich dachte. Am besten werden die Sterne zu verdammten Feuerwerke werden, glaubst du nicht ?"

Il croit se souvenir avoir dit au brun qu'il aimait les mauvais. Mais il ne pensait pas devoir acheter la marginalité au prix de faux-espoirs et de calvaires du genre. Le sourire insolent de son partenaire fait se tordre ses lèvres en une grimace trempée d'amertume, sûrement similaire à celle dont il s'est délecté quelques minutes auparavant sur le visage de Madeck. Œil pour œil, dent pour dent, paraît-il. Mal pour mal. Ça fonctionne toujours.
Et le mal ne se fait pas attendre. Il glisse lascivement le long de sa cuisse et lui fait gémir le désir qui le force à cambrer son dos. Puis Lewin se relâche, n'acceptant que trop bien qu'il s'aventure au plus près de ses reins, serrant les dents pour oublier instinctivement les quelques secondes qui le font attendre encore une éternité. Il ne répond plus aux questions, bien trop exaltés pour faire semblant de pouvoir articuler la moindre syllabe. C'est déjà à peine si les mots prennent un sens au creux de son ouïe.

Et son corps exulte. L'entièreté de son derme est trempée de gouttes de désir qui s'affalent et disparaissent dans les draps informes. Il s'accorde quelques secondes pour espérer que le brun ne délaisse pas le feu de son ardeur puis rouvre les yeux, plantant ses prunelles exaltées dans les siennes. De son regard déjà brillant, il bouffe les étoiles, en imprègne ses iris, les ramasse avec les yeux alors que l'image du visage de Madeck à ce moment-là est bien trop jubilante pour être oubliée. Le ciel entier se reflète dans la lueur de ses yeux puis il disparaît du champ de vision de son bourreau. Son visage se renverse contre le matelas et ses lèvres entr'ouvertes grondent à fréquence l'essor de l'extase alors que son torse tendu par le plaisir brut s'offre sans hésitation au Breton. Il tente de garder ses cordes vocales de vibrer au rythme de son partenaire mais n'y parvient qu'un très bref laps de temps. Le son de son désir satisfait se transforme en souffles brûlants, alors que son regard d'or cherche à contempler les yeux provocateurs qui s'offrent à lui pour ces quelques heures. Ça et tellement d'autres choses.
Et il vibre. Son corps ondoie au rythme des sensations qui le foudroient, danse avec les pulsions fiévreuses de son sang dans ses artères, tremble comme les spots de lumière colorée qui explose derrière ses paupières. Il chope les étoiles, s'esquinte les mains sur leur chaleur mais de ça, il s'en tape royalement. Tant que la trace de la brûlure reste gravée dans son derme, il pourra se cramer aussi longtemps que son corps aura besoin pour tout imprégner. Tout sans exception. La bouche de Madeck lui fait ressentir c'qu'on ne peut pas décrire et Lewin se contente d'oublier qu'il y a un monde derrière la porte de cette chambre, d'oublier qu'il y a une porte à cette chambre, d'oublier qu'il y a une porte et une chambre. Il se contente de s'adonner au plaisir charnel et de flotter, enveloppé, encerclé, assiégé par ses sensations débordantes qui outrepassent et submergent la raison à coup de secousses de bonheur primitif. Il sent que l'ultime agitation, le dernier souffle grisant n'est pas loin. Il agrippe le matelas, la douleur dans ses jointures le cognant à la réalité, tentant de rassembler toute son énergie pour former n'serait-ce qu'un quart de phrase pour prévenir le Breton mais il n'est déjà plus là. Il s'est pété les jointures pour rien.

Et il a l'envie soudaine de lui briser les os un à un. Encore animé par l'énergie du désir mais surtout bouffé par l'envie de succomber à une colère qu'il pourrait faire grandir à sa guise. À croire qu'Arthur cherche sérieusement à le faire délirer. Si le Breton ne le coinçait pas entre son corps et le matelas, Lewin aurait sûrement profité de sa position pour se relever sans lâcher le brun de son regard foncé et renfiler ses fringues en mimant l'impassibilité puis disparaître dans les couloirs du Pensionnat. Parce que la réalité le heurte tout à coup. La couleur des murs et l'odeur de la chambre lui revient alors que la sensation du Breton contre son corps semble disparaître. Mais il préfère fermer les yeux et précipiter son visage dans ses cheveux pour faire semblant de n'pas avoir eu accès à cette espèce de flash douloureux. Il est essoufflé et sa peau est moite. Il lacère sa peau, écrase son dos avec ses doigts, poussé par une kyrielle de sentiments qui perdent leur sens alors qu'ils s'explosent contre les autres. C'est le gros bordel et il est bien tenté de tout foutre en l'air.

La question de Madeck irrite Lewin mais il ravale sa frustration, déglutit rapidement avant de le recevoir contre ses lèvres. Il le défie du regard, agrippant fermement ses hanches pour le retenir contre son bassin. Puis son corps se retrouve transi d'une multitude de frissons qui l'empêchent de le presser contre lui. Il lui répond avec tout autant de fougue et de violence, partageant son sang, sans rien en avoir à cirer du goût repoussant qu'il pourrait bien lui transmettre, parce que c'est le goût de ses sensations poussées à l'extrême, après tout. Alors qu'il sent les mains de Madeck descendre doucement, toute sa déraison lui retombe sur la tronche. Ignorant les ravages qui s'opèrent dans son esprit, il sourit avec raillerie, satisfait de réussir à autant l'attirer contre lui sans même le lui demander. Leurs dents s'entrechoquent, il lui mord voluptueusement la lippe inférieure, jouant avec du bout de la langue et de ses dents acérées par la verve. Il ne peut effectivement pas le repousser. Le Breton a forcé l'énergie dévastatrice qui montait dans le corps de Lewin à prendre une pause. Un putain de break dont il n'avait pas besoin. Il soupire contre ses lèvres, écrase la chaleur des sons de son désir dans sa bouche alors qu'il s'adonne à ses lippes une fois de plus. Puis une fois qu'il l'a marqué de sa violence, il colle doucement son front brûlant au sien, le contemplant un instant puis dérive instinctivement vers son oreille. Tempe contre tempe, il le laisse le finir.

“Hier ist deine Antwort.”

Il ne peut rien lui reprocher. Il tente de s'habituer à la descente soudaine de la transe bestiale qui animait son corps entier, de laisser l'ultime frisson s'écraser contre le matelas. Puis à défaut de la caresser avec la douceur qui est censée composer l'après, il se remet à agripper son corps, à taillader sa peau alors qu'il souffle encore les derniers échos de désir contre l'oreille du Breton. Après quelques dizaines de secondes de demi-répit, il va chercher ses mains, entrelace leurs doigts, les serre aux creux de ses paumes puis presse une hanche contre son bassin pour le forcer à échanger les positions. Il jette un vague regard sur le matelas qui semble avoir réapparu puis s'en désintéresse tout aussi rapidement, préférant y plaquer les mains du Breton pour tenter de lui laisser croire que sa maîtrise n'est qu'éphémère. Il préfère contempler Madeck, se délecter de ces traits qui le fascinent tant. Il voit alors le drap froissé et s'oblige à lutter contre l'envie de s'affaler dessus, le nez vers le plafond, à somnoler à moitié en remerciant Madeck pour les jolies étoiles. Mais tout aussi vite qu'il a pu oublier la blancheur du matelas, il balaye cette idée de son esprit et rabat son regard sur le front de son partenaire.

“Die Sterne waren unglaublich nah. Ich habe sie sogar küssen gekonnt. Ich hatte's dir versprochen, na ? Ich habe sie für dich drei Mal geküsst.” Sa voix s'emplit de douceur alors qu'il scrute ses prunelles. Du bout des doigts, il effleure sa peau, s'étonnant de revenir aux douceurs presque trop simples. ”Und ich fühle sie immer. Il se penche pour embrasser son cou, marquer sa gorge et glisser deux doigts au creux de ses hanches. Il garde une des mains du brun dans la sienne, allant titiller l'énergie qu lui reste, baladant ses ongles sur son brasier. Puis il se relève brusquement, tirant la main qu'il tient, appuyant l'autre dans le bas de son dos pour le tirer avec lui sur le sol inconnu de la chambre et redécouvrir avec lui la dose incroyable d'énergie qu'un corps demande ne serait-ce que pour tenir debout. Il hallucine, perd l'équilibre au départ, mais se stabilise aussi vite que ses pieds appréhendent le sol. Un sourire se trace sur son visage alors qu'il trouve à nouveau la deuxième main de son partenaire, apposant son front au sien pour le piéger contre le mur. “Deine Sterne zählen aber nicht.” Il lui offre un sourire effréné, s'accroche quelques instants à son regard, le temps qu'il puisse lui aussi analyser l'incohérence de ses traits. Puis il plonge dans son cou une fois de plus, glisse ses lèvres sur son derme sensible, embrasse frénétiquement sa gorge, faisant doucement fléchir ses genoux, laissant descendre le long de ses bras les doigts qui retenaient ses mains contre le mur. Ses lèvres prennent son corps et se servent, nourrissant la moindre goutte de sueur qui roule le long de sa peau. Arrivant enfin vers le feu convoité, il expire tout contre, la tête lui tournant, alors que ses genoux heurtent le sol. Sa paume est déjà brûlante à l'idée d'aller faire s'embraser son ardeur mais pour le moment, il épouse les formes des cuisses du Breton, caressant et griffant cette peau qu'il désire tant. Il embrasse son aine à plusieurs reprises, y glisse la pointe de sa langue puis se rabat vers la source de son ardeur histoire de ne pas se retrouver spectateur du feu qui se consume seul à force de l'avoir trop lancé. Préférant attiser lui-même les flammes, il glisse ses doigts vers la droite, détenant maintenant le tout Madeck d'une seule main. Un instant, un repose son front contre la naissance de sa cuisse puis se relève dans un effort presque douloureux pour aller affronter son regard. Il ne peut s'empêcher de sourire à son visage qui le charme, peu importe l'expression qu'il arbore.

Il va déposer un bref baiser sur ses lèvres, y restant pourtant collé, drogué à ses lèvres. Putain, il a l'impression qu'il traverserait des océans pour aller les embrasser ne serait qu'une demie seconde et s'imprégner pour une éternité encore de la chaleur de ses lèvres. C'est grisant. Putain, c'que  c'est grisant. Alors comme par protection, il ferme doucement ses yeux, ne cessant pour autant de faire rougir la flamme au creux de son bassin. Puis il l'embrasse, le poussant un peu plus contre le mur, l'obligeant à être sien plus que ce qu'il ne peut déjà l'être. Ce bâtard le déstabilise complètement. Naïvement, il ferme ses yeux lus fort, comme s'il pouvait échapper à la réalité en se faisant croire qu'elle n'a qu'une couleur. La couleur de l'invisible, le monde qui s'anime sous ses paupières, l'obscurité qui perd sa teinte à force d'être trop squattée.

Il repense à la torture que Madeck lui a infligée, détachant doucement un, deux, trois doigts de sa Chaleur. Il se mord la lèvre, souriant doucereusement au monde, remerciant on-ne-sait-quelle force de l'autoriser à pousser ses vengeances mesquines jusqu'au point de non-retour. Il va doucement embrasser l'oreille du Breton, y chuchotant d'une voix mielleuse : “Hör' mich jetzt zu. Ich glaub', du hast gesagt, du weiss die Risiken, die du eingehst, na ? Also soll ich unrechter sein als dir ? Denkst du, dass ich's riskierte, so wie du das riskiert hast ?” Sa voix se fait avenante alors qu'il ne le détient plus que de deux doigts. Il scelle ses questions de la pointe de sa langue, provoquant les coins dont il a fini par déduire la sensibilité. Et son sourire persiste. Il retrouve petit à petit son état normal, étalant sa cruauté sur les sentiments encore délirants d'Arthur.


Dernière édition par Lewin Rainer le Mer 17 Sep - 22:18, édité 1 fois
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Arthur Madeck
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Arthur Madeck
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Sam 13 Sep - 17:52

Le souffle saccadé de l’Allemand le fait doucement sourire. Il y entend déjà les échos de la tempête qu’il a pris le soin de provoquer et ça l’fait gentiment vibrer. Ca lui plaît de le voir dérailler sous ses doigts, de le sentir se laisser aller sous ses lèvres, de le voir s’abandonner complètement à ses caresses. Alors, il s’autorise à perdre son regard sur ses traits, accentue légèrement le trouble de Rainer du bout des doigts et ne peut s’empêcher de sourire, de s’enorgueillir en silence d’avoir fait la conquête de ce corps. Il avait raison, à la fin, c’est l’eau qui gagne. Et il sourit un peu plus, pince doucement la lèvre de son partenaire et mélange la chaleur de ses lèvres avec la sienne. Il les fait rouler doucement avec la fébrilité d’un premier baiser, avec la tendresse qui ne veut pas décevoir. En contrepartie, il se délecte avec avidité de la violence allemande, chérit la moindre parcelle de peau que sa bouche peut embrasser, savoure les souffles brûlants qu’il voit sans cesse renaître sur ses lèvres. Il reporte son poids sur un bras, se donne ainsi plus de latitude pour faire brûler ce corps qui semble se consumer au rythme de ses caresses. Et il le bouffe des yeux, traque une à une les étincelles de plaisir qu’il peut déchaîner sur ses sens, aventure ses lèvres sur les coins qu’il sait sensibles. Sa satisfaction de le voir trembler n’a d’égale que son envie brûlante, il ne contrôle même plus ses doigts. Ils dansent pour l’Allemand, sans lui. Il s’oublie dans ses bras, embrasse pleinement la satisfaction de sentir son partenaire s’adonner sans contrainte à ses caresses. Il s’oublie, se repaît seulement des souffles brûlants qui dansent contre son oreille. Et ça l’fait partir. Un sourire bienheureux se coince sur ses lèvres, tandis qu’il ferme doucement les yeux. Il ne veut rien louper des notes d’exaltation que son souffle lui offre, veut s’en imprégner jusqu’à leur essence la plus pure, les écoute à s’en faire briser les tympans. Et puisque la transe emporte enfin le corps de son partenaire, il remonte ses doigts derrière sa nuque et la caresse avec douceur. La chaleur de l’Allemand lui fait tourner la tête, ses mots étirent un peu plus son sourire. Avec délice, il s’enivre de sa réponse. Et bordel, ce qu’elle est belle.

Il aurait pu se niquer les oreilles des heures à l’écouter soupirer son abandon, aurait pu laisser en plan l’idée de toucher les étoiles pour s’occuper seulement des sens de Rainer, pour lui promettre un retour sur Terre sans violence. Parce qu’il comprend finalement que la satisfaction de l’Allemand compte bien plus que la sienne, qu’elle est bien plus séduisante que toutes les perspectives d’au-delà qu’il pourrait bien imaginer. Il aurait pu lui garantir l’apaisement de ses sens avec quelques baisers déposés au creux de son cou, sur le coin de ses lèvres, sur ses tempes. Il aurait même pu assassiner les dernières traces de sa violence avec quelques effleurements au creux de son dos, avec quelques baisers autour de sa nuque et de sa colonne vertébrale. Il aurait pu tout faire pour son bon plaisir. Mais Rainer attrape ses doigts, les emprisonne entre les siens et plaque doucement son corps contre le matelas. Il oublie instantanément ses plans de douceur, se laisse tranquillement embraser par la flamme qui sévit dans son bassin. Faut dire que l’Allemand ne fait rien pour l’empêcher de se mordre les lèvres d’envie. Alors, avec difficulté non dissimulée, il écoute ses mots, saisit leur sens mais ne parvient pas à leur trouver une meilleure réponse qu’un regard brûlant. Il s’enflamme seulement à l’idée qu’il ait embrassé les étoiles pour lui. Pour lui. Rien que pour lui, le foutu marin Breton. Il voudrait l’embrasser, au moins l’effleurer et lui faire sentir ne serait-ce qu’un millième de ses émotions. Mais l’Allemand le transit avec ses baisers, l’essouffle avec ses caresses sur son intimité, l’empêche de bouger avec ses doigts qui l’obligent à rester coincé contre le matelas. Il s’enfonce un peu plus dans le matelas et ferme ses paupières, souriant légèrement à ces attaques lascives. Il se laisse aller dans ce tourbillon effrayant de sensations et resserre ses doigts dans ceux de l’Allemand, puisque c’est la seule façon qu’il a trouvé pour relâcher la jouissance que Rainer bâtit à lui tout seul.

Il ne rouvre les yeux que lorsqu’il sent l’Allemand le tirer hors de lit. Ses pieds heurtent le sol et il comprend alors pourquoi il a toujours préféré l’irrégularité des vagues. Il vacille légèrement, se laisse porter contre le mur, s’échoue contre sa paroi gelée. Il s’y appuie tant bien que mal, laisse son partenaire prendre les commandes de cette valse dangereuse. Parce que ça l’étourdit de l’observer prendre le contrôle de ses émotions, parce qu’il exulte de le sentir maîtriser ses sentiments avec si peu de gestes. Mais surtout parce que son sourire fissure sa faible volonté, le charme un peu trop pour risquer de le voir s’envoler. Il se perd dans leur profondeur, attrape pour des secondes trop courtes ses lèvres, puis le laisse aller à sa guise le long de sa peau. Son derme est brûlant et les lèvres de son partenaire viennent doucement foutre de l’huile sur le feu. Dans un soupir, il jette un regard vers le plafond, le bassin secoué de frissons. Mais il le trouve moche, insipide, vraiment trop fade. Il fait glisser ses yeux vers Rainer, cherchant avidement les siens. Et il n’ose même plus bouger, de peur de dissuader l’Allemand de continuer. Il se mord la lèvre et colle un peu plus son dos sur le mur. Ses caresses trouvent un violent écho dans ses tripes et le forcent à se brûler dans sa passion. Son souffle trébuche entre ses lèvres et il clôt plus fermement les paupières. Les doigts de l’Allemand le font gémir terriblement, ses poumons s’enflamment un peu plus et il referme ses doigts sur la nuque du demi-dieu viking, la passion prête à franchir ses lèvres.
Il met quelques secondes à réaliser que l’Allemand s’est déjà éloigné de son Ardeur, mais il s’en fout. Il attrape ses lèvres au passage, vibrant au rythme des caresses que Rainer canalise sur son feu. Il s’y abandonne, ne s’intéressant à plus rien d’autre qu’aux vagues de sensation qui s’écrasent sur sa peau, ne songeant qu’à y répondre par quelques coups de bassins pressés. Il ne sait même plus s’il l’embrasse ; il oublie tout, perd complètement pied dans son désir. Le corps en feu, il se donne complètement à la volonté de l’Allemand, laisse glisser des soupirs qui le supplient presque de continuer. Parce que l’Éternité n’est vraiment pas loin, qu’il la touche déjà du bout des doigts. Et parce qu’il veut se faire sien, lui donner la satisfaction de contrôler l’entièreté de son être, jusqu’au plus petit battement de cil.

Il ouvre brutalement les yeux. Les doigts de l’Allemand se détachent de lui et ça le fait brusquement revenir sur Terre. Il serre les dents violemment. Putain, comment il peut lui faire subir ça maintenant ? Il aurait envie de taper ses poings contre le mur pour lui faire hurler tous les mots qu’il n’oserait jamais prononcer. Avec la violence d’une gifle, son désir se fait remplacer par un profond sentiment de détresse, celui qui donne envie de tout faire sauter, de tout faire flamber. Et à cet instant précis, il pourrait faire flamber tous les océans si on lui en donnait l’occasion. Parce que le sourire bienheureux de l'Allemand, sa faiblesse face à son désir le font complètement délirer.  „Nein,  Moment, du kannst nicht es machen“. Et comme pour s’en persuader lui-même, il passe sa main sur la sienne et la garde coincée sur son désir.  „Ich brenne Rainer, du kannst nicht jetzt aufhören, ich werde es dir nicht vergeben“. La voix cassée par un désir qui s’enfuit, il plante son regard dans le sien. Il ne sait même pas si ses paroles font un sens, si elles transportent avec elles toute la détresse qui s’agite derrière ses yeux. Il comprend  simplement que l’Allemand le brise sous ses doigts avec une facilité déconcertante. Que derrière son sourire avenant, il le manipule complètement, tire avec douceur les ficelles de sa propre volonté et les lui impose avec cette tendresse d’enfoiré. Ca le tue de comprendre à quel point Rainer utilise ses sentiments. Ca l’assassine de voir que malgré tout ça, malgré tous ces jeux dangereux, l’Allemand parvient encore à entretenir un feu aveuglant au creux de son bassin et réussit à lui faire cracher sur sa fierté et sa liberté. Arthur passe ses doigts sur la nuque de l’Allemand, à bout de souffle. Il opère un léger coup de bassin, garde ses doigts sur ceux de Rainer. „Was du willst, aber mach es nicht. Lass mir nicht wie. “.  Et il relâche ses doigts, les glisse sur ses hanches, ne lui laissant qu’une mince option de fuite. Et il appuie un peu plus sa tête contre le mur, essayant vaguement de contrôler les émotions qui l’animent. Il est prêt à accepter n’importe quoi, un troisième abandon ou une vie dangereuse, il est prêt à lui offrir son silence sur leur péché et troquer sa  Bretagne entière s’il le désire. Il est prêt à tout lui donner, du moment qu’il ne le laisse pas seul avec son désir brûlant.
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Lewin Rainer
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Mer 17 Sep - 22:20

I like the way you still say please, while you're looking up at me,
You're like my favourite damn disease.



Les canines de l'allemand brillent d'une lueur dévastatrice, puis il va embrasser le front d'Arthur. Il caresse son ardeur du bout des doigts, y déposant une douceur trompeuse, n'attendant que de faire exploser sa retenue. Il jubile de le voir ainsi dépendant de sa main. C'est avec cette paume qu'il tient la direction de sa volonté et concrétise son désir. Il peut bien en faire ce qu'il veut. C'est cette affirmation qui résonne dans son crâne et guide ses actions. Obtenir sa liberté à l'insu de celle de Madeck, comme si l'Breton n'était qu'un inconnu sans importance ni signification. Et ça, putain, ça a sûrement le pouvoir de lâcher une dose d'adrénaline dans son corps alors que son sourire cinglant attaque Madeck. Il se sent frissonner, se rappelant un instant son propre corps ondulant quelques minutes auparavant, ses tempes explosant sous le feu et ses lèvres et ses doigts et ses joues bouffés par l'extase. Mais l'Allemand n'ose pas imaginer que Madeck se soit relevé avant de laisser le désir du brun redescendre. Il n'osera jamais imaginer c'qu'il peut infliger aux autres, de toutes façons.

Sa main libre glisse sur son aine alors qu'il garde ses lèvres collées au front de son partenaire le temps de s'imprégner de la chaleur de son corps. Il ferme les yeux un instant puis va embrasser ses tempes, comme s'il voulait le rassurer. Il écrase sa salope de tendresse contre le derme du Breton, un sourire dissimulé pendu à ses lèvres. Il n'attendait que les paroles enfin domptées de son partenaire et ses gestes qu'il pourrait presque faire dévier en tirant des ficelles invisibles accrochées à ses poignets, ses chevilles et le haut de son crâne. Pour quelques minutes, il pousse sa violence muette à ses extrêmes, se jouant de Madeck comme d'un pantin. Il se plaît à chuchoter contre sa peau, à supprimer le peu d'écart qui reste encore entre eux. "Klar wirst du das mir vergeben. Sowieso bekomme ich immer Vergebung." Il ne détache pas sa main de son désir, trop heureux de le contrôler aussi facilement. Il feint simplement le détachement pour attaquer de plus belle. Ses lèvres glissent à nouveau jusqu'à son bassin, ses genoux rejoignant le sol en douceur. Il se promet de ne laisser aucune parcelle de la peau du torse de Madeck vierge de son passage et s'attarde sur son nombril. Il tire sa peau avec ses dents et embrasse les endroits rougis pour les apaiser puis relève la tête vers son partenaire, les étoiles scintillant dans son sourire acerbe. Il ne s'attarde pas sur son bassin, allant directement se délecter de la chaleur de son son désir. Il y glisse sa langue avec une lenteur lascive pendant quelques instants, le défiant de tenir sur ses jambes encore quelques secondes. Il s'imprègne de son désir de la pointe de la langue avant de se relever une fois de plus, sa paume prenant le relais. Il ne sourit plus, se concentre seulement sur la douceur qu'il doit mettre dans ses doigts. Et il le fait.

Il n'abandonne pas Madeck. Il lui fait seulement croire qu'il va le laisser se perdre dans cette chambre, l'abandonner dans c'te salle pour obtenir la supplication qui contentera son ouïe et rafistolera son ego des brisures du passé. C'est sa violence qui file entre les sens de Madeck et les écorche aussi vite qu'elle les apaise. Et Lewin pose toujours ce regard doux et assassinant sur le brun, faisant danser le paradoxe derrière sa pupille noire, profitant de la déstabilisation qu'elle cause pour frapper quand l'autre a les yeux fermés. Et toujours s'occuper de recoller les morceaux de la volonté presque brisée, pour obtenir pardon et satisfaction. Et bien-sûr, que tout lui retombe sur le coin de la gueule, lui met la tronche en sang et lui brise la mâchoire quand il tombe sur ceux qui n'acceptent pas. Mais ça l'fait toujours autant sourire. Il cultive le brasier d'Arthur, attendant de le faire grimper avant la déception quand il s'éteindra. Son front est appuyé contre la gorge de Madeck pour profiter des moindres vibrations dont sa maîtrise sera reine. Il dépose quelques baiser volatiles sur ses clavicules et le haut de son torse.

En gardant cette lenteur rigoureuse, le brun relève le menton pour aller jouer de sa voix taquine au creux de l'oreille du marin. "Ich hoff', dass Sterne und Feuerwerke gut miteinander auskommen." Puis il va en mordiller les contours et expire tout contre. Il souffle le calme, soutient Madeck dans son retour sur Terre, caresses ses flancs quand le brasier s'est enfin consumé, ne laissant plus que des cendres de désir qui commencent tout juste à se disperser dans l'air encore étouffant. Les traits du Breton le font étrangement sourire. Par de raillerie, c'te fois, pas d'amertume dans le regard. Il se mord l'intérieur de la lèvre à le regarder là, collé contre son corps, les traits essoufflés. Faut croire que Madeck tient Lewin tout autant que Lewin peut choper Madeck entre ses griffes le temps d'une longue heure. Il s'est rarement autant amusé à explorer les intentions d'une personne. Il fronce donc les sourcils, réfrénant ainsi son sourire de con et se rabat sur son cou, glissant finalement ses doigts derrière son dos parce qu'un sentiment d'inquiétude le prend tout à coup. Et si c'était le moment parfait pour que ses acharnements égoïstes lui retombent dessus ? P't'être que Madeck va se barrer. Si ça s'trouve, c'est lui qui partira sans rien demander. Mais ses ongles sont déjà plantés dans l'omoplate du Breton, l'empêchant ainsi de fuir parce qu'il lui transmet tout l'extrême de ses sentiments. Y a simplement pas de juste-milieu.


Dernière édition par Lewin Rainer le Ven 26 Sep - 0:09, édité 2 fois
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Sam 20 Sep - 1:08


Il l’aurait détesté, s’il avait pu. S’il avait un peu plus de jugeote, un peu moins de flegme, il l’aurait joyeusement haï, l’aurait balancé contre un mur et se serait barré en injuriant tout ce qui existe sur Terre. Le ciel, les chambres étroites, la putain de peau de Rainer, il aurait tout balancé derrière le premier buisson qu’il aurait trouvé. Et il y aurait foutu un putain de feu, au moins tout aussi monstrueux que celui qui lui tord le ventre. Mais il ne peut pas, il n’est pas comme ça : Arthur est ce genre d’imbécile qui n’a jamais pris le temps de lire le mode d’emploi de la fierté. Lui ne pense qu’à  caresser l’Allemand, à l’embrasser, à lui partager un peu de sa chaleur ; il laisse bien volontiers aux autres le soin de lui casser la gueule. Alors il ferme un peu plus ses yeux, reçoit sans pudeur les douceurs qu’on lui réserve, tente de contrôler la folie qui assassine furieusement ses tripes. Il n’tente même plus de courir après son souffle, ses lèvres tremblent un peu trop pour l’accueillir de toute façon. Rainer a raison, il pardonnera toujours ses conneries. Il ne pourra même jamais rien lui reprocher. Parce qu’un baiser lui suffit pour tout oublier, parce qu’un seul de ses souffles suffit à faire valser toute sa raison.
Et lorsque son souffle vient effleurer là où c’est brûlant, lorsqu’il s’aventure contre le feu de son bassin, c’est tout son corps qui valse. Alors il s’agrippe à ce qu’il peut, plante ses doigts derrière la nuque de Rainer et accroche son regard dans le sien, tente d’y dénicher les prémisses du feu d’artifice dont l’Allemand lui a parlé. Ce qu’il y trouve lui plaît, l’enflamme un peu plus, et il aurait certainement souri si ses lèvres n’étaient pas trop occupées à former quelques échos de satisfaction. A bout de souffle, il les laisse trahir son abandon, se contente de lever le nez vers le ciel pour mieux savourer les premières détonations du fameux feu.

Avec tendresse, il réceptionne la peau de l’Allemand contre la sienne et attrape ses lèvres au vol. Il les mordille légèrement, les embrasse au rythme de ses tremblements, ne les lâche que lorsque la violence de son corps devient trop difficile à gérer. Il resserre alors ses doigts sur sa nuque, dépose sans douceur ses lèvres sur son cou et imprègne longuement sa peau de l’ampleur de ses sensations. Rainer le rend dingue et Arthur ne se retient pas pour lui faire savoir. Parce que de toute façon, il ne contrôle plus rien, se noie entre des soupirs toujours plus exaltés. Il jubile à l’idée qu’à ce moment précis, dans cette chambre pourrie, ils se donnent l’un à l’autre sans intermédiaire, sans condition. Qu’ils sont libres de faire comme bon leur semble, parce que le seul objectif est l’explosion des sens. Et ça, cette sensation de liberté, ça l’fait partir complètement. Parce qu’il se sent léger, qu’il n’a pas à mentir sur ses sentiments pour continuer à jouer, parce qu’il n’est pas obligé de troquer la Lune pour quelques caresses. C’est en ça que le jeu avec l’Allemand est si passionnant. Il resserre ses doigts dans ses cheveux, le corps parcouru de violents frissons. Il délaisse alors sa peau pour appuyer sa tête contre le mur, dans l’espoir de pouvoir endiguer plus efficacement les secousses qui se cognent contre son bassin. La transe au bord des lèvres, il glisse ses doigts dans les cheveux de l’Allemand et le serre un peu plus contre lui. Il glisse l’autre sur son épaule, y grave l’immensité de son désir du bout des ongles et la serre au rythme des secousses qui affolent ses sens. Et finalement, toute réalité s'écarte, s'efface pour un flot de sensations. Y'a plus d'endroit, plus d'enfer, y'a plus que lui et ses sens qui déraillent complètement. Le souffle coupé, il fait courir quelques râles le long de sa chevelure ébène et s’abandonne enfin à la violence allemande.

Le plaisir se bousculant sur ses lèvres, il relâche légèrement son étreinte. Ses sens s’apaisent peu à peu et il garde les yeux désespérément clos, essayant naïvement de retarder le plus possible l’instant où son exaltation s’enfuira pour aller dans les bras de quelqu’un d’autre. Les lèvres encore un peu tremblantes, il trace un léger sourire sur ses lèvres pour confirmer les mots de l’Allemand. Il se laisse encore aller quelques secondes contre le mur, s’imprègne une dernière fois des derniers vestiges de sa passion, puis ouvre un œil. Puis l’autre lorsqu’il sent les ongles de Rainer tenter de creuser de fines tranchées dans son dos, comme pour se rattraper à quelque chose, comme pour éviter de tomber. Il plaque alors un petit sourire moqueur sur son visage et glisse ses lèvres vers son oreille. " Ca y est ? Tu tombes sous l’charme ? ". Et il sourit de plus belle, attrapant tranquillement son lobe du bout des dents. Parce qu’après tout, c’t’à cause de ce pari bidon, celui de le séduire, qu’ils se retrouvent dans les bras de l’autre, les sens un peu sans d’ssus-dessous. Alors maintenant qu’il sent l’Allemand s’accrocher à sa peau à l’en faire saigner sa peau, il se permet de se couronner lui-même, de s’autoproclamer grand Gagnant de cet ébat.

Et puisque le jeu est terminé, il décolle son dos du mur et dépose ses lèvres sur un coin du cou de son partenaire. Il effleure gentiment l’ombre de sa mâchoire et glisse ses doigts sur la chute de reins du demi-dieu, puis dirige du bout des lèvres les pas de l’Allemand vers le lit. Et une fois à destination, sa douceur complètement revenue, il attrape lentement les doigts de l’Allemand et les tire vers lui, l’invitant ainsi à l’rejoindre dans les draps mille fois froissés. Il se hisse ensuite au-dessus de lui et dépose sa tête sur sa poitrine. Le sourire aux lèvres, il relève le nez vers le visage de l’Allemand. Il l’observe quelques secondes, content de redécouvrir ses traits pour la millième fois, amusé d’y lire ce qu’il veut bien y lire. " Tu m’dois encore un massage. T’as pas oublié, j’espère ". Et il s’mord la lèvre, comme l’heureux crétin qu’il est. Oubliant délibérément que la situation n’est absolument pas normale, qu’il devrait déjà être très loin de cet Allemand qui lui chamboule les idées, il se complaît à le regarder, à essayer de le troubler un peu. L’sourire flottant sur les lèvres, il glisse lentement son regard vers son cou et sourit un peu plus. " Pas sûr que tu puisses aller au bar dans les prochains jours. Désolé ". Et il passe délicatement ses doigts sur les petites traces rouges, comme pour essayer de les effacer. Finalement, il y est peut-être allé plus fort qu’il ne l’aurait pensé. L'Allemand le déstabilise vraiment, faut croire.
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Lewin Rainer
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Lewin Rainer
MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Ven 26 Sep - 0:09

Your tongue in my mouth, trying to keep the words from coming out,
You didn't care to know who else may have been you before,
I want a lover I don't have to love.


Les paupières de Lewin s'affaissent sous le poids de la satisfaction. Elle fait frissonner son échine. Et il accueille contre son corps les derniers tressaillements de Madeck, plaquant l'ultime sourire sur ses lèvres sèches de s'être trop frottées au bonheur. La lenteur plaisante des souffles saccadés de Madeck fait oublier à l'Allemand la moindre envie de se barrer d'ici avec son égoïsme sous l'bras. Il ravale sa fierté et s'agrippe au Breton pour qu'il ne s'envole pas. Le front contre sa gorge, il laisse le brun explorer son cou et violenter sa peau une dernière fois. Il ne râle pas, lui soumet son corps en oubliant qu'il est Lewin Rainer. Il oublie qu'il ne devrait pas se laisser aller. Ça n'a plus d'importance. Il a déjà trop donné pour pouvoir tout retirer maintenant. Il a déjà donné de la profondeur de ses yeux jusqu'à la chaleur de son désir. Il a donné ce putain de nœud dans sa gorge et la pression dans sa mâchoire; le rictus au coin de ses lèvres, la jouissance en dessin net sur ses traits. Il a déjà montré tout c'qui pouvait le trahir. Toute la superficialité qu'il traîne derrière lui n'serait même plus crédible à côté du nectar de passion que Madeck a effleuré et touché et embrassé. Et puisque sa question fait trop vite griller ses pommettes, il dépose un baiser sur ses lèvres, laissant Madeck à sa propre interprétation de la réponse qu'il vient de lui donner.

Pendant un instant, il n'a plus droit qu'aux doigts du Breton. Comme Lewin l'a lésé d'une réponse, Arthur le prive de la chaleur qui le rassurait. Et ça n'le satisfait pas. Il s'apprête à râler. Puis il se sent con d'avoir pensé un instant qu'il disparaissait. Il sourit discrètement en se mordant la lèvre, les yeux un peu dans le vague, observant à moitié le brun se hisser au dessus de lui. Et de son côté, il fond comme un connard de niais en voyant l'sourire de Madeck. Ça sape la crédibilité des conneries qu'il tente de faire croire au peuple. Ça l'déstabilise complètement alors il préfère détourner le regard et se concentrer sur les courbes du dos de son partenaire. Il souffle longuement, tente d'écarter la sensation désagréable du frisson de fraîcheur sur sa peau. Bordel, ce qu'il aurait besoin d'une douche avant tout. Il passe sa paume sur son front, écartant les mèches brunes qui poissent encore sur sa peau et glisse ses doigts dans ses tifs, comme quand on se réveille avec la tête dans le cul. Mais là, Lewin a encore à moitié la tête dans les étoiles. Il sent leur poussière magique lui chatouiller la peau et elle obstrue encore un peu ses sens. Il a du mal à retrouver le sens de la réalité mais Madeck l'y aide sans même le savoir. Il le guide sur un terrain plus stable, tout aussi facilement qu'il lui a fait perdre ce putain d'équilibre qui le gardait en confiance. Et y a du mal à y retourner, sur la terre ferme. C'que ça lui manquait pas.
Il plisse les yeux et balance la tête de gauche à droite. Un massage ? On sait comment ça va finir. On sait comment ça finit, dans les pornos. /shot Ses lèvres s'étirent en un fin sourire et il tente de ré-apprendre à parler japonais. C'est compliqué, en quelques secondes. Surtout quand le japonais est la langue de l'après alors que l'allemand est celle du pendant.

”Tu continues d'me faire des avances ?”

Il dépose furtivement un baiser sur son front, ne s'y attardant pas plus qu'une demie seconde. Et comme par réflexe, ses doigts vont appréhender pour la millième fois les courbes de son dos. Putain, c'qu'il est fascinant, ce mec. Comme son corps provoque ses envies, comme cet enfoiré fout ses pensées en l'air. Il fronce ses sourcils et grimace à ses propres pensées mais malgré toutes les craques qu'il pourra raconter, il ne se lasse pas du grain de sa peau. Et même quand il a à peine l'énergie de bouger ses bras, elle revient étrangement jusque dans le bout de ses doigts quand il s'agit d'effleurer ceux du Breton.

Le brasier qui lui bouffait le bassin s'est éteint mais il frissonne encore quand Madeck le touche. C'qu'il voudrait arrêter ce moment et le repasser à l'infini. Redécouvrir encore et encore ce monde sans complexes ni convention qu'est le lit. Qui n'ressemble même plus à un lit avec les draps froissés, les couettes foutues en l'air et les oreillers au pied. Ca l'fait marrer, de se dire qu'ils ont foutu ce bordel sans même s'en rendre compte. Et ça le fait frémir de savoir que tout ça, c'est grâce au gars qui est encore en train de caresser la ligne de son coup et de gentiment se foutre de la gueule des traces apparemment embarrassantes qu'il y a laissées.
Mais c'est pas ça, l'pire. Il se dit surtout qu'à partir du moment où ses pompes auront foulé le pas de la porte, il devra subir l'idée de croiser Madeck tous les jours dans les couloirs, dans les jardins et d'faire des conneries avec son bon pote sans que ses iris s'accrochent à un coin de sa peau. Rester à plus de vingt centimètres de son corps et ne pas le regarder en se disant qu'il y a fait suer ses sensations les plus intimes.

”Oh, t'excuse pas, vieux. J'aurai qu'à v'nir directement toquer à ta chambre, si j'veux pas me compliquer la vie.” Il lui sourit à la manière d'un gamin, l'ombre d'une taquinerie venant quand même se glisser sur ses lèvres. ”A moins qu'tu préfères que je te traîte presque comme une Princesse et que je te paie un coup ?” Et ricane à ses conneries. Il a une excuse : il redécouvre le japonais. Et il ne remet que doucement ses pensées en place. Autant dire qu'il ne se presse pas. La sensation grisante qui enveloppe ses sens colle un sourire de bienheureux sur sa face et transforme le matelas dur et les draps froissés en un doux nuage de bonheur.
Il comprend directement qu'il va devoir choisir entre respecter les conventions et porter une écharpe toute la journée, en plein cagnard et dans la salle de cours; ou ne rien en avoir à cirer et fièrement porter les marques de possession parsemées sur son cou. Il aurait bien balancé une pâle insulte dans le vent mais ça aurait sonné encore plus creux. Il était bien trop heureux qu'on le pousse à bout, au point d'le faire oublier la mince irritation que lui occasionnent les traces qu'il en récolte sur sa peau. C't'un peu comme si on griffonnait sur sa propriété, d'après lui.
Il soupire et plante ses yeux au plafond. Il s'demande malgré tout s'il serait capable de recommencer. C'est le genre de chose dont on a peur de souiller le souvenir. Le genre de chose si précieuse qu'on la garde pour soi pour ne pas la salir. Ce n'est absolument pas dans son habitude de partager une passion aussi grandissante; et encore moins de voir grandir cette dernière avec une peur innocente, cependant sans vouloir la stopper – pour rien au monde, putain. Rien que la pensée lui fait serrer les dents. Alors pour se rassurer, il repose ses yeux sur Madeck, se disant qu'il l'a encore contre lui. Mais il n'a même pas besoin de se poser la question. Il ne résistera pas au moindre effleurement du Breton. Il le sait. Et ça l'ferait vriller s'il en avait encore la force.

Il glisse sa paume sur la nuque du brun. Sa peau à lui aussi est poisseuse, mais il s'en tape complètement. Il se penche sur son visage, plongeant d'abord le nez dans ses cheveux, laissant les mèches encore tremper lui chatouiller les narines puis va embrasser sa tempe et effleurer son oreille du bout des lèvres. ”T'endors pas ici, hein.” Il masse légèrement son épaule avant de retracer la ligne de sa colonne vertébrale du bout de l'index, redécouvrant pensivement les murs et la décoration de la chambre inconnue. Ça lui rappelle que le propriétaire pourrait débarquer n'importe quand et que la situation serait carrément embarrassante. Parce qu'au Japon, on se fait vite faire une réputation dégueulasse. Et là, il a de quoi craindre pour le reste de son année scolaire. Cette pensée lui a déjà traversé l'esprit, mais il semble qu'il n'a pas réussi à y prêter attention. Faut croire que Madeck est bien plus important que tout ce dont on est censé de préoccuper. Encore une fois, cette idée lui arrache une légère grimace. ”Faudrait pas qu'on se fasse choper.” La tendresse résonne dans ses mots. Il n'arrive plus à brusquer Madeck.  Pas maintenant. Pas dans c'te situation. Et son corps échoué sur le sien est une trop belle image pour oser risquer de la briser.
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 29 Sep - 22:28

Il les aime bien, ces petites marques rouges. On dirait presque qu’il peut, en les effleurant du bout des doigts, remonter le temps et revivre son abandon étape par étape. Il les suit toutes du bout du regard et les apaise une à une du bout des doigts, souriant à l’idée de laisser quelques traces de sa passion au creux du cou de l’Allemand. C’est comme si elles dessinaient ce petit instant d’éternité qui les a liés et tant fait déconner, qu’elles décriaient au monde entier leur péché, leurs baisers et leurs gestes trop peu innocents, qu’elles criaient, sans être entendues, le secret de leur abandon. Ça a quelque chose qui plaît au Breton, qui lui donne envie de les chérir toujours plus, de les embrasser jusqu’à les faire rougir de plus belle. De les faire cramer comme les joues de l’Allemand ont brûlé sous sa question ironique. Il s’demande  même pas ce que signifient ces couleurs, ni même ce baiser ; il se contente de s’en amuser et de s’en délecter, comme d’une dernière douceur avant un jeûne interminable. De toute façon, il ne veut plus s’poser de questions. Parce qu’elles le mettent mal à l’aise, parce qu’il sait que les réponses lui déplairaient, qu’elles le braqueraient, le feraient flipper comme un con et l’obligeraient à s’arracher des bras de l’Allemand pour de bon. Et ça, ça lui retournerait les trippes. Il ne veut pas s’obliger à quitter cette chambre sans que Rainer l’y autorise, refuse de se barrer comme un enfoiré, sans explication. Il ne veut pas quitter ce lit, ces draps et ces bras. Surtout pas ces bras.

Du bout des doigts, il remonte le temps de son abandon, emprunte les chemins bancals qu’elles lui proposent et y dépose, avec douceur, les dernières notes de sa tendresse. Passant de l’ombre de sa mâchoire à sa jugulaire, il saoule ses doigts avec sa peau douce, la cajole autant qu’il le peut, tant qu’ils sont encore un peu trop assommés par l’instant pour penser à détourner les talons de l’autre. Il oublie de se demander si ses caresses sont légitimes ou non ; il se le permet, c’est tout. Parce qu’il ignore quand la prochaine occasion se présentera, ou si elle se représentera tout court. Il joue alors de la lâcheté, vole tout ce qu’il peut, la finesse de sa peau, ses baisers légers, ses silences. Il prend tout, ne laisse rien ; il se concentre même quelques secondes sur ses traits et tente d’imprimer dans un coin de sa tête ce sourire qui lui retourne toujours un peu plus la tronche. Il sait qu’il n’y arrivera pas, mais au fond tout ça, c’est juste une excuse pour le bouffer des yeux. Et même si ce petit jeu le trouble un peu, qu’il se sent microbe dans l’immensité d’un truc dont il saisit à peine les contours, il ne peut s’empêcher de tester les limites de cette aventure qu’ils construisent en tâtonnements. Sûrement parce que Rainer ne lui impose rien, qu’il ne piétine pas sa liberté et qu’il l’ouvre à des sensations trop violentes pour être jetées par-dessus bord dès la première occasion. Peut-être aussi parce que son indifférence vis-à-vis des sentiments pique sa curiosité et charme l’éternel inconstant qu’il est. Alors, la joue callée contre son épaule, il consomme un peu plus sa peau avec ses doigts et sourit légèrement à la question de l’Allemand.  " C’était juste un constat, fantasme pas trop Rainer ". Et il tend un nouveau sourire, ne sachant pas trop s’il se moque de son pote ou de ses propos absurdes. Parce que oui, au fond, c’était carrément des avances.

Les doigts coulant tout au long de son cou, il ne laisse aucune parcelle vierge d’effleurements et se perd lentement dans la langueur qui assaillit son corps. Faut dire que l’étreinte qu’il maintient avec l’Allemand ne l’aide pas vraiment à garder un esprit clair ; sa chaleur endort toute volonté de se sauver du lit, de rassembler ses fringues et de quitter cette pièce pour mieux se jeter dans la gueule des questions qui l’attendent sur le pallier de la porte. Mais de toute façon, Rainer n’a pas non plus l’air disposé à briser les quelques écarts de tendresse qu’ils veulent bien s’autoriser. Au contraire, il augmente la difficulté d’une quelconque séparation en glissant ses doigts le long de son échine, ce qui fait longuement soupirer le breton. Le visage emmitouflé contre le cou de son partenaire, il ferme les yeux et se contente de savourer le moment. Il néglige toutes les questions, ne s’effraie même plus de cette proximité, s’inquiète seulement de sa fin imminente. Si on lui avait dit il y a quelques semaines, qu’il souhaiterait un jour que l’après dure une éternité, il ne l’aurait jamais cru. Il avait toujours trouvé ce moment assez déplaisant, un peu surfait et surtout trop aliénant. Pour lui, ce n’est que le moment où l’on fait semblant d’être liés par un p’tit quelque chose, où l’on fait semblant d’apprécier d’être emprisonné entre deux bras trop possessifs. Jamais il n’aurait cru apprécier autant de se laisser aller dans les bras de l’autre, d’être à deux doigts de demander à ce que son partenaire le serre plus fort, beaucoup plus fort. Sur le coup, cette pensée le gêne un peu ; parce que lui, il se promet à une vie au fil de  l’eau, pas à celle d’un mendiant d’amour. Alors il suspend ses caresses, embrasse furtivement un coin de sa peau et y dépose, au passage, toutes ses appréhensions. Il y réfléchira plus tard.

Sauf qu’un baiser ne suffit pas. Ou alors, c’est ce qu’il se fait croire pour se permettre d’en déposer un deuxième sur sa clavicule. Puis un troisième. Et encore quelques autres. Il aurait pu continuer plusieurs éternités, mais Rainer prend la chose en main (enfin…) et le détourne du chemin des sentiments qu’il maitrise si mal, pour l’emmener vers quelque chose de bien plus agréable. Arthur lève alors les yeux vers son partenaire, acquiesce lentement ses propos d’un signe de tête, puis se calle un peu plus entre son cou et son épaule. Il s’demande comment ils arrivent à jongler entre amitié et recherche de perdition des sens, mais au fond, il est rassuré de constater qu’ils n’ont pas perdu leur complicité entre deux caresses. Et même s’il sait pertinemment que le lendemain il fera tout pour l’éviter, lui et ses questions qu’il emporte avec sa silhouette, il s’dit qu’il y aura toujours cette affinité qui l’aidera à s’rapprocher de l’Allemand le jour où il trouvera le courage d’affronter ses questions. Alors il continue de sourire un peu connement, à s’amuser de ses taquineries et de son japonais un peu insolite. " Presque comme une princesse ? J’veux la totale moi, la licorne et tout l’bordel, sinon ça vaut pas le coup". Et il se mord la lèvre, heureux de sa connerie. Alors, l’amusement au bord des lèvres, le marin caresse doucement les contours de son torse et glisse finalement sa paume sous le bassin de l’Allemand, se permettant, au passage, de l’enlacer un peu plus. Et il comprend alors qu’il ne pourra jamais s’empêcher de tendre les bras vers cette peau. Qu’il ne le suffira que d’un mot, d’une minuscule invitation pour qu’il y accoure. Putain d’Allemand.

Des mots résonnent dans son oreille. Il soupire longuement, les yeux trop alourdis par la torpeur pour être ouverts. Il ignore depuis combien de temps il dort, mais il lui semble qu’il aurait bien continué encore quelques heures. Râlant légèrement, il colle son front contre la clavicule de l’Allemand et laisse échapper un vague marmonnement pour assurer que, non, il ne va pas s’endormir ici. Tu parles.
Ne jamais croire un marin, c’est la règle de base. À peine son marmonnement effectué, le voilà qu’il repique du nez sur l’épaule de l’Allemand. Faut dire que ce dernier ne fait rien pour l’aider à débarquer de là ; au contraire, il fait glisser ses doigts le long de son dos comme pour lui rappeler tout ce qu’il va bientôt quitter. Et comme il ne faut pas compter sur Arthur pour être un tantinet courageux, il reste là, affalé sur son pote, à recevoir le moindre des frissons que lui arrache le bout de ses doigts.

La voix de l’Allemand le renvoie, une nouvelle fois, sur Terre. Arthur répond par un petit soupir, le resserre un peu plus entre ses doigts, comme pour lui donner tord, puis se détache finalement de sa peau en se hissant sur le matelas. Il se fout bien qu’ils se fassent choper. A vrai dire, il pourrait y avoir le monde entier au courant, ça lui ferait ni chaud, ni froid. Parce que dans cette histoire, il n’y a que leurs souffles entremêlés, leurs caresses orientées et leurs baisers enflammés. Y’a qu’eux et les autres n’ont absolument rien à voir là-dedans. Il comprend même pas pourquoi l’Allemand s’attarde à ça. Alors il soupire légèrement et passe son bras sur ses yeux pour se protéger de la lumière de la pièce. De l’autre main, il tâtonne le matelas à la recherche d’un drap ou d’une couverture, d’un p’tit quelque chose pour recouvrir sa peau soudainement gelée. Ses doigts trouvent une étoffe ; il la tire vers lui et la jette approximativement sur leurs deux corps. Et enfin lorsqu’il se sent un peu mieux, qu’il n’a plus l’impression que l’Antarctique tout entier lui tombe dessus, il s’décide enfin à répondre à l’Allemand. " Les autres seraient ta limite, Rainer ? ". Il glisse un léger sourire moqueur sur ses lèvres. " C’est mignon ".

Il soupire légèrement, ressassant les mots de l’Allemand. Au fond, il s’demande si c’est pas la façon allemande de dire à quelqu’un « fais-moi de l’air ». Si c’est pas la façon de Rainer à lui dire de se barrer, qu’il a déjà bien assez profité comme ça, qu’il est temps qu’il décampe. Peut-être. C’est très probable. Et il peut très bien le comprendre. Si ça n’avait pas été le demi-dieu dans ce lit, il aurait sûrement réagi de la sorte. Avec lenteur, il déplace son bras sur son front et habitue peu à peu ses yeux à la luminosité de la pièce. Quelle idée de peindre des murs en blanc. Il s’étend un peu et se redresse finalement sur ses poignets. Bordel, c’que c’est dur (SI TU VOIS CE QUE JE VEUX DIRE). " Une clope et j’y… " . Il suspend la fin de sa phrase, interrompu par une douleur au dos. Il jette un regard par-dessus son épaule et y découvre, bien visibles, de petites traînées (enfin…) rouges. " Putain Rainer… " . Sérieux. Comment il va expliquer ça. Instinctivement, il passe ses doigts sur son cou. Il va s’faire massacrer. Et les gars de la piscine vont encore s’foutre royalement de sa gueule. Sans parler de sa sœur. Bien, bien. " Comment j’vais expliquer ça ". Et il lui tend un regard faussement réprobateur, attrape ses clopes et prend d’assaut, au détour, le cou de l’Allemand. Il s’applique quelques secondes à y déposer une autre marque rouge, bien plus voyante, puis se retire en souriant. " C’pour la peine. " Et il l’allume sa clope, un sourire d’imbécile heureux flottant sur la tronche.  
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Lewin Rainer
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 6 Oct - 23:54


Ils recommencent à se lancer des piques à bout rond. Des mini-taquineries qui n'ont pour effet que de faire se marrer les deux gamins. Mais retrouver un sourire pur rassure Lewin. Il touche enfin ses repères, même si ce n'sont peut-être pas les meilleurs. Il attend encore impatiemment de pouvoir contrôler ses volontés et orienter l'impact de ses mots. Mais la preuve tangible qu'ils retrouvent peu à peu la Terre ferme commence quand même à se montrer. Pourtant, Lewin refuse de se dire que le ciel s'éloigne peu à peu. Il peut encore sentir les étoiles lui brûler la peau et les feux d'artifice exploser dans son bassin, alors qu'est-ce qu'elle vient foutre ici, l'odeur du réel ? Il les imagine seulement, parce que concrètement, ils sont loin, maintenant. Ces égoïstes éphémères se sont barrés pour ne laisser qu'une trace abstraite qui se retient de renaître.

Ses doigts tremblent encore un peu. Sa peau est beaucoup trop poisseuse. Il lutte contre le sommeil charmeur qui tente de l'arracher à Madeck. Il résiste. Il résiste pendant longtemps, aussi longtemps que ses yeux veulent bien rester ouverts. Assez longtemps pour avoir le temps de demander au brun de n'pas faire comme lui. Il sourit. Ça l'amuse, de l'voir faire semblant d'obéir pour finalement retomber comme une masse. Au final, il s'en tape un peu. Il profite de l'occasion pour faire rouler son regard sur l'échine du Breton, glisser sur ses flancs et faire quelques escales entre les traits de son visage. Tss, et avec ça, il va lui faire croire qu'il pionce pas.
À profiter de la vue sur l'horizon qu'il a nommé sien pour une après-midi, il a oublié de lui répondre. Pouffer de rire a suffi à souligner l'efficacité des conneries de Madeck. Et pourtant. C'est pas comme si ça pouvait les faire arrêter. Le marin se décolle de Morphée et quitte les doigts de Lewin. L'Allemand se délecte une dernière fois de voir le corps du Breton contre le sien, puis finit par faire face à la pensée que maintenant, ils redeviennent de simples potes.
Mais il veut pas. Les courbes d'Arthur se meuvent sous ses yeux, ses muscles se tendent et le voile qui transformait ces gestes en quelque chose de tantôt embarrassant de par sa douceur, tantôt mordant de par sa violence tombe pour ne laisser place qu'à une aura de pureté. Il observe cette impression embrasser le corps de son pote, se mord inconsciemment la lèvre et relève les yeux vers lui, pinçant les lèvres et souriant en cachette quand il se rend compte qu'il vient juste de mater son pote et de se rincer l’œil avec sa nudité. Il soupire légèrement, se demandant pourquoi ça n'a plus le droit d'être normal. Mais son rictus trahit son faux désappointement. Il s'en contrefout.

Ou peut-être qu'il est le seul à n'pas trouver ça normal. Mais le sourire un brin railleur du Breton le remet à sa place. Il pince ses lèvres premièrement, puis son visage s'adoucit pour laisser place à une moue pensive. Bordel, est-ce qu'il vient de remettre en question sa réputation ? Sa putain de réputation. Avec sérieux.
Il reste perplexe de sa propre réaction et préfère se dire que Madeck lui fait vraiment raconter des conneries. C'est bien plus facile que d'se rendre compte qu'en fait, ça lui fout vraiment la trouille de toucher à l'inconnu. C'est pas comme s'il avait déjà tenté de rester fier face à ceux qu'il ne connaîtra jamais. Parce qu'aussi longtemps qu'il saura vous faire gober ses mensonges, il pourra bien traîner derrière lui la réputation qu'on choisit d'lui donner : il est bien trop convaincu de sa hauteur pour accorder la moindre attention à c'qu'il considère alors comme des conneries. Et putain, loin de lui l'idée de s'attarder sur la banalité-ou-non de ses expériences sexuelles. Il habille son visage d'une expression de gamin, les yeux noircis alors qu'il lance un regard foncé à Madeck, les sourcils à moitié froncés et les lèvres pincées, tellement crispé qu'apparaît une fossette au coin d'sa joue. “... J'dois rien à personne. Ça serait juste con de devoir se barrer alors qu'on commence juste à redécouvrir les couleurs.” Ça aurait pu rattraper l'coup, si sa voix n'avait pas tremblé.
Il se serait bien latté la tronche, tiens. Mais il se retient même de soupirer sur son sort, histoire de ne pas trop se laisser ensevelir par sa propre crétinerie.

Il reçoit sur sa peau les draps qu'on lui offre, bien qu'ils puent la transpiration et les ébats. Il ricane doucement en faisant glisser le tissus entre ses doigts, se demandant à quoi ils pouvaient bien ressembler avant que leur désir s'affale dessus et ne leur laisse le choix. Et c'est seulement lorsqu'il entend le brun prononcer son nom qu'il lève les yeux vers lui. Et surtout vers son épaule. Et il comprend directement. Il sourit, se mordant la lèvre en plantant ses yeux désolés dans les siens. Ouais, vraiment désolés. Il sait bien c'que ça peut faire et il écoute Madeck en rajouter une couche sur son pauvre état. Il est bien dans la merde. Mais Lewin finit par pouffer de rire. “Aussi mal que la dernière f- ...” Jusqu'à ce qu'il se fasse griller à son tour. Il aurait bien aimé se débattre, ou au moins faire semblant histoire de rattraper le petit morceau de fierté qui s'échappe; mais il ne peut pas refuser c'qu'il peut encore avoir de Madeck. Il se mord seulement la langue, sachant qu'il est déjà foutu dans tous les cas et qu'un de plus, ça change pas grand chose.
Se relevant, il redécouvre le sourire de gamin farceur de Madeck. Et putain, comme ça le fait fondre. Il l'observe un instant puis se détourne de sa bouille d'ange, s'appuyant sur ses poignets pour se relever sans un mot. Il se dirige vers la minuscule salle d'eau, enfilant son caleçon sur le chemin et cherche le miroir pour observer les doux chefs-d'oeuvre du marin. Et là, il irait presque remercier le Ciel de n'avoir ni sœur ni frère, ni parents pour venir lui rendre visite et traquer les signes de son épanouissement. Il pouffe de rire, tentant de calibrer la violence du Breton à l'aide de la couleur de ses marques.

Puis il fait demi-tour, repère l'emplacement de ses suçons sans avoir à poser les doigt dessus. “Compte-les bien, si tu veux pouvoir m'engueuler quand t'en retrouveras un d'plus.” Il passe derrière Madeck, allant cacher son visage d'imbécile satisfait d'avoir indirectement soulevé la question de leur possessivité incertaine. Et l'air de rien, histoire de justifier qu'il se cache derrière son dos, il cherche le pantalon de son pote dans le bordel du sol, cible son paquet de cigarette et lui en vole une, comme à sa sale habitude. Puis il se penche au dessus de lui pour l'allumer avec la fraise de la sienne, le défiant insolemment du regard, se délectant du calme crépitement lorsqu'il tire sa première taffe.
Il s'installe en tailleur sur le lit, savourant la première bouffée de la cigarette de l'après. Il observe sur le corps de Madeck les traces de ses doigts et celles de ses ongles, impassible.

“Du coup, tu l'veux maintenant, ton massage, ou on le garde pour un autre soir ?” Et de jeter un regard amical à Madeck, comme s'il lui proposait de remettre le jour où ses doigts s'amuseront à nouveau avec ses frissons.
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Arthur Madeck
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MessageRe: Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)- posté le Lun 13 Oct - 3:16


Pas de remontrances. Même pas une vague insulte. L'Allemand se laisse faire, le laisse déposer ses lèvres avides d'une absurde possession, sans même lever un pouce. Ça déboussole un peu le marin. Il pensait se faire rejeter comme un vulgaire voleur, pris la main dans le sac à subtiliser quelques tonnes de douceur. Au lieu de ça, on le laisse jouer ce rôle d'amant qu'il aimerait pourtant délaisser. Il s'demande si c'est de sa faute, tout ça. Si c'est de sa faute s'il n'arrive pas à mettre un holà définitif à leurs étreintes. Si c'est de sa faute s'il trouve le moindre prétexte pour se rapprocher un peu plus. Ou si c'est juste l'Allemand qui est encore trop déconnecté de la réalité pour réagir. Cette idée le fait doucement marrer et puisqu'elle conforte gentiment son égo, il s'en accommode. Il en oublie alors de se demander si tout ça, ce n’est pas parce que toutes les règles de ce jeu ont foutu le camp, quelque part entre les draps. Si ses gestes n'ont pas semé quelque chose de bien plus grand que ses quelques gerbes de plaisir dégoté à la dérobée. Toutes ces questions, il ne se les pose même pas. De toute façon, il connaît déjà les réponses ; il sait pertinemment que les règles ont changé, qu'il leur a foutu un gentil pied au cul à l'instant même où il a débuté ses baisers. Et qu’il aura beau fermer les yeux autant qu’il le voudra, il ne pourra jamais faire comme si cette inclinaison pour Rainer n’existait pas.

Il l’observe se barrer, culpabilisant à peine de glisser son regard le long de son échine. Et lorsqu’il disparaît enfin de son champ de vision, il attrape une chaussette qui traîne par-là et l’enfile mollement, buggant à moitié sur le mur de devant. Il repense à leurs étreintes et ça le fait vaguement sourire. Il a l’impression de faire un doigt d’honneur au monde entier, à sa mère, au Japon et à tout ce qu’il déteste. Parce que dans ce monde, son monde, il est complètement libre. Y’a plus personne pour juger ses actes, pour l’emmerder avec des idées superficielles, pour ternir ce petit quelque chose qui fait du Japon un enfer plus supportable. Il se fout de tout, même de ces nouvelles règles qui se dessinent sous ses pieds. Il s’en accommodera plus tard sans faire de vagues, comme  à son habitude. Les gestes encore alourdis par la langueur, il attrape maladroitement sa chemise, considérant qu’avoir enfilé une seule chaussette est suffisant pour considérer sa tâche comme accomplie. Sans se presser, il se concentre sur les boutons, se demandant pour la énième fois s’il faut commencer par le haut ou le bas.
Il soupire. Il a encore attaché lundi avec mardi. Dépité, il regarde mollement le bout de tissu, comme s’il espérait qu’ils allaient se remettre en ordre tous seuls. Ce n’est que lorsque Rainer revient de son escapade dans la salle de bain qu’il met un terme à ce combat de volonté. Il lui jette un vague regard, s’amuse une nouvelle fois des marques qu’il porte sur le cou, puis reporte son attention sur ses boutons. Il se demande comment arranger le coup sans avoir tout à déboutonner. Et quand il se décide finalement à reprendre tout depuis le début, il suspend brusquement ses gestes.

Son cœur manque un battement et il relève alors le menton, cherchant des yeux l’Allemand. De quoi il parle là ? Si ses jambes n’étaient pas si cotonneuses, sûrement qu’il se serait levé pour ne pas avoir à rester une seconde de plus. Mais elles le tiennent cloué au sol, l’obligent à affronter les conneries qu’il a semé. Trop déstabilisé pour répondre, il fronce les sourcils et récupère au dernier moment sa clope qui manque de se casser la gueule sous le choc. Il était prêt à faire face aux regards, aux interrogations et même aux sentiments, mais… Pourquoi faut-il que l’Allemand lui demande ce qu’il ne peut lui offrir ? Il déglutit difficilement, tente de retrouver un semblant de calme. Ce qu’il aimerait lui assurer un semblant de possessivité. Ce qu’il aimerait lui dire qu’il veut bien faire de lui son exclusivité. Mais le Breton ne veut pas promettre des conneries à l’Allemand. Parce qu’il ne sait pas mentir, pas plus qu’il ne sait aimer. Il ignore tout des rouages de l’amour, ne comprend même pas comment on peut enfermer quelqu’un entre ses bras avec pour seule justification le beau mot d’ « amour ». Il ne pourra jamais se résoudre à emprisonner Rainer entre ses bras, sans avoir l’impression d’étouffer sa liberté. Et même s’il sait qu’il aura sûrement l’envie de défoncer quiconque se foutra entre lui et l’Allemand, jamais il ne pourra s’imposer à Rainer. Et putain, jamais il ne pourra oser s’imaginer que Rainer lui appartienne. Il ne pourra jamais accepter de le brimer dans sa liberté. Il ne veut pas être celui qui lui arrachera son indépendance, qui l’obligera à vivre en prisonnier de ses sentiments. Tout sauf ça. Il n'en a pas le courage.

La tempête fait rage sous son crâne, il ne sait pas comment réagir. Perplexe, il regarde l’Allemand prendre une clope dans son fut’ et se contente de le laisser faire. Ce ne sont que les légers frissons qui s’emparent de son bassin lorsqu’il se penche vers lui pour allumer sa clope qui le retirent de son état végétal. Il se surprend alors la violente envie de l’embrasser. Il se foutrait bien trois paires de claques, putain. Tentant de récupérer sa respiration qui a une fois encore foutue le camp, il retire sa clope de ses lèvres. Il se concentre alors sur ses mots, respire légèrement et se résigne à répondre. Une fois de plus, il optera pour la lâcheté. Parce que les sentiments, ce n’est vraiment pas fait pour lui. " C’est si j’en trouve pas un de plus que j’engueulerai ". Et il lui sourit légèrement, comme pour se persuader du bien-fondé de ses propos. Non, jamais il ne pourra se résoudre à l’emprisonner entre ses bras. Jamais il pourra lui promettre une stabilité, lui qui ne vit qu'entre deux incertitudes et qui prend le large dès que l'envie se faire sentir. Il peut bien lui promettre quelques caresses à la dérobée, quelques étreintes dans des chambres pourries, mais pas une quelconque possessivité. Parce que s'il ouvre les bras, ce n'est que pour embrasser, pas pour étrangler.

Il aurait bien voulu mettre au clair le point qu’il est libre, qu’il ne le retient pas, qu'il peut faire ce qui lui chante. Qu’il n’a pas à se résoudre à s’oublier pour lui, le marin breton un peu trop dépassé par toutes les réalités de l'existence. Mais sa gorge est sèche. L’Allemand a ce don pour lui faire perdre pied, pour lui faire perdre le sens des réalités. Alors il tire une taffe sur sa clope, le regard rivé sur son pantalon écrasé sur le sol. Un geste et il peut se barrer. Un geste et il peut s’enfuir. Un geste qu'il ne parvient pas à accomplir. Alors il continue de le regarder, pensif, ne se détachant de ses pensées entremêlées que lorsque l’Allemand lui offre une échappatoire. Attrapant au vol la perche qu’il lui tend, il se retourne légèrement vers lui. Un autre massage serait juste une excuse pour les faire déconner de nouveau. Et puisque l’idée seule le fait complètement vibrer, il préfère l’écarter d’un bref hochement de tête. " Non, je dois y aller". Il  se penche alors vers le sol, attrape son pantalon au vol et le glisse sur ses hanches en se relevant doucement. Bien entendu, il n’a rien de prévu. Une fois encore, il va se perdre quelque part entre ses pensées, sans se soucier où ses pieds vont l’emmener. Mais se perdre dans les rues de Kôchi est bien plus rassurant que de se laisser aller entre les doigts de l'Allemand.

Foutant en boule sa cravate et son caleçon dans sa poche, il ne peut s’empêcher un dernier écho de douceur. Il laisse tomber ses résolutions antérieures, caresse tranquillement la joue de son « pote », puis laisse glisser  un fin sourire sur ses lèvres. " Un autre soir, ouais. ". Et il se relève, s’approche tranquillement de la porte. Il s’apprête à passer l’embrasure quand une question vient lui tambouriner les tempes. Une question qu’il nourrit depuis le début.

" Rainer, juste pour savoir…. Elles sont comment les pierres de ton village ?".

C’est con, mais il trouve ça important. Parce qu’en Bretagne, elles sont toutes blanchâtres, sans vraiment de saveur. Il se demande si en Allemagne, c’est pareil. Il s’demande si entre deux averses, l’Allemand peut voir les pierres s’illuminer comme par magie, comme en Bretagne, comme si elles sortaient tout droit d’un conte de Grimm. Et surtout, il se demande pourquoi il n’a pas réussi à poser la question qui le perturbe depuis quelques minutes. Pourquoi il ne l’a pas plaqué contre le lit, ou pourquoi pas contre le mur, juste pour vérifier ce qui lui tambourine le crâne depuis la fin de leurs ébats. Ce sera pour une autre fois, sûrement ; ce sera pour quand il aura le courage d'affronter la portée de ses gestes. Ou lorsque l'Allemand lui fera l'agrément d'un baiser.
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Wo das Meer zu Ende ist. | Madeck (attounshion, on brûle vos yeux chastes)

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